Exercice de crise nucléaire à Paluel
Note d'information
Un exercice de crise nucléaire a eu lieu le 2 mars sur la centrale nucléaire de Paluel. Cet exercice a permis de tester l'organisation que mettraient en place EDF et les pouvoirs publics afin de faire face à un accident nucléaire.
L'exercice, qui s'est déroulé de 6h30 à 17h environ, a mobilisé principalement les équipes de crise :
- de la préfecture du département de la Seine-Maritime. Le poste de commandement fixe (PCF) a été mis en place à la préfecture de Rouen et a regroupé les principaux services de l'Etat (pompiers, gendarmerie, DRIRE, DDE, DDASS...) ainsi que des représentants de la Mission d'appui à la gestion du risque nucléaire (MARN) du ministère de l'Intérieur ;
- de la Direction de la sûreté des installations nucléaires (DSIN), de son appui technique l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN), et de la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) de la région Haute-Normandie ;
- d'EDF, au niveau national et sur le site de Paluel ;
- de l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI), qui a mis en place un centre de crise dans ses locaux du Vésinet.
Les populations voisines du site nucléaire ont été associées à l'exercice. En particulier, l'exercice a permis de tester les modalités d'évacuation des communes de Saint Sylvain et d'Ingouville.
La situation accidentelle retenue dans le scénario de l'exercice comprenait plusieurs défaillances successives sur le réacteur nucléaire fictif numéro 5 de la centrale de Paluel. Le scénario a débuté par l'apparition d'une fuite sur le circuit primaire du réacteur. De nouvelles défaillances ont entraîné un risque de fusion du coeur du réacteur. A 12h30, à titre de précaution, le préfet de Seine-Maritime décidait l'évacuation des habitants des communes de Saint Sylvain et d'Ingouville.
Vers 14h30, un début de fusion du combustible du coeur du réacteur s'est produit. Des rejets radioactifs ont été décelés à l'extérieur du site. Des moyens de sauvegarde ont été récupérés vers 15h, permettant ainsi de compenser la perte d'eau du circuit primaire, d'assurer un refroidissement correct du coeur et de stopper les rejets radioactifs. Les mesures de protection de la population ont pu être levées en conséquence.
La situation aurait conduit à classer cet incident au niveau 5 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES) qui compte 7 niveaux.
Une réunion d'évaluation générale de l'exercice réunissant l'ensemble des représentants des différents acteurs de l'exercice aura lieu le 4 avril dans les locaux de la DSIN à Paris.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021