Les Autorités de contrôle du nucléaire ont procédé au contrôle radiologique inopiné d'un convoi de combustibles nucléaires usés dans la nuit du 1er au 2 août 2001.
Communiqué de presse
Le 2 août 2001 à 5h30, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI) ont procédé conjointement à une inspection inopinée d'un convoi de douze wagons transportant des combustibles nucléaires usés en provenance d'Allemagne. En accord avec la SNCF, l'inspection a eu lieu dans la gare de triage de Longueau (Somme).
L'inspection a consisté à mesurer l'intensité des rayonnements émis par l'ensemble des containers et à mesurer la contamination éventuelle des wagons afin de vérifier le respect du règlement relatif au transport de marchandises dangereuses par chemin de fer.
Un premier bilan des mesures réalisées montre que les limites réglementaires ont été respectées tant au contact des parois des wagons qu'à deux mètres de distance de celles-ci.
Les niveaux de rayonnement les plus importants ont été relevés sur des wagons situés en milieu de convoi. La valeur maximale au contact des capots de protection des containers était d'environ de 40 micro-sieverts/heure en cumulant les doses gamma et neutron : cette valeur est 50 fois inférieure à la limite maximale autorisée pour les transports. Des débits de dose comparables ont été mesurés sous les wagons au contact de la lèchefrite (bac de rétention d'eau située sous le container). A deux mètres des wagons, la valeur la plus élevée était de l'ordre de 10 micro-sieverts/heure, c'est-à-dire 10 fois moins que la limite à respecter à cette distance qui est de 100 micro-sieverts/heure. Enfin, les premières analyses menées sur place des frottis réalisés sur différentes parties accessibles des wagons n'ont pas révélé de contamination non fixée. Des investigations complémentaires sont en cours en laboratoire.
Sur la base de ces résultats, il est d'ores et déjà possible de conclure que le transport s'effectue en conformité avec la réglementation en vigueur et que la sécurité des personnels appelés à intervenir sur le convoi est assurée. Il faudrait en effet demeurer plusieurs dizaines d'heures au contact des zones les plus irradiantes pour atteindre la limite annuelle d'exposition du public, fixée à 1000 micro-sieverts par la réglementation française et européenne.
Le convoi était constitué de containers chargés d'assemblages combustibles usés destinés au retraitement dans les usines COGEMA de La Hague et BNFL à Sellafield (Royaume Uni). Ces containers sont agréés par l'ASN et par les autorités compétentes d'Allemagne et du Royaume Uni.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021