Détection tardive de défauts sur le système de protection du réacteur
Le 31 décembre 2021, l’exploitant de la centrale nucléaire du Blayais a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection tardive de défauts sur le système de protection du réacteur.
Le système de protection du réacteur a pour principales fonctions : la détection de situations anormales, l’arrêt automatique du réacteur et le déclenchement des systèmes de sauvegarde appropriés en situation accidentelle. Il possède deux voies redondantes, c’est-à-dire identiques et indépendantes, chacune de ces deux voies suffisant à remplir l’ensemble des fonctions de sûreté dévolues au système de protection.
Le 14 décembre 2021, le réacteur 4 de la centrale nucléaire du Blayais était en phase de redémarrage à la suite de son arrêt pour maintenance et rechargement du combustible.
Lors de cet arrêt, l’exploitant a procédé à une activité de maintenance sur le système de protection du réacteur. Elle consistait au remplacement de clips permettant de garantir le maintien enfiché, en particulier en cas de séisme, des cosses de branchement des relais et des borniers de ce système.
Le 14 décembre 2021, lors de la réalisation d’un essai prévu au redémarrage visant à tester la voie A du système de protection du réacteur, les intervenants se sont rendus compte, à trois reprises, que certaines cosses des relais n’avaient pas été correctement enfichées, ce qui empêchait le bon fonctionnement du système de protection. Les remises en conformité ont été faites immédiatement et l’essai a été poursuivi favorablement. Les premières investigations montrent que ces défauts de branchement ont pour origine un mauvais remontage des cosses à l’issue du remplacement des clips.
Or, depuis le 7 décembre 2021, le réacteur 4 était entré dans un état où les règles générales d’exploitation, imposaient, en cas de défaut sur ce système, une réparation sous 24h. Ce délai n’a pas été respecté.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement.
En raison de sa détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
À la suite de la détection de l’écart, l’exploitant a réalisé immédiatement un contrôle exhaustif des cosses qui avaient fait l’objet de l’opération de maintenance lors de cet arrêt. L’ensemble des cosses mal enfichées a été remis en conformité.
Date de la dernière mise à jour : 10/01/2022
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie