Centrale nucléaire de Dampierre‑en‑Burly La centrale nucléaire de Dampierre‑en‑Burly se situe sur la rive droite de la Loire, dans le département du Loiret, à environ 10 km en aval de Gien et 45 km en amont d’Orléans. Elle comprend quatre réacteurs nucléaires de 900MWe, mis en service en 1980 et 1981. Les réacteurs 1 et 2 constituent l’INB 84, les réacteurs 3 et 4 l’INB 85. Le site dispose d’une des bases régionales de la Force d’action rapide du nucléaire (FARN), force spéciale d’intervention, créée en 2011 par EDF, à la suite de l’accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima. Son objectif est d’intervenir, en situation pré‑accidentelle ou accidentelle, sur n’importe quelle centrale nucléaire en France, en apportant des renforts humains et des moyens matériels de secours. L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Dampierre‑en‑Burly rejoignent globalement l’appréciation générale que l’ASN porte sur les centrales nucléaires d’EDF dans le domaine de la sûreté nucléaire, même si le niveau de sûreté du site est en baisse par rapport à 2019. Les perfor‑ mances en matière d’environnement et de radioprotection demeurent quant à elles en retrait par rapport à la moyenne nationale. Sur le plan de la sûreté nucléaire, les performances dans le domaine de la conduite normale demeurent globalement acceptables et des progrès sur la bonne conf iguration des circuits sont à souligner. En revanche, des défaillances orga‑ nisationnelles en lien avec la compétence, la formation des agents de conduite ainsi que la gestion des essais pério‑ diques de matériels importants pour la sûreté ont conduit à plusieurs déclarations d’événements significatifs au cours de l’année 2020. Concernant la maintenance des installations, l’ASN constate que les actions correctives menées par le site demeurent insuffisantes, notamment en matière de confor‑ mité des matériels et de respect du référentiel applicable, puisque de nombreux écarts sont relevés en inspections sur ces sujets et dans le cadre du suivi des arrêts de réacteur. Par ailleurs et depuis plusieurs années, il apparaît que la maîtrise des risques d’incendie et d’explosion n’est pas pleinement satisfaisante. Dans le domaine de la radioprotection, les performances de la centrale nucléaire de Dampierre‑en‑Burly demeurent nette‑ ment insuffisantes, notamment concernant la maîtrise de la propreté radiologique et de la dispersion de la contamination sur les chantiers en zones contrôlées. Un plan de rigueur a été mis en place par le site dès 2017 mais celui‑ci n’a pas permis d’atteindre les performances attendues. Dans ces conditions, l’ASN maintiendra en 2021 une surveillance ciblée du site sur le domaine de la radioprotection. Enfin, en matière de protection de l’environnement, les per‑ formances de la centrale nucléaire de Dampierre‑en‑Burly doivent être améliorées. Si les limites de rejet pour les effluents gazeux et liquides demeurent globalement respectées, des actions correctives doivent rapidement être engagées par l’ex‑ ploitant concernant la gestion du risque lié aux légionnelles (au regard des dépassements des valeurs limites observés en 2020), la gestion des déchets et la gestion du conf inement des substances dangereuses. En matière d’inspection du travail, le site doit désormais mettre en place des plans de résorption des non‑conformités détec‑ tées à la suite des actions de l’année passée dans le domaine électrique. Enf in, des actions sont attendues de la part de l’exploitant pour répondre aux constats effectués lors des ins‑ pections menées dans les bâtiments des DUS mis en exploi‑ tation en 2020. Dans le contexte de la pandémie de Covid‑19, différentes inspections documentaires et sur le terrain ont été effectuées sur la gestion de la crise sanitaire. Les observations adressées à la centrale et aux entreprises sous‑traitantes ont conduit à des actions correctives. LE PARC D’INSTALLATIONS ET D’ACTIVITÉS À CONTRÔLER COMPORTE : des installations nucléaires de base : • la centrale nucléaire de Belleville‑sur‑Loire (2 réacteurs de 1 300 MWe), • la centrale nucléaire de Dampierre‑en‑Burly (4 réacteurs de 900 MWe), • le site de Saint‑Laurent‑des‑Eaux : la centrale nucléaire (2 réacteurs de 900 MWe) en fonctionnement, ainsi que les 2 réacteurs en démantèlement de la f ilière uranium naturel‑graphite‑gaz (UNGG) et les silos d’entreposage de chemises graphite irradiées, • le site de Chinon : la centrale nucléaire (4 réacteurs de 900 MWe) en fonctionnement, ainsi que les 3 réacteurs UNGG en démantèlement, l’Atelier des matériaux irradiés (AMI) et le Magasin interrégional (MIR) de combustible neuf ; des activités nucléaires de proximité du domaine médical : • 8 services de radiothérapie externe, • 3 services de curiethérapie, • 11 services de médecine nucléaire, • 32 services mettant en œuvre des pratiques interventionnelles radioguidées, • 38 scanners, • environ 2700 appareils de radiologie médicale et dentaire ; des activités nucléaires de proximité du domaine vétérinaire, industriel et de la recherche : • 10 sociétés de radiographie industrielle, • environ 330 équipements industriels, vétérinaires et de recherche ; des activités liées au transport de substances radioactives ; des laboratoires et organismes agréés par l’ASN : • 2 organismes pour le contrôle de la radioprotection, • 4 laboratoires pour les mesures de la radioactivité dans l’environnement. p. 206 p. 238 p. 268 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 53 LE PANORAMA RÉGIONAL DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION CENTRE-VAL DE LOIRE
RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=