Rapport de l'ASN 2020

1. Exploitées par l’Andra, EDF, le Ganil, Ionisos et Steris. Des améliorations effectives dès aujourd’hui •  Déploiement de moyens mobiles puis, progressivement, de moyens fixes, pour assurer de manière résiliente la gestion d’une situation de perte des alimentations électriques ou de perte de refroidissement. •  Renforcement des organisations de crise des exploitants ; renforcement des centres de crise existants ou création de centres de crise bunkérisés. •  Diminution des quantités de substances radioactives dans plusieurs laboratoires et anciennes usines : rationalisation des entreposages de déchets et de matières, mise à l’arrêt d’installations anciennes, telles que l’installation Comurhex. •  Évolution de la doctrine française de gestion des conséquences d’un accident nucléaire, notamment par une simplif ication des actions plus appropriées et compréhensibles par la population. Demain, des installations et des organisations encore plus robustes •  Poursuivre, dans le cadre des réexamens périodiques, le déploiement du «noyau dur » dans les centrales nucléaires. •  Achever la construction des nouveaux locaux de crise bunkérisés pour les installations qui n’en sont pas encore dotées (EDF, CEA). •  Poursuivre le travail, dans le cadre du Comité directeur pour la gestion de la phase post‑accidentelle (Codirpa), sur la culture de précaution et les dispositions de protection de la population en cas d’accident. L’instruction de ces évaluations a conduit l’ASN à imposer, dès 2012, des prescriptions aux exploitants des installations nucléaires présentant le plus d’enjeux (CEA, EDF, Orano) afin : •  de définir un «noyau dur » de dispositions matérielles et organisationnelles visant à prévenir un accident grave ou en limiter sa progression, à limiter les rejets radioactifs massifs et à permettre à l’exploitant d’assurer ses missions dans la gestion d’une crise extrême ; • d e mettre en œuvre un ensemble d’actions correctives ou d’améliorations (notamment des moyens complémentaires d’appoint en eau et en électricité, instrumentations supplémentaires, amélioration de la gestion des situations d’urgence, etc.) et, pour EDF, une force d’action rapide nucléaire (FARN), permettant la projection de moyens extérieurs sur une centrale accidentée ; •  de réaliser des études de modifications et de moyens com- plémentaires permettant de faire face à des situations extrêmes (voir les chapitres 10, 11, 12 et 13). L’ASN a ensuite complété ses demandes pour préciser certaines dispositions relatives au «noyau dur ». Les demandes de l’ASN s’inscrivent dans un processus d’amélioration continue de la sûreté et visent à faire face à des situations très au‑delà de celles retenues dans les études de sûreté. Cette démarche de «défense en profondeur », se distingue, au niveau international, par l’étendue des modifications induites. Pour 22 installations moins prioritaires exploitées par le CEA, EDF, CIS bio international et le réacteur thermonucléaire expérimental international (International thermonuclear experi‑ mental reactor – ITER), les évaluations ont été remises en septembre 2012 et ont fait l’objet d’une instruction. Enfin, pour la trentaine d’installations de moindre enjeu(1), un calendrier de remise des rapports d’ECS lors des réexamens périodiques a été déployé jusqu’en 2020. Des travaux massifs, cadencés dans le temps La démarche d’amélioration a été encadrée par des prescriptions de l’ASN et cadencée dans le temps en raison de son ampleur : • d ans un premier temps, un renforcement rapide par des moyens mobiles (pompes, groupes électrogènes, moyens de communication) ; •  puis la mise en place progressive, au cours des dix der‑ nières années, de moyens complémentaires mobiles ou fixes visant à assurer une alimentation en eau, en électricité ainsi qu’à gérer une crise ; • e nfin, pour les installations nucléaires de base dont les enjeux le justifient, la mise en place progressive d’un «noyau dur», qui constitue une ligne de défense supplémentaire afin de prévenir et limiter les rejets massifs en situation extrême, ainsi que les effets durables dans l’environnement. Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 27 FAITS MARQUANTS 2020

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