Perspectives de poursuite de fonctionnement des réacteurs nucléaires d’EDF Contrôle sur des assemblages de combustible dans le bâtiment réacteur. Centrale nucléaire de Golfech. FAITS MARQUANTS 2023 es réacteurs électronucléaires français ont été mis en service selon un calendrier resserré, principalement dans les années 1980. Cette situation pourrait conduire, en dépit des spécificités propres à chaque réacteur, à leur arrêt définitif, pour des raisons liées à leur vieillissement, sur une période relativement courte. Compte tenu de la durée nécessaire à la construction de nouvelles capacités de production électrique, la programmation de leur arrêt définitif revêt une importance particulière. L’ASN a ainsi demandé qu’EDF justifie de manière anticipée l’hypothèse d’une poursuite du fonctionnement des réacteurs actuels jusqu’à 60 ans et au-delà, d’ici fin 2024, pour permettre une instruction approfondie débouchant sur une prise de position de l’ASN fin 2026. Sans attendre cette échéance et à la de- mande du Gouvernement, l’ASN a rendu le 13 juin 2023 un avis portant sur les perspectives de poursuite du fonctionnement des réacteurs nucléaires d’EDF jusqu’à leurs 60 ans. Cet avis porte sur une analyse préliminaire, réalisée par EDF, de la capacité de ses réacteurs à poursuivre leur fonctionnement au-delà de 50 ans, ainsi que sur les enjeux techniques associés. L 16 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2023 L’ASN considère que les perspectives de poursuite de fonctionnement des réacteurs actuels d’EDF doivent être anticipées, afin qu’elles puissent être envisagées sans renoncement en matière de sûreté et qu’elles ne constituent pas la variable d’ajustement de la politique énergétique. L’ASN a donc demandé qu’EDF justifie de manière anticipée l’hypothèse d’une poursuite du fonctionnement des réacteurs actuels jusqu’à 60 ans et au-delà.
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