maintenance ainsi que l’assurance de la qualité des activités. Les réacteurs 2 et 4 de la centrale nucléaire du Bugey ont été mis à l’arrêt respectivement en janvier et novembre 2020 pour leur quatrième visite décennale, qui constitue une étape du quatrième réexamen périodique. En matière de radioprotection, l’ASN estime que les perfor‑ mances de la centrale nucléaire sont conformes à l’apprécia‑ tion générale portée sur les centrales nucléaires d’EDF. La mise en œuvre de la démarche d’optimisation de la radioprotec‑ tion lors des arrêts de réacteur est satisfaisante. Des fragili‑ tés sont toutefois toujours observées concernant la propreté radiologique des installations. En matière de protection de l’environnement, l’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire rejoignent l’ap‑ préciation générale que l’ASN porte sur les centrales nucléaires d’EDF. La gestion des déchets est considérée comme glo‑ balement satisfaisante. La maîtrise du confinement liquide, notamment la prévention des risques de fuite des ouvrages enterrés (tuyauteries et conduites) qui véhiculent des fluides radioactifs et chimiques, a progressé. En revanche, la maîtrise de la conformité des ouvrages ultimes concourant à la protec‑ tion de l’environnement doit progresser et les écarts de ces équipements doivent être traités avec la même rigueur que ceux en lien avec la sûreté nucléaire. Enfin, des améliorations sont attendues concernant la gestion des situations d’urgence relatives à l’environnement. En matière de santé et de sécurité au travail, les inspections de l’ASN ont également montré le respect des engagements pris par EDF. L’ASN relève le travail notable engagé par la cen‑ trale nucléaire pour le traitement des écarts concernant la sécurité et sur le contrôle des échafaudages. Sur le plan de la protection des travailleurs au regard de la crise sanitaire, l’ASN a constaté que le site avait mis en place, dès le mois de mars 2020, des mesures de protection adaptées qui ont évolué au fur et à mesure de l’avancée des connaissances. Des améliorations sont attendues de la part d’EDF pour la démonstration de la conformité de la ventilation des locaux à risque de pollution spécifique et des installations se trouvant dans des zones identifiées à risque d’explosion. Réacteur 1 en démantèlement Bugey 1 est un réacteur de la f ilière UNGG. Ce réacteur de première génération, qui fonctionnait avec de l’uranium naturel comme combustible, utilisait le graphite comme modérateur et était refroidi au gaz. Le réacteur Bugey 1 est un réacteur UNGG « intégré», dont les échangeurs de chaleur se situent sous le cœur du réacteur à l’intérieur du caisson. En mars 2016, compte tenu des difficultés techniques, EDF a annoncé un changement complet de stratégie de démantè‑ lement de ses réacteurs définitivement à l’arrêt. Dans cette nouvelle stratégie, le scénario de démantèlement prévu pour l’ensemble des caissons de réacteur est un démantèlement «sous air », et non plus «sous eau» comme envisagé initiale‑ ment. Par décision n° CODEP-CLG-2020-021253 du président de l’ASN du 3 mars 2020, dans le cadre de la modif ication de la stratégie de démantèlement d’EDF, l’ASN a prescrit à EDF d’achever, au plus tard en 2024, les opérations de LE PARC D’INSTALLATIONS ET D’ACTIVITÉS À CONTRÔLER COMPORTE : 4 centrales nucléaires exploitées par EDF : • Bugey (4 réacteurs de 900 MWe), • Saint‑Alban (2 réacteurs de 1 300 MWe), • Cruas‑Meysse (4 réacteurs de 900 MWe), • Tricastin (4 réacteurs de 900 MWe) ; les usines de fabrication de combustibles nucléaires exploitées par Framatome à Romans‑sur‑Isère ; les usines du «cycle du combustible nucléaire» exploitées par Orano sur la plateforme industrielle du Tricastin ; la Base chaude opérationnelle du Tricastin (BCOT) exploitée par EDF ; le Réacteur à haut flux (RHF) exploité par l’Institut Laue‑Langevin à Grenoble ; l’Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés (Iceda) en construction sur le site nucléaire du Bugey et le Magasin interrégional (MIR) de combustible du Bugey, exploités par EDF ; le réacteur 1 en démantèlement de la centrale nucléaire du Bugey, exploité par EDF ; le réacteur Superphénix en démantèlement à Creys‑Malville, exploité par EDF, ainsi que ses installations annexes ; l’irradiateur Ionisos à Dagneux ; les réacteurs et usines du CEA à Grenoble, en attente de déclassement ; le centre de recherche international du CERN, situé à la frontière entre la Suisse et la France ; des activités nucléaires de proximité du domaine médical : • 22 services de radiothérapie externe, • 6 services de curiethérapie, • 23 services de médecine nucléaire, • 130 établissements mettant en œuvre des pratiques interventionnelles radioguidées, • 148 scanners au sein de 115 établissements, • environ 10000 appareils de radiologie médicale et dentaire ; des activités nucléaires de proximité du domaine vétérinaire, industriel et de la recherche : • un synchrotron, • environ 700 structures vétérinaires (cabinets ou cliniques), • 34 agences de radiologie industrielle, • environ 600 utilisateurs d’équipements industriels, • environ 70 unités de recherche ; des activités liées au transport de substances radioactives ; des laboratoires et organismes agréés par l’ASN : • 3 organismes et 7 agences pour le contrôle de la radioprotection. p. 206 p. 238 p. 268 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 41 LE PANORAMA RÉGIONAL DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
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