Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n° 5
Le réacteur n° 5 de la centrale nucléaire de Gravelines a été arrêté pour maintenance et rechargement en combustible du 4 mai au 24 juin 2013.
Cet arrêt avait notamment pour objectif le renouvellement d’une partie du combustible avant de démarrer un nouveau cycle de production. En outre, des contrôles et activités de maintenance préventives et curatives, prévus ou non, ont été menés à bien. Les principaux chantiers réalisés à l'occasion de cet arrêt et contrôlés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont été les suivants :
- travaux de maintenance sur des clapets du circuit primaire du réacteur[1],
- réparation des défauts de neuf taraudages de la bride de cuve[2],
- travaux de maintenance curative sur l’une des deux sources électriques externes auxiliaires,
- réalisation de la modification matérielle post-Fukushima d’appoint en eau de secours au circuit primaire,
- réalisation de la modification matérielle post-Fukushima facilitant la réalimentation en eau par les équipes de la force d’action rapide nucléaire (FARN) de réservoirs de systèmes de sauvegarde,
- le renouvellement d’une partie du combustible.
Trois évènements significatifs pour la sûreté ont été classés au niveau 1 de l’échelle INES[3]. Ces événements concernent :
- une indisponibilité du turboalternateur de secours,
- une indisponibilité la turbopompe du système d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur,
- des écarts relatifs à la non tenue au séisme de certains robinets du réacteur.
Un évènement significatif pour la sûreté a été classé au niveau 0 de l’échelle INES pour le non respect d’une procédure d’intervention sur une tuyauterie dans le cadre d’une modification matérielle post-Fukushima.
Par ailleurs, un événement significatif pour la radioprotection a été classé au niveau 0 de l’échelle INES. Il est consécutif à la perte momentanée d’une source radioactive provenant d’un détecteur incendie.
L’ASN a demandé à l’exploitant de mettre en œuvre les actions correctives, efficaces et pérennes, permettant d’éviter le renouvellement de l’ensemble de ces écarts.
Pendant cet arrêt, l’ASN a procédé à deux journées d’inspection de chantier inopinée qui portaient notamment sur :
- le respect des dispositions mises en place pour prévenir l’introduction de corps migrants dans les circuits importants pour la sûreté,
- l’affichage et le respect des consignes de chantiers relatives à la radioprotection,
- la gestion des déchets,
- le respect des dispositions visant à assurer la sécurité des intervenants équipés de tenues étanches ventilées.
Hormis les événements significatifs déclarés lors de l’arrêt du réacteur du réacteur, l’ASN considère que les conditions de sûreté et de radioprotection ont été globalement satisfaisantes au cours de cet arrêt.
Après examen des résultats des contrôles et des travaux effectués, l’ASN a donné son accord au redémarrage du réacteur n° 5 de la centrale nucléaire de Gravelines le 21 juin 2013.
Pour en savoir plus
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[1] Circuit primaire : circuit fermé, contenant de l’eau sous pression participant au refroidissement du combustible contenu dans la cuve du réacteur.
[2] Taraudages de la bride de cuve : trous dans lesquels viennent s’insérer les goujons de fixation du couvercle de la cuve.
[3] International Nuclear Event Scale (échelle internationale de gravité des incidents ou accidents nucléaires).
Date de la dernière mise à jour : 17/01/2014
Dates de l'arrêt du réacteur
Date de l'arrêt : 03/05/2013
Date de redémarrage : 23/06/2013