L’ASN demande à EDF de procéder au remplacement d’une tuyauterie du circuit de refroidissement à l’arrêt du réacteur Dampierre 4

L’ASN a demandé à EDF de remplacer une portion de tuyauterie du circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA) du réacteur de Dampierre 4, sur laquelle des défauts ont été détectés. Cette opération devra être réalisée avant le redémarrage du réacteur

Lors d’un contrôle réalisé en mai 2012 pendant l’arrêt du réacteur n°4 de Dampierre, EDF a détecté des défauts sur une tuyauterie du circuit RRA. Ce type de défauts affecte spécifiquement certaines zones du circuit où se mélangent l’eau chaude du circuit primaire et l’eau froide destinée au refroidissement du réacteur en phase d’arrêt, générant ainsi des sollicitations thermiques répétées (voir schéma).

En 1998, le circuit RRA du réacteur n°1 de Civaux a été affecté du même type de défauts que ceux détectés à Dampierre ; leur développement avait conduit à une fuite en fonctionnement. EDF avait alors mené une campagne de contrôles et de remplacement des tuyauteries affectées sur son parc de réacteurs électronucléaires. Le réacteur n°4 de Dampierre avait fait partie de cette campagne de remplacement. EDF avait également mis en place un programme de surveillance spécifique sur l’ensemble des réacteurs. Ce sont les contrôles réalisés à ce titre à Dampierre en 2012 qui ont permis de mettre en évidence ces défauts.

À la suite de l’examen des éléments présentés par EDF, et de l’analyse de son appui technique l’IRSN, l’ASN a considéré que le circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt devait être réparé avant le redémarrage du réacteur, ce qui conduit à une prolongation de son arrêt pour maintenance et rechargement. L’ASN considère en effet que les incertitudes relatives à l’évolution des défauts ne permettraient pas de garantir un niveau de sûreté satisfaisant en toute situation de fonctionnement du réacteur, notamment en cas d’utilisation prolongée du circuit RRA pendant le cycle à venir.

Le rôle principal du circuit RRA est d’assurer le refroidissement du réacteur dans les situations dites « d’arrêt à froid » en évacuant la puissance résiduelle du cœur et la chaleur fournie à l’eau du circuit primaire par les pompes primaires en service.