Non respect de la périodicité de contrôle de deux thermocouples de surveillance du cœur
Le 15 janvier 2010, EDF a détecté un écart dans la réalisation d’un essai périodique datant du 18 décembre 2009, qui permet de contrôler les instruments de mesure de la puissance du cœur du réacteur (système RIC). La périodicité de contrôle définie par les règles générales d’exploitation de deux thermocouples n’a pas été respectée.
Le système RIC est notamment constitué d’une série de thermocouples, c’est à dire de sondes de températures, qui sont implantés dans le cœur du réacteur et qui permettent de détecter un éventuel déséquilibre de la puissance neutronique du cœur. Certains de ces thermocouples sont également utilisés par le système de surveillance post-accidentelle (SSPA) pour mesurer le niveau d’eau dans la cuve ainsi que l’écart entre la température de l’eau de la cuve et la température d’ébullition à la pression correspondante.
Les essais périodiques sont des contrôles techniques réguliers qui permettent de s’assurer que les matériels fonctionnent convenablement.
A la suite de défaillances techniques des thermocouples utilisés par le système SSPA, des permutations ont été réalisées depuis plusieurs années sur les réacteurs de Paluel. Ainsi, certains thermocouples entrant dans l’élaboration des informations délivrées par le système SSPA ont été remplacés par des thermocouples adjacents. Sur le réacteur n°1, deux thermocouples sur les vingt-deux utilisés pour cette fonction ont fait l’objet d’une permutation.
Le 18 décembre 2009, un essai périodique a été réalisé afin de vérifier le fonctionnement des thermocouples RIC utilisés par le système SSPA. L’opérateur a relevé des valeurs de thermocouples sans prendre en compte les permutations réalisées. Ainsi, le contrôle des deux thermocouples ayant fait l’objet d’une inversion n’a pas été réalisé.
Le 15 janvier 2010, l’écart a été détecté. Un nouvel essai périodique a été réalisé en prenant en compte les permutations de thermocouples réalisées. Cet essai périodique a donné des résultats satisfaisants.
Des événements similaires se sont déjà produits sur la centrale nucléaire de Paluel en 2004, 2005 et 2009.
Cet écart n’a pas eu de conséquence sur la sûreté, ni sur la protection du personnel, ni sur l’environnement. Toutefois, en raison de son caractère répétitif, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie