Non-respect de la conduite à tenir prévue par les règles générales d’exploitation

Publié le 26/07/2022

Centrale nucléaire de Paluel Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 20 juillet 2022, EDF a déclaré à l’ASN un événement significatif pour la sûreté relatif au non-respect de la conduite à tenir prévue par les règles générales d’exploitation du réacteur 3 concernant la durée d’indisponibilité d’une voie du circuit de refroidissement d’eau brute secourue (SEC).

Les règles générales d’exploitation sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite des réacteurs associées. Elles prescrivent notamment les délais maximums de réparation en cas d’indisponibilité des systèmes requis pour assurer la sûreté des réacteurs.

Le circuit SEC sert à refroidir un autre circuit, appelé circuit de refroidissement intermédiaire (RRI), qui assure le refroidissement de tous les circuits et matériels importants pour la sûreté du réacteur. Le circuit SEC est constitué de deux lignes redondantes, comportant chacune deux pompes et deux échangeurs.

Le 16 juillet 2022 à 6h00, alors que des essais sur une des pompes du circuit SEC étaient en cours à la suite d’une opération de maintenance, une alarme concernant cette pompe est apparue en salle de commande. Cette alarme a aussitôt été prise en compte par l’exploitant. Toutefois, ce dernier n’a alors pas identifié que des actions automatiques en lien avec l’alarme ont provoqué l’indisponibilité de la deuxième pompe, entraînant par conséquent l’indisponibilité totale de la voie.

Ce n’est qu’à 9h30 que cette indisponibilité a été identifiée par l’exploitant, qui a alors engagé les opérations pour retrouver le fonctionnement d’une pompe. Vers 10h15, une pompe a été remise en service. EDF n’a donc pas respecté la règle relative à l’indisponibilité d’une des voies du refroidissement d’eau brute secourue à l’état « réacteur en production », qui impose de retrouver son fonctionnement sous une heure.

Cet évènement n’a pas eu de conséquence pour les personnes et l’environnement. Néanmoins, en raison de la détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires (INES).

L’analyse de cet événement devra s’attacher à en comprendre l’origine exacte, ainsi que les raisons ayant conduit à l’erreur d’interprétation par les équipes et définir des actions correctives visant à éviter le renouvellement de cet écart.

Date de la dernière mise à jour : 26/07/2022

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie