INTERVENIR SUR LE LIEU DE L’ÉVÉNEMENT Organiser le parcours des victimes dans les 3 zones Lors d’une situation d’urgence nucléaire ou radiologique (NR), la sécurité civile procède à la mise en place du zonage, formé de trois parties: zone d’exclusion, zone contrôlée et zone de soutien. Cette organisation vise à traiter un maximum de victimes. Elle est cadrée par la circulaire interministérielle n°800/SGDSN/PSE/PPS du 18 février 20114. Intervenants • É quipes de secours: SIS • É quipes de secours et médicales: SMUR, SSSM • É quipes médicales et pharmaceutiques (si malles PSM et antidotes) • F orces de sécurité intérieure + 18FICHE 4. Circulaire relative à la doctrine nationale d’emploi des moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en œuvre des matières radioactives. L’organisation suit le principe de marche en avant : les victimes vont de la zone la plus contaminée (zone d’exclusion) vers une zone propre (zone de soutien), SANS retour en arrière possible. Le niveau de risque radiologique et de protection du personnel diffère d’une zone à l’autre. La protection est spécifique à chaque zone. ZONE CONTRÔLÉE Réservée à la médicalisation de l’avant et au triage des victimes et des impliqués (Point de regroupement des victimes – PRV NR). Le triage secouriste s’effectue visuellement. Il est suivi d’une catégorisation médicale. • Les victimes sont réparties selon leur classification : valides, invalides, victimes en extrême urgence (EU). • Sortie de zone des victimes : seules les victimes identifiées comme EU, imposant une prise en charge médicochirurgicale, sont évacuées directement vers un établissement de santé de 1re ligne, après information par le SAMU territorialement compétent (régulation médicale). Contrairement aux autres, ces victimes ne passent pas en douche de décontamination. • Les impliqués (personnes indemnes) passent par le portique portatif de contrôle de la contamination radiologique – 2P2CR (voir page 61) ou par tout autre dispositif disponible pour détecter la contamination externe. En complément de la réponse de sécurité civile, l’aide médicale urgente mobilise les compétences et les moyens sanitaires des SMUR et des SSSM pour assurer la prise en charge médicale des patients au PRV. Le dénombrement des victimes s’effectue sur le terrain via l’application SINUS mise en œuvre par la sécurité civile. QUI DÉCIDE DE L’ÉVACUATION DES EU ? La décision incombe au Commandant des opérations de secours (COS) et au Directeur des secours médicaux (DSM), avec le SAMU territorialement compétent. Ce dernier est en charge de l’organisation du parcours de soins du patient et de son transport médicalisé vers l’établissement de santé d’accueil. i ZONE D’EXCLUSION Au plus près de l’événement, réservée à l’extraction des victimes. • Seuls les gestes médicaux d’urgence réalisés par un professionnel avec des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés peuvent être effectués dans cette zone. ZONE DE SOUTIEN Réservée à la médicalisation et la stabilisation des victimes, après décontamination approfondie. Les exercices et les entraînements, notamment les entraînements interministériels zonaux (EIZ), permettent de tester l’opérationnalité du dispositif et des services. VOIR FICHES 41 42 58 INTERVENTION MÉDICALE EN SITUATION D’URGENCE NUCLÉAIRE OU RADIOLOGIQUE
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