Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n° 1 de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord)

Publié le 12/05/2013

Le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Gravelines a été arrêté, pour maintenance et rechargement en combustible, du 2 février au 17 avril 2013.

Les principaux chantiers réalisés à l'occasion de cet arrêt par EDF et contrôlés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont été les suivants :

  • les contrôles par ultra-sons de la pénétration de fond de cuve n°4, ainsi que le prélévement de matériau à des fins d’analyse,
  • le remplacement de 39 cannes chauffantes du pressuriseur du circuit primaire,
  • le remplacement préventif d’une partie de la tuyauterie d’alimentation en eau de deux des générateurs de vapeur,
  • la requalification périodique, incluant une réépreuve hydraulique, de chacun des trois circuits secondaires principaux du réacteur,
  • la réfection de l’étanchéité des galeries souterraines des tuyauteries d’eau brute secourue.

Au cours de cet arrêt, l'Autorité de sûreté nucléaire a procédé à 6 journées d’inspections inopinées (dont une inspection de nuit) qui ont notamment porté sur (consulter la lettre de suite de l’inspection) :

  • les précautions en termes de sécurité des personnes lors de la réalisation de tirs gammagraphiques réalisés à des fins de contrôles des tuyauteries,
  • l’organisation mise en place pour prévenir l’introduction de corps migrants dans les circuits importants pour la sûreté ;
  • le contrôle de la qualification des soudeurs lors des remplacements de tuyauterie d’alimentation secondaire des générateurs de vapeur ;
  • la préparation des tuyauteries pour les épreuves hydrauliques secondaires, et les modalités d’installation des équipements nécessaires à la réalisation des épreuves ;
  • le respect des dispositions compensatoires prévues lors des modifications temporaires des règles d’exploitation validées par l’ASN.

En outre, durant cet arrêt, quatre événements significatifs pour la sûreté ont été déclarés. Le premier, de niveau 1 sur l’échelle INES (qui en compte 7), porte sur la non-tenue au séisme majoré de sécurité1 du réservoir d’injection de sécurité à haute concentration de bore et a fait l’objet d’un avis d’information de l’ASN (consulter l’avis d’incident). Trois autres évènements significatifs pour la sûreté, classés au niveau 0 sur l’échelle INES, ont été déclarés pendant cet arrêt de réacteur. Ils concernent, pour deux d’entre eux, des pertes de qualification aux conditions accidentelles de robinets importants pour la sûreté, en raison d’une maintenance inadaptée sur la boulonnerie. Le troisième événement fait suite au passage en état de repli du réacteur, en application des règles d’exploitation, à la suite d’un défaut de fermeture d’une vanne d’un système de sauvegarde lors des essais de redémarrage.

En dehors de ces évènements, l’Autorité de sûreté nucléaire considère que cet arrêt s’est correctement déroulé.

Après examen des résultats des contrôles et des travaux effectués pendant l'arrêt, l'Autorité de sûreté nucléaire a donné, le 12 avril 2013, son accord au redémarrage du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Gravelines.


1. Le dimensionnement des systèmes d’une centrale nucléaire implique la définition de deux niveaux de séisme de référence : le séisme maximal historiquement vraisemblable (Séisme Maximal Historiquement Vraisemblable - SMHV), qui est supérieur à tous les séismes s’étant produits au voisinage de la centrale depuis mille ans, et le séisme majoré de sécurité (Séisme Majoré de Sécurité - SMS), séisme hypothétique d’intensité encore supérieure. Les systèmes de la centrale dont la tenue au séisme est nécessaire sont dimensionnés à un niveau au moins égal au SMS.

Date de la dernière mise à jour : 17/01/2014

Dates de l'arrêt du réacteur

Date de l'arrêt : 01/02/2013

Date de redémarrage : 16/04/2013