Non-respect des règles générales d’exploitation relative à la remise en service de matériels lors du redémarrage du réacteur 4
Le 1er octobre 2015, l'exploitant de la centrale nucléaire du Bugey a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à un non-respect des règles générales d’exploitation relatif à la remise en service de matériels lors du redémarrage du réacteur n°4. L’écart porte sur l’absence de remise en service de 3 pompes du circuit de contrôle chimique et volumétrique du circuit primaire.
Sur les réacteurs à eau pressurisée du palier 900 MWe exploités par EDF, le circuit primaire est un circuit fermé, contenant de l’eau sous pression qui s’échauffe dans la cuve du réacteur au contact des éléments combustibles qui composent le cœur du réacteur. Le circuit de contrôle volumétrique et chimique du circuit primaire (RCV) a notamment pour fonction de maintenir dans le circuit primaire la quantité d’eau nécessaire au refroidissement du cœur. Les règles générales d’exploitation imposent que les différents organes du circuit RCV soient disponibles en fonction de l’état dans lequel se trouve le réacteur (avec ou sans éléments combustibles notamment).
Le 28 septembre 2015 à la suite d’un arrêt non programmé pour réaliser des activités de maintenance sur le transformateur principal du réacteur n°4, l’exploitant de la centrale nucléaire du Bugey a entrepris les opérations de redémarrage du réacteur. En application des règles générales d’exploitation, 3 pompes du circuit RCV devaient être remises en service. Pour cela l’une des opérations de remise en service consiste à actionner un commutateur manuel, présent sur le pupitre de la salle de commande du réacteur n°4, dans la bonne position. Cette action doit être réalisée à un moment précis lors de l’enchainement des opérations de redémarrage du réacteur.
A l’occasion d’un contrôle réalisé en salle de commande, un opérateur a découvert que cette action avait été omise alors que la mise en service des 3 pompes concernées aurait dû réalisée 10 heures auparavant. Cet oubli a été corrigé dès la détection de l’écart et n’a pas eu de conséquences sur les installations car pendant cet intervalle, les 3 pompes n’ont pas été sollicitées.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation.
Eu égard à la détection tardive du non-respect des règles générales d’exploitation, cet évènement significatif pour la sûreté a été classé au niveau 1 sur l’échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie