Occitanie - En 2017, la sûreté nucléaire et la radioprotection sont globalement satisfaisantes
Communiqué de presse
La centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne)
L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Golfech en matière de sûreté nucléaire, de protection de l’environnement et de radioprotection rejoignent globalement l’appréciation générale, globalement satisfaisante, que l’ASN porte sur EDF.
L’ASN constate que l’exploitant de la centrale de Golfech a amélioré sa capacité à enregistrer, analyser et traiter les écarts affectant ses installations mais estime qu’il doit encore progresser.
Concernant la protection de l’environnement, l’ASN considère que les conditions d’entreposage et de tri des déchets radioactifs restent perfectibles. Elle note favorablement que l’exploitant a entrepris des travaux de rénovation de ses stations de surveillance des rejets d’effluents liquides dans l’environnement.
En matière de radioprotection des travailleurs, l’ASN a relevé des défauts dans la préparation et la réalisation des activités à fort enjeu de radioprotection lors des arrêts de réacteur en 2017.
Les installations de la plateforme de Marcoule (Gard)
L’ASN considère que le niveau de sûreté nucléaire et de radioprotection des cinq installations de la plateforme de Marcoule est globalement satisfaisant.
Sur l’usine Mélox exploitée par Orano Cycle, les barrières de confinement, sur lesquelles repose en grande partie la démonstration de sûreté, demeurent efficaces et robustes. La prise en compte du risque lié à la criticité est assez satisfaisante, même si un événement, classé au niveau 1 sur l’échelle INES, a été déclaré par l’exploitant au sujet d’un dépassement significatif de masse autorisée de matière fissile dans un fût de déchets. Les enjeux de radioprotection sont par ailleurs traités avec rigueur. En particulier, l’exploitant mène des chantiers permettant des gains substantiels en matière d’exposition aux rayonnements ionisants. Toutefois, l’ASN note la persistance de signaux faibles, concernant notamment la propreté radiologique de l’installation.
Concernant les installations exploitées par le CEA, le niveau de sûreté et de radioprotection est globalement satisfaisant. Le niveau de sûreté de l’installation Atalante se maintient, dans un contexte évolutif fort dû à la réception de certaines activités du Laboratoire d’études et de fabrication expérimentales de combustibles nucléaires avancés de Cadarache, et reste globalement satisfaisant. Sur la centrale Phénix, l’exploitant a poursuivi l’évacuation des combustibles irradiés, avec un rythme d’évacuation plus faible que prévu en raison d’aléas, ainsi que l’évacuation de gros composants (pompes, échangeurs) extraits de la cuve du réacteur, et divers déchets de très faible activité.
Concernant l’usine de traitement de déchets Centraco exploitée par Socodéi, l’ASN estime que l’organisation de l’exploitant permet un fonctionnement satisfaisant des installations en matière de sûreté nucléaire. Elle porte une appréciation favorable sur le traitement des événements significatifs déclarés par l’exploitant.
Concernant l’irradiateur industriel et expérimental Gammatec exploité par Stéris, l’ASN considère que le niveau de sûreté nucléaire et de radioprotection demeure globalement satisfaisant dans un contexte d’augmentation de la capacité de traitement de l’installation et de délivrance de l’autorisation de mise en service du laboratoire expérimental. Des progrès restent attendus en matière de suivi du référentiel de sûreté applicable à l’installation.
Nucléaire de proximité
Dans le domaine médical, l’ASN estime que les services de radiothérapie et de curiethérapie inspectés disposent d’un système de management de la qualité et de la sécurité des soins globalement adapté. L’ASN note toutefois que les analyses des risques encourus par les patients et des événements indésirables ne sont pas toujours suffisamment approfondies.
Concernant les pratiques interventionnelles radioguidées, l’ASN constate que l’optimisation des doses délivrées aux patients est globalement satisfaisante dans les structures dédiées à la réalisation de ces actes, mais insuffisamment appliquée au bloc opératoire. Elle note que le port des dosimètres par les travailleurs reste peu fréquent au bloc opératoire et que la formation des chirurgiens à la radioprotection des patients est insuffisante.
Dans les services de médecine nucléaire, l’ASN considère que la radioprotection des patients et des travailleurs est globalement satisfaisante. Elle note que les centres ont progressé en 2017 en matière de déclaration des événements significatifs de radioprotection. Concernant la protection de la population et de l’environnement, l’ASN n’a pas relevé d’écart notable.
Dans le domaine industriel et de la recherche, l’ASN considère que les exigences relatives à la radioprotection des travailleurs sont globalement respectées. L’ASN attend néanmoins des progrès concernant la déclaration des événements significatifs en radioprotection dans certains établissements.
Transport de substances radioactives
Concernant le transport de substances radioactives, l’ASN considère que les exploitants d’installations nucléaires de base disposent d’organisations robustes. Dans le domaine médical, les exigences réglementaires sont insuffisamment prises en compte, même si certains centres de médecine nucléaire effectuent de façon satisfaisante les contrôles à la réception et l’expédition des colis.
En savoir plus :
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Contact presse :
- Aubert LE BROZEC, chef de la division de Marseille de l’ASN, tél 04 88 22 66 27, aubert.lebrozec@asn.fr
- Hermine DURAND, cheffe de la division de Bordeaux de l’ASN, tél 05 56 24 87 26, hermine.durand@asn.fr
- Evangelia PETIT, chef du service de presse, tél 01 46 16 41 42, evangelia.petit@asn.fr
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021