Projet de décision de l’ASN relative à la poursuite du fonctionnement du réacteur n°5 de la centrale nucléaire du Bugey après son troisième réexamen de sûreté (Saint-Vulbas - Ain)

JE cite : " le projet de décision soumis à participation du public prend en compte les premiers enseignements tirés de l’accident de Fukushima survenu le 11 mars 2011 et les conclusions des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) menées en France qui ont donné lieu aux décisions prises par l’ASN en date des 26 juin 2012 et 21 janvier 2014 fixant à EDF des prescriptions complémentaires applicables au site électronucléaire du Bugey."
En lisant attentivement le projet de décision, on dénombre en effet un grand nombre de prescriptions, correspndant à des travaux que doit faire l'exploitant, avant le 31 Décembre 2014, ou 2015, ou 2016, voire 2019!
Question: comment des mesures de sécurité rendues nécessaires par "la prise en compte des enseignements tirés de Fukushima" pourraient-elles être différées? Est-ce à dire que le réacteur redeviendrait sûr seulement à partir du 1er Janvier 2020 (pour une décision de prolongation jusqu'à 2022!): de qui se moque-t-on? Va-t-on nous faire croire que l'exploitant envisage sérieusement de réaliser ces travaux couteux pour un réacteur qu'il va fermer??
Et si EDF dispose effectivement de ce budget pour mettre en oeuvre les préconisations de l'ASN, cette manne ne serait-elle pas mieux investie dans l'avancement de la transition énergétique et des économies d'énergie dans le bâti (par exemple) ??

NON aux travaux de sécurisation
OUI à l'arrêt immédiat du BUGEY et au démarrage de la transition énergétique

Cette centrale est vieille, le site physique est inapproprié -elle n'aurait jamais du être construite-, il serait IRRESPONSABLE de prolonger son utilisation.
Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima cela ne vous suffit pas ? il faut prendre d'autres risques.
Il faut SORTIR DU NUCLEAIRE et vite avant e nouvelles catastrophes.
Quand à Bugey avez-vous pensé aux risques pour la population
Quand allez-vous vous décider à développer l'énergie dite "libre". Un peu de courage! Ras le bol des énergies dangereuses et polluantes

bonjour,

le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs ne surveille pas avec constance les réacteurs du Bugey que ceux du littoral normand. Pour autant nous reprenons à notre compte la revendication de Greenpeace France : le site du Bugey au vu du vieillissement des réacteurs, des risques naturels auxquels ils sont exposés et de la concentration de population, ne serait ce que dans le périmètre PPI, est à fermer en priorité.

Après ceux de Fessenheim, les quatre réacteurs de la centrale de Bugey sont les plus vieux de France avec 33 années de fonctionnement pour Bugey 4 et 5, et 34 ans pour Bugey 2 et 3.

Dans son rapport concernant la poursuite de l’exploitation du réacteur 2 du Bugey, remis en
juillet 2012 aux ministres en charge de la sûreté, l’ASN relève des différences dans la conception des systèmes de refroidissement des piscines du palier CP0 (Fessenheim et Bugey) et notamment sur le réacteur n°2 du Bugey, susceptibles de présenter une faiblesse supplémentaire vis-à-vis du risque d’une vidange de la piscine. L’ASN a prescrit des mesures de renforcement dans le cadre des évaluations complémentaires de sûreté qui devront être mises en place dans les prochaines années.

Selon l’ASN, les centrales du Bugey et de Fessenheim présentent un risque particulier
d’endommagement de la piscine en cas de chute d’un emballage de transport de combustible.
De plus, comme sur tous les réacteurs français, ces piscines ne sont pas protégées par une
véritable enceinte de confinement, elles sont situées en hauteur et donc facilement accessible par les airs. Elles présentent ainsi une vulnérabilité forte aux agressions aériennes.

La qualité de l’exploitation de la centrale du Bugey a montré, selon les rapports annuels de
l’ASN, des faiblesses en matière de sûreté en 2010 et en 2011. De plus, EDF a détecté en octobre 2012 une contamination inexpliquée au tritium de l’ordre de 10 fois le niveau normal dans la nappe souterraine sous les réacteurs n°2 et 3.

Enfin, la centrale nucléaire de Bugey présente la particularité de ne pas disposer des quantités
d’eau suffisantes pour assurer un retour à l’état sûr des quatre réacteurs dans le cas où ils
perdraient leur refroidissement. L’ASN considérait qu’à l’issue des troisièmes visites décennales EDF n’avait pas démontré l’efficacité du dispositif mis en place pour compenser cette faiblesse.

Mais là n'est pas la principale remarque que STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs veut adresser à l'ASN à l'occasion de cette consultation du public. Comme le relève le CNTE dans son avis sur le projet de loi de transition énergétique, nous considérons comme urgent définir une procédure spécifique claire d’autorisation ou non de prolongation, calée sur une définition réglementaire des 40 ans et reposant sur une étude d’impact, intégrant les enjeux de sûreté et la question de l’opportunité, et donnant pleinement droit aux principes d’information et de participation du public.

L'ASN ne peut se contenter d'énoncer quelques recommandations à l'exploitant, elle doit disposer des moyens réglementaires pour ordonner l'arrêt d'une INB dès que la sécurité des populations et la protection de l'environnement l'impose.

Or c'est bien le cas pour ce réacteur n°5 du Bugey. Afin d'initier une authentique transition énergétique, l'ASN gagnerait en autorité si elle prescrivait l'arrêt d'un réacteur dont la production n'est pas nécessaire au vu des surcapacités du parc français et surtout de l'abondance des moyens de production en Europe.

Guillaume Blavette
Pour le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs

Bonjour
En tant que conseiller régional et vice président de la commission Energie Climat de Rhone-Alpes je suis consterné par cette hypothèse de prolongation à 2022, avec des mesures compensatoires dont le cout n'est pas annoncé sur votre site, de l'exploitation d'une centrale nucléaire dont les faiblesses sont connues.
Il est irresponsable de retarder encore la transition vers un nouveau modèle énergétique en prolongeant à tout prix un système intrinsèquement dangereux, contrairement aux Energies Renouvelables. Je demande solennellement à l'ASN d'assurer son rôle de protection de la sureté et de la sécurité des populations de Rhone-Alpes en refusant toute prolongation des centrales nucléaires en fin de vie. Le nucléaire a ceci de particulier qu'il n'offre aucun droit à l'erreur comme l'ont montré les accidents dévastateurs du passé aux USA, Russie, japon. N'attendons pas d'en faire l'expérience en France !
Cordialement Pierre MERIAUX