Allemagne Après l’accident de Fukushima, l’Allemagne a décidé l’abandon du nucléaire avant fin 2022. Au total, 29 réacteurs sont actuellement en cours de démantèlement. Le site du réacteur à eau lourde de 100 MWe de Niederaichbach a été totalement assaini et, pour 3 autres réacteurs, le démantèlement est achevé. Récemment le réacteur de Phillipsburg 2, de type REP et d’une puissance de 1400 MWe, a été arrêté et est en cours de démantèlement ainsi que le réacteur C, de type REB d’une puissance de 1344 MWe, de la centrale de Gundremmingen et les réacteurs des centrales de Grohnde et Brokdorf. Belgique Le démantèlement du réacteur à eau sous pression BR3, qui a commencé en juin 1987, est une première en Belgique et à l’échelle de l’Europe occidentale. La Commission européenne avait sélectionné le BR3 comme projet pilote pour démontrer la faisabilité technique et économique du démantèlement des réacteurs en conditions réelles. Selon le plan de démantèlement, le réacteur sera complètement démantelé à la fin de 2023. Espagne En Espagne, 3 réacteurs ont été définitivement arrêtés mais les stratégies de démantèlement sont différentes en fonction des filières des réacteurs. Le réacteur graphite-gaz de Vandellós 1 est en démantèlement différé pour cause d’absence de filière de gestion des déchets graphite. Le réacteur de Santa María de Garoña, arrêté en 2013, est également en démantèlement différé. En 2011, le démantèlement de la centrale nucléaire de José Cabrera à Zorita a débuté après son arrêt, en 2006. Au 31 décembre 2020, on estime que plus de 90% des opérations de démantèlement envisagées ont été réalisées. Russie En Russie, plusieurs réacteurs de production d’électricité, sont en cours ou en attente de démantèlement. Il s’agit essentiellement de REP et de réacteurs à modérateur graphite. Bien que des opérations préparatoires au démantèlement aient déjà été réalisées, la stratégie de démantèlement de ces réacteurs n’est pas encore complètement arrêtée. Japon Au Japon, 24 réacteurs sont actuellement en cours ou en attente de démantèlement dont les 6 réacteurs du site de Fukushima Daiichi et 3 réacteurs déjà arrêtés définitivement avant l’accident. Dans la plupart des cas, la décision de l’arrêt définitif a été motivée par l’absence de rentabilité, compte tenu des travaux à conduire pour assurer la conformité aux nouvelles normes de sûreté. La stratégie généralement suivie comprend une phase de maintien en condition de sûreté d’une dizaine d’années avant le début des opérations de démantèlement. Les enjeux du démantèlement • 25
RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=