L'expo ASN-IRSN

L’ACCIDENT NUCLÉAIRE 8.10 Conception : Directions de la communication ASN et IRSN – Mai 2022 Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Carte : IRSN – Photos : IAEA Imagebank, Tiia Monto Reproduction interdite sans l’accord de l’ASN/IRSN. Pour toute information : contact@irsn.fr TCHERNOBYL ET SES CONSÉQUENCES En 1986, le réacteur de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, explose, libérant poussières et particules radioactives. LES CONSÉQUENCES LOCALES Le bilan humain de l’accident de Tchernobyl fait l’objet de controverses (voir section « En débat »). Le rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), publié en 2006, fait état de 47 morts dans les semaines qui ont suivi l’accident. Il prévoit également des milliers de morts par cancer (entre 9000 et 16000) dans les 50 ans suivant la catastrophe. Parmi les personnes qui peuvent développer ces maladies se trouvent les liquidateurs, des centaines de milliers de personnes qui ont sécurisé le site, construit le sarcophage et assaini les alentours. Les enfants qui ont respiré de l’iode radioactif et qui ont ingéré des aliments contaminés ont pu développer des cancers de la thyroïde. En Biélorussie, Russie et Ukraine, de 1991 à 2005, 6848 cancers de la thyroïde ont été constatés parmi les enfants âgés de moins de 18 ans en 1986 ; la majorité avait moins de 14 ans (rapport Unscear 2008). Ces maladies sont liées au passage du panache radioactif, à la contamination de l’environnement et de l’alimentation. Le réacteur ne comportait pas de systèmes de sécurité robustes ni d’enceinte de confinement. Le cœur du réacteur a fondu et s’est répandu dans les parties basses du bâtiment réacteur. Les 50000 habitants de Pripiat, à trois kilomètres de la centrale, n’ont été évacués que le lendemain. Le sarcophage réalisé d’avril à novembre 1986 dans des conditions extrêmement difficiles s’est dégradé, la pluie peut y pénétrer. Il a été recouvert par une arche, dont la construction s’est achevée en 2018. LES RETOMBÉES EN EUROPE La masse d’air contaminée a survolé une grande partie de l’Europe, des zones ont été contaminées significativement en Norvège, en Suède, au Royaume-Uni. Des dispositions ont été prises dans différents pays pour limiter l’exposition des habitants, en particulier la consommation de produits contaminés a été restreinte. La partie est de la France a été touchée, en particulier là où il a plu lors du passage du nuage. DÉPÔTS DE CÉSIUM 137 en Bq/m2 juste après l’accident de Tchernobyl. À partir du 26 avril 1986, les masses d’air contaminées progressent vers l’ouest et le nord de l’Europe. Le césium 137 est choisi comme étalon pour caractériser la contamination en Europe. De nombreux rapports contradictoires d’agences, d’associations ou de chercheurs ont été publiés sur la catastrophe de Tchernobyl. Des chiffres de dizaines ou même de centaines de milliers de victimes de la catastrophe sont avancés et sont très éloignés des chiffres officiels. Il reste bien difficile d’établir un bilan fiable, compte tenu des incertitudes scientifiques et des risques d’instrumentalisation des chiffres. De façon certaine, 47 morts sont directement attribuables à la catastrophe parmi les liquidateurs, les pompiers et les opérateurs de la centrale à la suite d’irradiations massives. On a pu également recenser 7000 cas de cancers de la thyroïde chez les enfants les plus exposés en Biélorussie, Russie et Ukraine. 15 décès sont signalés parmi ces malades. EN DÉBAT COMBIEN DE VICTIMES? Dépôts de césium 137 en Bq/m2 juste après l’accident de Tchernobyl. 1 500 000 200 000 40 000 10 000 2 000 0

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