démantèlement des bâtiments et équipements qui ne sont pas nécessaires au démantèlement du caisson du réacteur. En 2020, le réacteur Bugey 1 a reçu l’autorisation de l’ASN de créer une nouvelle installation d’entreposage des effluents qui remplacera l’ancienne station, laquelle sera mise hors service, démantelée et assainie. L’ASN considère que les opérations de démantèlement du réacteur Bugey 1 et de caractérisation du caisson se déroulent dans des conditions de sûreté satisfaisantes. L’exploitant assure un suivi rigoureux des matériels et des travaux de démantè‑ lement en cours. Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés L’installation Iceda (Installation de conditionnement et d’entre‑ posage de déchets activés) constitue l’INB 173 et a pour objet le conditionnement et l’entreposage de diverses catégories de déchets radioactifs sur le site du Bugey (Ain). Elle est conçue pour réceptionner, conditionner et entreposer : • des déchets de graphite de faible activité à vie longue (FA‑VL) issus de la déconstruction du réacteur de Bugey 1, destinés, après entreposage, à un stockage en faible profondeur dont le concept est encore à l’étude ; • des déchets métalliques activés, de moyenne activité à vie longue (MA‑VL) issus de l’exploitation des centrales en fonctionnement, par exemple des pièces ayant séjourné à proximité du cœur du réacteur, comme des grappes de commande, destinés après entreposage à un stockage en couche géologique profonde ; • certains déchets de faible ou moyenne activité à vie courte (FMA‑VC), dits à «envoi différé», destinés au stockage en surface, mais nécessitant une décroissance radioactive de quelques années à quelques dizaines d’années avant leur acceptation au centre de stockage de l’Aube (INB 149), exploité par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Magasin interrégional Le Magasin interrégional (MIR) du Bugey (INB 102), exploité par EDF, est une installation d’entreposage de combustibles nucléaires neufs à destination du parc de centrales nucléaires en exploitation. Le MIR a présenté un niveau de sûreté globalement satisfai‑ sant en 2020, année où ses activités d’exploitation ont été très limitées pour permettre notamment la rénovation du pont principal de manutention. L’ASN attend cependant un ren‑ forcement du suivi opérationnel des activités. Le réexamen périodique de l’installation est en cours, ainsi que l’évaluation complémentaire de sûreté demandée par l’ASN à la suite de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Centrale nucléaire de Saint‑Alban La centrale nucléaire de Saint‑Alban, exploitée par EDF dans le département de l’Isère, sur le territoire des communes de Saint‑Alban‑du‑Rhône et de Saint‑Maurice‑l’Exil à 40 km au sud de Lyon, est constituée de deux REP d’une puissance de 1 300MWe chacun, mis en service en 1986 et 1987. Le réac‑ teur 1 constitue l’INB 119, le réacteur 2, l’INB 120. L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Saint‑Alban en matière de sûreté nucléaire, de radioprotection et de protection de l’environnement se distinguent favorablement par rapport à l’appréciation générale des perfor‑ mances portée sur les centrales nucléaires d’EDF. L’incidence de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid‑19 a été maî‑ trisée de manière satisfaisante par la centrale nucléaire, parti‑ culièrement en ce qui concerne la surveillance et l’exploitation des installations, le maintien de l’organisation de crise et la gestion des déchets. En matière de sûreté nucléaire, l’ASN relève que la centrale nucléaire de Saint‑Alban maintient en 2020 ses bonnes per‑ formances, qui se situent au‑delà de l’appréciation générale des performances que l’ASN porte sur les centrales nucléaires d’EDF. Pour autant, elle a relevé que certains événements montrent que le respect des spécifications techniques d’ex‑ ploitation doit être renforcé. Enmatière de maintenance, seul l’arrêt du réacteur 1 pour visite partielle et rechargement en combustible était programmé, et l’ASN considère qu’EDF a globalement maîtrisé la réalisation des activités prévues. Lors de cet arrêt, EDF a finalisé l’intégra‑ tion des modifications liées à la troisième visite décennale du réacteur. Les groupes électrogènes à moteur diesel d’ultime secours (DUS) ont également été mis en service dans le res‑ pect des échéances fixées par l’ASN. En matière de radioprotection des travailleurs, l’ASN consi‑ dère que les résultats opérationnels ont été satisfaisants. Si la disponibilité du matériel de radioprotection et le suivi des sas d’accès aux chantiers à risque de contamination ont progressé, l’ASN a constaté que la qualité des évaluations dosimétriques prévisionnelles des agents EDF doit être améliorée. Enfin, l’ASN attend l’amélioration du respect des règles d’accès aux chan‑ tiers et au port des équipements de protection requis. En matière de protection de l’environnement, l’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Saint‑Alban se distinguent favorablement par rapport à l’appréciation générale L’ASN a autorisé, le 28 juillet 2020, la mise en service d’Iceda et encadré l’exploitation de l’installation par des prescriptions relatives au domaine de fonctionnement, aux durées maximales d’entreposage des déchets radioactifs, à la définition de critères de déclenchement du plan d’urgence interne, au contenu du dossier de fin de démarrage, au respect des hauteurs de qualification des colis de déchets, et aux modalités de réception des crayons sources de Chooz A. Le premier colis de déchets activés a été réceptionné fin septembre. L’ASN a également fixé le délai dans lequel EDF remettra le dossier de fin de démarrage, comme le prévoit l’article R. 593-34 du code de l’environnement. 42 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 LE PANORAMA RÉGIONAL DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION
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