Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n° 1
Le réacteur n° 1 de la centrale nucléaire de Gravelines a été arrêté pour maintenance et rechargement en combustible le 23 mai 2015, pour atteindre à nouveau sa puissance nominale le 1er septembre 2015 (visite partielle n° 31).
Les principales activités réalisées par l’exploitant à l’occasion de cet arrêt et contrôlées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont été les suivantes :
- le déchargement et rechargement du combustible ;
- le contrôle par ultra-son de la pénétration de fond de cuve n° 4 ;
- la maintenance et le contrôle de divers matériels et organes de robinetterie ;
- la réalisation d’un nombre important d’épreuves hydrauliques sur des équipements sous pression ;
- l’intégration de diverses modifications matérielles visant à améliorer la sûreté.
Pendant cet arrêt, l’ASN a procédé à 3 inspections inopinées. Ces inspections ont permis d’examiner les conditions de réalisation des travaux, de sécurité et de radioprotection sur plusieurs chantiers.
Trois évènements significatifs pour la sûreté et un évènement significatif pour la radioprotection ont été déclarés à l’ASN et classés au niveau 0 de l’échelle INES. Ces évènements concernent, respectivement :
- le 25 mai 2015, le circuit de refroidissement à l’arrêt du réacteur a été rendu partiellement inopérant à la suite de la fermeture involontaire d’un robinet d’alimentation en air d’une vanne de ce circuit ;
- le 8 juillet 2015, lors de la réalisation d’un essai périodique sur le système de ventilation du bâtiment des auxiliaires nucléaires, il a été constaté l’absence de dépression dans un local, du fait de l’obturation d’une traversée vers un local attenant ;
- le 20 juillet 2015, un système d’appoint en eau du circuit primaire a été rendu inopérant à la suite d’un problème électrique provoqué lors d’une opération de maintenance ;
- le 29 juillet 2015, dans le cadre des essais de chute des grappes de commande[1] réalisés avant le redémarrage du réacteur, plusieurs manœuvres du système d’arrêt manuel du réacteur ont été réalisées alors que celles-ci n’étaient pas nécessaires ;
- le 14 juin 2015, un intervenant a pénétré dans une zone contrôlée[2] sans autorisation d’accès à ce type de zone.
Hormis ces événements significatifs déclarés lors de l’arrêt du réacteur, l’Autorité de sûreté nucléaire estime que l’arrêt du réacteur n° 1 s’est déroulé de manière satisfaisante. Après examen des résultats de contrôle et des travaux effectués pendant cet arrêt, l’ASN a donné le 14 août 2015, en application de la décision n° 2014-DC-0444 du 15 juillet 2014, son accord au redémarrage du réacteur n° 1 de la centrale nucléaire de Gravelines.
[1] Pour contrôler la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur, l'exploitant dispose de deux moyens principaux : - ajuster la concentration de bore dans l'eau du circuit primaire, le bore ayant la propriété d'absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire, - introduire les grappes de commande dans le cœur ou les en retirer, ces grappes de commande contiennent des matériaux absorbant les neutrons. II convient, en marche normale du réacteur, de maintenir certaines grappes à un niveau suffisant, fixé par les spécifications techniques, d'une part pour que leur chute puisse étouffer efficacement la réaction nucléaire en cas d'arrêt d'urgence, d'autre part pour assurer une bonne répartition du flux de neutrons.
[2] zone dont l'accès et où le séjour sont soumis à une réglementation spéciale pour des raisons de protection contre les rayonnements ionisants et de confinement de la contamination radioactive. Une zone surveillée fait l'objet d'une surveillance appropriée à des fins de radioprotection
En savoir plus
Consulter la lettre de suite d'inspection
- Suivi en service des équipements sous pression non nucléaires, classés EIP
Inspections du 01/06, 18/06 et 30/06/2015
Date de la dernière mise à jour : 08/09/2015
Dates de l'arrêt du réacteur
Date de l'arrêt : 22/05/2015
Date de redémarrage : 31/08/2015