Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur 3

Les principales activités réalisées par l’exploitant à l’occasion de cet arrêt et contrôlées par sondage par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont été les suivantes :

• le déchargement et rechargement du combustible ;
• les opérations de maintenance préventive et de contrôle des matériels, dont la cuve du réacteur, les générateurs de vapeur, les organes de robinetterie, les tuyauteries, les pompes, les groupes électrogènes de secours à moteur diesel, les systèmes électriques et de contrôle-commande ;
• l’intégration de diverses modifications visant à améliorer la sûreté des installations ;
• la résorption d’écarts de conformité affectant le réacteur ;
• le remplacement d’un coude moulé du circuit primaire principal (CPP) ;
• la réalisation de la requalification complète, comprenant une épreuve hydraulique, du CPP ;
• le test d’étanchéité de l’enceinte de confinement.

Pendant cet arrêt, l’ASN a procédé à douze inspections dont quatre inopinées.

Lors de l’épreuve hydraulique du CPP du réacteur 3, six inspecteurs de l’ASN ont réalisé une inspection de l’ensemble des matériels composant le CPP alors que la pression d’eau à l’intérieur de celui-ci était portée à 206 fois la pression atmosphérique. L’épreuve hydraulique ainsi que les résultats de la visite complète du CPP ont été jugés satisfaisants par l’ASN, ce qui a permis de prononcer la requalification du CPP du réacteur 3 pour une durée de dix ans.

Durant l’arrêt, dix-neuf événements significatifs pour la sûreté et quatre événements significatifs pour la radioprotection ont été déclarés par l’exploitant à l’ASN. Quatre d’entre eux sont classés au niveau 1 sur l’échelle INES et les autres sont classés au niveau 0 sur l’échelle INES.

Après examen des résultats de contrôle et des travaux effectués pendant l’arrêt, l’Autorité de sûreté nucléaire a donné son accord au redémarrage du réacteur le 20 décembre 2024, en application de sa décision n° 2014-DC-0444 du 15 juillet 2014.

Avant le 24 février 2026, EDF devra adresser au ministre chargé de la sûreté nucléaire et à l’ASNR un rapport comportant les conclusions du réexamen périodique de ce réacteur, et qui comprend notamment les éléments spécifiques à ce réacteur. L’ASNR l’analysera et prendra position sur les modalités de la poursuite de l’exploitation du réacteur.

Cette prise de position complètera, pour le réacteur 3 de la centrale nucléaire du Blayais, la décision de l’ASN du 23 février 2021 (modifiée par la décision n° 2023-DC-0774 du 19 décembre 2023) relative aux conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe d’EDF, au-delà de leur quatrième réexamen périodique. Cette décision, qui portait sur les aspects communs à tous les réacteurs de 900 MWe, a ouvert la perspective d’une poursuite de fonctionnement de ces réacteurs.