de chlore (ClF3), une substance toxique et dangereuse. Ces opérationsont permis d’extraire la quasi‑totalité de l’uranium résiduel déposé dans les barrières de diffusion et sont désor ‑ mais terminées. L’exploitant a déposé sa demande demise à l’arrêt définitif et de démantèlement de l’installation en mars 2015. Le décret prescrivant à Orano de procéder aux opérations de démantè ‑ lement de l’usine Georges Besse 1 a été publié le 5 février 2020. Les enjeux du démantèlement concernent notamment le volume important de déchets de très faibleactivité (TFA) pro‑ duits, dont 160000tonnes de déchets métalliques qui font l’objet d’études spécifiques (voir «Stratégie de démantèlement et de gestiondes déchets d’Orano», dans «Faitsmarquants» en introduction de ce rapport). En 2021, l’ASN a notamment mené une inspection renforcée du pland’action issudu dos ‑ sier de réexamen périodique.L’ASN considère que les actions sont correctement menées mais qu’il convient de renforcer le suivi desmises à jour duplan d’action. Désormais, le principal risque résiduel de l’INB 93 est lié aux conteneurs d’UF 6 des parcs d’entreposage, appartenant encore au périmètre de l’installation. Ces parcs devraient être rattachés à terme aux parcs uranifères du Tricastin (INB 178). Usine d’enrichissement Georges Besse II Constituant l’ INB 168, l’usine Georges Besse II est la nouvelle installationd’enrichissement du site depuis l’arrêt d’Eurodif. Elle met en œuvre la séparation des isotopes de l’uranium par le procédé de centrifugation. Les installations de l’usine ont présenté en 2021 un niveau de sûreté satisfaisant. Les technologiesmisesenœuvre dans l’installation permettent d’atteindre des objectifs de sûreté, de radioprotection et de protection de l’environnement élevés. L’ASN considère que l’exploitant suit bien ses engagements envers l’ASN. Les portiques extérieurs demanutentiondes cylindres d’UF 6 ne sont plus utilisés depuis octobre 2020 à la suite d’une dégra ‑ dationde leurs voies de roulement. L’exploitantrecourt à des engins pour déplacer les cylindres et étudie toujours la répa ‑ rabilité des portiques. L’ASNa également inspecté en 2021 les actionsentreprises par l’exploitantafin de diminuerles rejets de fluide frigorigène dans l’atmosphère. Le respect des pres ‑ criptions examinées s’est avéré satisfaisant et l’exploitant pour ‑ suit ses efforts pour maîtriser ce type de rejets. L’ASN a délivré en 2021 une autorisation permettant de faire évoluer le mode d’exploitation de certaines cascades d’enri ‑ chissement. L’ASN veillera au fait que cesmodifications soient réalisées en toute sûreté. Ateliers de maintenance, de traitement des effluents et de conditionnement de déchets Constituant l’INB 138, l’installation d’assainissement et de récupérationde l’uranium(IARU) assure le traitement d’effluents liquides et de déchets, ainsi que des opérations de maintenance pour diverses INB. L’ASN considère que les efforts réalisés en 2021 par l’exploi‑ tant pour améliorer le niveau de sûreté opérationnelle et la rigueur d’exploitation de l’INB 138 doivent être poursuivis. L’ASN a vérifié en 2021 le respect des nombreux engagements pris en 2020 envers l’ASN sur la thématique de l’incendie. Des améliorations ont été constatées mais des actions restent à réaliser. L’ASN a d’ailleurs mené une inspection renforcée du plan d’action et des études associées au réexamen périodique ainsi qu’une inspection dédiée aux activités de traitement de surfaces, qui a conduit à de nombreuses demandes de mise à niveau. Le décret n° 2019‑113 du 19 février 2019 a autorisé la modifica‑ tion substantielle de l’INB, pour créer notamment un atelier de traitement des déchets du site dénommé «Trident », dont certains modules ont démarré en 2021, à la suite des premiers l’année précédente. L’instruction technique de la mise à jour des décisions de rejets pour toute l’INB 138 a été menée en 2021, avec une consultation du public du 15 novembre au 6 décembre 2021, et la procédure réglementaire devrait se conclure en 2022. L’ASN veillera en 2022 à la poursuite des actions menées par l’exploitant pour renforcer la rigueur d’exploitation. L’ASN exa‑ minera aussi la prise en compte des conclusions du réexamen périodique, dont la prévention du risque d’incendie et la mise à niveau des activités de traitement de surfaces. Parcs uranifères du Tricastin et P35 À la suite du déclassement d’une partie de l’INBS de Pierrelatte par décision du Premier ministre, les Parcs uranifères du Tricastin (INB 178) ont été créés. Cette installation regroupe des parcs d’entreposage d’uranium ainsi que les nouveaux locaux de gestion de crise de la plateforme. Dans la continuité de ce processus de déclassement, l’installation «P35» (INB 179) a ensuite été créée. Elle regroupe dix bâtiments d’entreposage d’uranium. Un projet d’entreposage complémentaire, dénommé FLEUR, est en cours ; la demande d’autorisation de création a fait l’objet d’une enquête publique du 2 novembre au 3 décembre 2020 et son instruction a été poursuivie en 2021. Les INB 178 et 179, exploitées par Orano, ont présenté un niveau de sûreté globalement satisfaisant en 2021. La tenue et la propreté des installations sont restées à un bon niveau. De manière générale, l’exploitant doit toujours veiller à res‑ pecter les échéances d’engagements pris auprès de l’ASN. L’ASN a contrôlé, sans relever d’écart, la construction de futurs bâtiments d’entreposage supplémentaires liés au projet FLEUR. Concernant le bâtiment de gestion de crise et ses équipements, l’exploitant a poursuivi les efforts visant à garan‑ tir le fonctionnement du centre de crise et des divers maté‑ riels mobiles de crise. Des difficultés techniques ont toutefois été rencontrées, en 2021, avec certaines sirènes d’alerte de la population qui étaient indisponibles. 46 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2021 LE PANORAMARÉGIONAL DE LA SÛRETÉNUCLÉAIRE ET DE LARADIOPROTECTION
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