Les-cahiers-de-l-ASN-n-6-Les-dechets-radioactifs

Estimez‑vous qu’en France les précautions prises dans le cadre de la gestion des déchets radioactifs pour garantir la sécurité du public et la santé du consommateur sont très satisfaisantes, plutôt satisfaisantes, plutôt pas satisfaisantes ou pas du tout satisfaisantes ? Chaque année, l’ASN réalise un baromètre mesurant l’opinion du grand public et des riverains des centrales nucléaires vis-à-vis de la sûreté nucléaire* en France, et leurs positions concernant l’énergie nucléaire. Le grand public juge les précautions prises quant à la gestion des déchets radioactifs insuffisantes. Enquête réalisée par Verian en octobre et novembre 2023. Échantillon national de 2008 personnes représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus. Dans les années 1950, des pays ont rejeté leurs déchets dans les océans. En Europe, le Royaume-Uni et la Belgique les ont immergés dans la fosse des Casquets au nord-ouest du Cap de La Hague, et la France au grand large de la Galice et de la Bretagne. L’immersion des déchets radioactifs dans les fonds marins avait été considérée comme sûre par la communauté scientifique. La dilution et la durée présumée d’isolement apportées par le milieu marin semblaient alors suffisantes. Néanmoins, aucun déchet de haute activité n’a été immergé. La France a arrêté d’immerger ses déchets après 1969. Elle a construit des centres de stockage* et d’entreposage* sur terre. L’immersion de déchets en mer est interdite par le protocole de Londres signé en 1996 et ratifié en 2006 par 30 pays, dont la France. Des déchets radioactifs ont-ils été immergés dans les océans? L’exploitation des mines d’uranium en France entre 1948 et 2001 a conduit à la production de 76000 tonnes d’uranium naturel. Les activités d’exploration, d’extraction et de traitement* ont concerné environ 250 sites de dimensions variables répartis sur 27 départements. Les résidus de traitement des mines d’uranium désignent les produits restant après extraction de l’uranium contenu dans le minerai. Leur quantité est d’environ 50 millions de tonnes qui sont stockées sur 17 sites, à proximité des installations de traitement de minerai d’uranium et correspondent à des déchets de type faible ou très faible activité à vie longue. Comment sont gérés les résidus des anciennes mines d’uranium en France? Question Les déchets radioactifs • 31 Riverains d’INB* 0-10 km Riverains d’INB 11-20 km Grand public Très satisfaisante Plutôt satisfaisante 5 % Très satisfaisante Plutôt satisfaisante 34 % 39 % 6 % 40 % 34 % Très satisfaisante Plutôt satisfaisante 5 % 48 % 43 %

RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=