équipements, l’exploitant a amélioré ses règles internes de fonctionnement, visant à garantir le fonctionnement du centre de crise et des divers matériels mobiles de crise. Projet de nouvelle installation d’entreposage d’uranium Orano a fait part à l’ASN, en février 2015, de sa volonté de créer une nouvelle INB destinée à l’entreposage, sur le site du Tricastin, de matières uranifères issues du retraitement de combustible. Orano a entrepris des actions d’optimisation des entreposages existants du site pour repousser leur date de saturation et a déposé en novembre 2017 une demande d’autorisation de création de nouveaux bâtiments d’entrepo‑ sage. L’ASN a indiqué en 2018 au ministre chargé de la sûreté nucléaire que le contenu de la demande d’autorisation de création était suffisant pour permettre une poursuite de l’ins‑ truction. L’enquête publique s’est déroulée en novembre 2020. Laboratoires d’analyses du Tricastin Le laboratoire d’analyses du Tricastin Atlas constitue l’INB 176, autorisée par le décret n° 2015‑1210 du 30 septembre 2015 et mise en service en mai 2017. L’installation présente une amélioration signif icative de la sûreté par rapport aux anciens laboratoires qu’elle remplace. Deux des trois bancs d’analyse et d’échantillonnage d’UF6 fonc‑ tionnent depuis février 2018 après validation des résultats des essais préalables. Le démarrage du dernier banc, qui finalisera la mise en service complète de l’installation, était prévu en 2019. Cependant, des difficultés importantes ont été rencontrées pour assurer l’étanchéité du banc au cours des années 2019 et 2020, ce qui a amené l’ASN à contrôler régulièrement le sujet. D’une manière générale, l’ASN a relevé une amélioration signi‑ ficative de la gestion des écarts par l’exploitant et attend de lui qu’il finalise en toute sûreté les opérations de mise en place du troisième banc d’échantillonnage d’UF6, et qu’il améliore la gestion des indisponibilités de la ventilation. Base chaude opérationnelle du Tricastin La Base chaude opérationnelle du Tricastin (BCOT) constitue l’INB 157. Elle est exploitée par EDF et avait pour vocation l’entretien et l’entreposage de matériels et outillages provenant des circuits et matériels contaminés des réacteurs électronucléaires, à l’exclusion des éléments combustibles. Par courrier du 22 juin 2017, EDF a déclaré l’arrêt définitif de la BCOT en juin 2020. Les activités d’entreposage et les opéra‑ tions de maintenance seront désormais réalisées sur la base de maintenance de Saint‑Dizier. La dernière activité d’exploitation consiste à terminer la découpe des tubes guides de grappe usagés des REP exploi‑ tés par EDF. L’ASN estime que le niveau de sûreté de la BCOT est globalement satisfaisant. En 2021, l’ASN sera attentive à la cadence des opérations de découpe des tubes guides de grappe, ainsi qu’aux évacuations prévues de pièces massives et d’outillages obsolètes. SITE DE ROMANS‑SUR‑ISÈRE Sur son site de Romans‑sur‑Isère dans la Drôme (26), la société Framatome exploite deux INB, l’unité de fabrication d’éléments combustibles pour les réacteurs de recherche (INB 63) et l’unité de fabrication de combustibles nucléaires destinés aux REP (INB 98). Usines Framatome de fabrication de combustibles nucléaires La fabrication du combustible pour les réacteurs électronucléaires nécessite de transformer l’UF6 en poudre d’oxyde d’uranium. Les pastilles fabriquées à partir de cette poudre, dans l’usine Framatome de Romans‑sur‑Isère, dite «FBFC» (INB 98), sont placées dans des gaines métalliques en zirco‑ nium pour constituer les crayons de combustible, ensuite réunis pour former les assemblages destinés à être utilisés dans les réacteurs des centrales nucléaires. S’agissant des réacteurs expérimentaux, les combustibles sont plus variés, certains d’entre eux utilisant, par exemple, de l’uranium très enrichi sous forme métallique. Ces combustibles sont égale‑ ment fabriqués dans l’usine de Romans‑sur‑Isère, ancienne‑ ment appelée «Cerca» (INB 63). L’INB 63 comprend notamment le bâtiment F2, qui accueille la «zone uranium», où sont élaborés des noyaux de poudre compactée placés dans des cadres et plaques en aluminium. L’exploitant a entrepris de remplacer cette zone uranium par une nouvelle zone uranium dite «NZU», af in notamment d’améliorer le confinement des locaux, du procédé, et la pré‑ vention des risques en cas de séisme extrême. Les travaux de construction de la NZU ont débuté fin 2017 et doivent accueil‑ lir les activités actuelles de la zone uranium du bâtiment F2 avant le 31 décembre 2022. En effet, à compter de cette date, fixée dans la décision n° 2019-DC-0670 de l’ASN du 4 juin 2019 relative au réexamen périodique de l’INB 63, la présence de matières radioactives sera interdite dans la zone uranium du bâtiment F2. En 2020, la construction de la NZU s’est pour‑ suivie, notamment avec la fabrication des nouveaux casiers d’entreposage de matières uranifères et des boîtes à gants. La mise à jour du rapport de sûreté ainsi que les nouvelles règles générales d’exploitation liées à la NZU devraient être remises au premier trimestre 2021. Une demande de modification de l’arrêté du 22 juin 2000 enca‑ drant les prélèvements d’eaux, les rejets et la surveillance de l’environnement du site nucléaire de Romans‑sur‑Isère a également été déposée auprès de l’ASN en juillet 2020. Cette demande fait suite à plusieurs évolutions, dont notam‑ ment la modif ication du décret d’autorisation de création de l’INB 98 augmentant sa capacité de production, l’arrêt de Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 47 LE PANORAMA RÉGIONAL DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
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