Réacteur 2 de la centrale nucléaire de Chooz : report de l’échéance d’une prescription technique adoptée après le premier réexamen périodique

En application de l’article L. 593-19 du code de l’environnement, l’ASN a adopté le 6 novembre 2018 une décision imposant différentes prescriptions techniques à EDF concernant le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Chooz, au regard des conclusions de son premier réexamen périodique.

Parmi ces prescriptions, figure la réalisation d’une modification consistant à implanter un système de réfrigération des bâtiments des groupes électrogènes de secours, au plus tard le 31 décembre 2021. Cette modification, qui concourt à garantir la disponibilité de ces groupes électrogènes lors de températures extérieures élevées, implique la réalisation de travaux qui ne peuvent être menés que lorsque le combustible est déchargé du réacteur.

EDF avait proposé le déploiement de cette modification au premier arrêt long suivant la visite décennale du réacteur, c’est-à-dire au plus tard au 31 décembre 2022. L’ASN avait considéré cette échéance comme acceptable, compte tenu des mesures compensatoires mises en place et prescrites par la décision. Ces mesures consistent en la mise en place d’un groupe mobile de climatisation. Toutefois, une erreur est intervenue dans la rédaction de la décision du 6 novembre 2018, ce qui a conduit à fixer une échéance au 31 décembre 2021 au lieu du 31 décembre 2022.

Par ailleurs, EDF a été amenée à modifier le calendrier des arrêts pour maintenance et rechargement du combustible de ce réacteur, en raison d’aléas rencontrés lors de la visite décennale du réacteur en 2021.

Dans l’impossibilité de respecter l’échéance du 31 décembre 2021, EDF sollicite un report de l’échéance au 30 juin 2023. Cette nouvelle échéance permet à EDF de mettre en place la modification au premier arrêt long suivant la visite décennale, comme initialement prévu. EDF a défini et mis en œuvre des mesures compensatoires afin de garantir que les températures au niveau des matériels sensibles resteront dans des gammes admissibles pour leur fonctionnement en cas de température extérieure élevée et de mise en marche d’un groupe électrogène.

Le projet de décision de l’ASN accepte un report au 30 juin 2023 de l’échéance mentionnée dans la décision du 6 novembre 2018 qui ne met pas en cause la sûreté de l’installation.