Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n° 3
Le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Gravelines a été arrêté pour maintenance et rechargement en combustible du 3 août 2013 au 2 octobre 2013.
Cet arrêt avait notamment pour objectif le renouvellement d’une partie du combustible avant de démarrer un nouveau cycle de production. En outre, les contrôles et activités de maintenance préventives et curatives, prévus ou non, ont été menés à bien. Les principaux chantiers réalisés à l'occasion de cet arrêt et contrôlés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont été les suivants :
- travaux de maintenance curative sur les deux sources électriques externes auxiliaires,
- travaux de maintenance curative sur la pompe volumétrique du circuit d’injection de sécurité (RIS)[1] assurant le secours de l’injection aux joints des pompes primaires en cas de perte des alimentations électriques,
- contrôles du freinage de la visserie de robinets qualifiés au séisme[2],
- suivi de tubes du générateur de vapeur n° 2 dans le cadre du retour d’expérience de l’événement de San Onofre.
- extraction et remplacement de trois goujons grippés d’un trou d’homme du générateur de vapeur n° 3,
- remplacement d’une chaîne de mesures neutroniques présentant des dysfonctionnements lors de la mise à l’arrêt du réacteur,
- réalisation de la modification matérielle post-Fukushima d’appoint en eau de secours au circuit primaire[3],
- réalisation de la modification matérielle post-Fukushima facilitant la réalimentation en eau par les équipes de la force d’action rapide nucléaire (FARN) de réservoirs de systèmes de sauvegarde,
- renouvellement d’une partie du combustible.
Quatre évènements significatifs pour la sûreté ont été classés au niveau 0 de l’échelle INES[4]. Ces événements concernent une erreur de positionnement de capteurs de mesure de niveau d’eau au sein de la station de pompage, un non-respect de la périodicité de remplacement préventif de matériel sur l’un des deux diesels de secours, la perte temporaire d’une des deux voies de la source froide due à l’encrassement d’échangeurs de chaleur et le desserrage de deux boulons du tampon d’accès matériel.
Un évènement significatif pour la sûreté de niveau 1 sur l’échelle INES a été déclaré à l’ASN le 14 juin 2013, pour la non-tenue au séisme de certains robinets des réacteurs n° 1, 4 et 5.
Les mêmes écarts ayant été constatés lors de l’arrêt du réacteur n° 3, une étude approfondie est en cours pour la mise à jour de la déclaration de cet événement.
L’ASN a demandé à l’exploitant de mettre en œuvre les actions correctives, efficaces et pérennes, permettant d’éviter le renouvellement de ces écarts.
Pour en savoir plus :
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[1] Circuit d’injection de sécurité : circuit permettant en cas d’accident, par exemple une fuite importante du circuit primaire, d’introduire de l’eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur.
[2] Un matériel est dit « qualifié » au séisme lorsqu’a été vérifiée son aptitude à remplir les missions qui lui sont confiées, notamment dans des conditions accidentelles, lors d’un éventuel séisme.
[3] Circuit primaire : circuit fermé, contenant de l’eau sous pression participant au refroidissement du combustible contenu dans la cuve du réacteur.
[4] International Nuclear Event Scale (échelle internationale de gravité des incidents ou accidents nucléaires).
Date de la dernière mise à jour : 17/01/2014
Dates de l'arrêt du réacteur
Date de l'arrêt : 02/08/2013
Date de redémarrage : 01/10/2013