L’ASN formule trois attentes à l’occasion de ses vœux à la presse
Note d'information
L’impératif d’anticipation, la nécessité de maintenir des marges industrielles, l’importance de la mobilisation de la filière nucléaire pour maintenir les compétences.
A l’occasion de la nouvelle année, l’ASN, par la voix de son président M. Bernard Doroszczuk, a présenté ses vœux à la presse, le 29 janvier, à son siège de Montrouge.
Le président de l’ASN a souligné qu’en 2018, « la sûreté nucléaire et la radioprotection s’étaient maintenues à un niveau satisfaisant ».
M. Doroszczuk a attiré l’attention sur :
- les difficultés rencontrées dans la reprise et le conditionnement des déchets anciens et dans les opérations de démantèlement (projets réalisés avec retard, ajournements, changements de stratégie au terme de plusieurs années d’études) ;
- le nombre important d’écarts de conformité des installations à leur référentiel de sûreté, même si « les exploitants sont conscients de la nécessité d’améliorer la maîtrise du vieillissement des installations et des opérations de maintenance » ;
- la persistance, dans le domaine médical, d’événements récurrents classés au niveau 2 (erreur de dose ou erreur de latéralité par exemple), ainsi que la prise en compte encore insuffisante des risques liés aux pratiques interventionnelles radioguidées. « L’ASN prendra des initiatives dans ce domaine en 2019, en liaison avec les professionnels concernés ».
Il a plus particulièrement formulé trois attentes pour l’avenir :
- une anticipation accrue de la part de tous les acteurs du secteur nucléaire et médical. « Rares sont les projets qui mettent moins de 10 ans avant de déboucher » ;
- le maintien des marges suffisantes de sûreté dans les projets industriels, dans un contexte où la volonté d’optimisation peut chercher à les réduire ;
- la mobilisation de la filière nucléaire pour maintenir les compétences « autour de la formation professionnelle, pour atteindre le niveau de qualité et de sûreté attendu ». Les difficultés rencontrées dans la construction de nouvelles installations, notamment lors d’opérations industrielles classiques comme les soudures, les travaux électromécaniques ou encore les contrôles non destructifs, ont, en effet, fait naître « un doute sur les capacités de la filière à réaliser les gros travaux liés à la poursuite de fonctionnement du parc, au démantèlement ou à la construction de nouveaux réacteurs ».
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Contact presse : Evangelia Petit, chef du service presse, tél. : 01 46 16 41 42, evangelia.petit@asn.fr
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021