Détection tardive de l’indisponibilité d’une pompe du système d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur du réacteur 2
Le 20 décembre 2018, EDF a déclaré à l’ASN un événement significatif relatif à la détection tardive de l’indisponibilité d’une vanne d’alimentation vapeur d’une pompe du système d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (système ASG) du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Paluel. Cette pompe contribue à l’alimentation en eau des générateurs de vapeur en cas d’incident ou d’accident.
Le 12 juillet, EDF a procédé à la tenue d’un essai périodique sur le système ASG qui est un système de sauvegarde du réacteur. Une vanne d’alimentation en vapeur d’une pompe n’a pas pu être ouverte. Le diagnostic a identifié un relais de commande défaillant, qui a été remplacé. Le système ASG a été déclaré disponible après la réalisation d’un nouvel essai.
Le 13 aout 2018, lors d’un nouvel essai périodique, la même vanne n’a pas pu, à nouveau, être ouverte. Le diagnostic a cette fois identifié un capteur défaillant. Après le remplacement du capteur et la tenue d’un nouvel essai, le système ASG a été déclaré disponible.
Le 29 novembre, lors d’un nouvel essai périodique, la même vanne n’a pas pu, à nouveau, être ouverte. EDF a alors diagnostiqué un déréglage au niveau de la commande de la vanne, occasionnant une défaillance aléatoire de l’armement de celle-ci. Les deux diagnostics précédents n’avaient pas permis d’identifier ce déréglage, cause principal du blocage à l’ouverture de la vanne. La vanne a été remise en conformité le 1er décembre 2018.
Les règles générales d’exploitation sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées. Elles autorisent un délai maximal de trois jours avant d’arrêter le réacteur en cas d’indisponibilité d’une pompe du système ASG. La pompe alimentée par cette vanne était requise depuis le 12 juin 2018 en application des règles générales d’exploitation alors que le dysfonctionnement aléatoire ne permettait pas d’en garantir la disponibilité.
Un second dispositif, complémentaire, était cependant disponible et aurait pu assurer cette fonction.
Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel, ni sur l’environnement. Toutefois, en raison du caractère tardif de sa détection, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie