Projet de décision de l’ASN relative à la poursuite du fonctionnement du réacteur 3 de la centrale nucléaire du Bugey après son troisième réexamen périodique

La sureté des installations nucléaires dépend d’analyses de risque et des réponses technologiques qui y sont apportées. L’évaluation historique nous montre que depuis toujours, les risques ont été sous-évalués et les capacités des technologies surestimées. Erreurs des techniciens, manipulation politique ou managériale, peu importe : le résultat est objectif.

Des accidents théoriquement impossibles ont eu lieu, sans compter ceux auxquels on a échappé de peu (Blayais, Forsmark…). Les incidents surviennent avec une fréquence dépassant largement leur probabilité estimée. Des défaillances systémiques, notamment dans l’organisation (systèmes de secours noyés dans le sous-sol), la fabrication (tenue des aciers dans le temps), ou les contrôles (compétence des contrôleurs ou maquillage des données), déjouent régulièrement la protection théoriquement apportée par la redondance des systèmes.

En revanche, le risque d’un accident majeur est celui d’une véritable catastrophe régionale, voire nationale. Ce risque est tel que les centrales ne sont pas assurées (il y a fort à parier que cela bouleverserait l’équation économique du système), et le risque est porté par la nation. Par ailleurs, ce risque sera essentiellement supporté par nos descendants, et ce serait irresponsable, au nom de 10 ans supplémentaires de chauffage électrique, de leur imposer ce fardeau pendant des millénaires.

Bien sûr, l’ASN fait son possible pour limiter les risques et améliorer la sécurité des installations, et il faut saluer son action courageuse et sa compétence. Mais n’oublions pas que son indépendance et sa capacité d’action sont régulièrement remises en cause, et le seraient certainement par un retour probable de la droite au pouvoir, qui a très clairement identifié cette agence comme un frein à l’exportation de la technologie française. Il est donc malheureusement impossible de faire confiance à l’ASN pour nous assurer de la persistance de contrôles rigoureux de sécurité tout au long des 10 années qu’on nous propose de prolonger.

Au total, la décision qu’on nous propose ne doit pas dépendre d’un affrontement idéologique pro/anti nucléaire, mais d’une analyse bénéfice risque raisonnée. Dans le cas présent, les risques sont nettement supérieurs au bénéfice.

Si on veut poursuivre un schéma décisionnel plus complet, on peut y ajouter l’opportunité : tant qu'à dépenser des milliards, il est largement préférable d’investir dans des technologies d’avenir (vent, solaire, mer, méthanisation… ) et d’y reconvertir nos industries, comme l’a compris l’Allemagne, que de tenter de prolonger des technologies déjà vieillissantes.

Plutot que de rapiécer, faisons du neuf et du solide.

La sureté des installations nucléaires dépend d’analyses de risque et des réponses technologiques qui y sont apportées. L’évaluation historique nous montre que depuis toujours, les risques ont été sous-évalués et les capacités des technologies surestimées. Erreurs des techniciens, manipulation politique ou managériale, peu importe : le résultat est objectif.

Des accidents théoriquement impossibles ont eu lieu, sans compter ceux auxquels on a échappé de peu (Blayais, Forsmark…). Les incidents surviennent avec une fréquence dépassant largement leur probabilité estimée. Des défaillances systémiques, notamment dans l’organisation (systèmes de secours noyés dans le sous-sol), la fabrication (tenue des aciers dans le temps), ou les contrôles (compétence des contrôleurs ou maquillage des données), déjouent régulièrement la protection théoriquement apportée par la redondance des systèmes.

En revanche, le risque d’un accident majeur est celui d’une véritable catastrophe régionale, voire nationale. Ce risque est tel que les centrales ne sont pas assurées (il y a fort à parier que cela bouleverserait l’équation économique du système), et le risque est porté par la nation. Par ailleurs, ce risque sera essentiellement supporté par nos descendants, et ce serait irresponsable, au nom de 10 ans supplémentaires de chauffage électrique, de leur imposer ce fardeau pendant des millénaires.

Bien sûr, l’ANSM fait son possible pour limiter les risques et améliorer la sécurité des installations, et il faut saluer son action courageuse et sa compétence. Mais n’oublions pas que son indépendance et sa capacité d’action sont régulièrement remises en cause, et le seraient certainement par un retour probable de la droite au pouvoir, qui a très clairement identifié cette indépendance comme un frein à l’exportation de la technologie française. Il est donc malheureusement impossible de faire confiance à l’ANSM pour nous assurer de la persistance de contrôles rigoureux de sécurité tout au long des 10 années qu’on nous propose de prolonger.

Au total, la décision qu’on nous propose ne doit pas dépendre d’un affrontement idéologique pro/anti nucléaire, mais d’une analyse bénéfice risque raisonnée. Dans le cas présent, les risques sont nettement supérieurs au bénéfice.

Si on veut poursuivre un schéma décisionnel plus complet, on peut y ajouter l’opportunité : tant qu'à dépenser des milliards, il est largement préférable d’investir dans des technologies d’avenir (vent, solaire, mer, méthanisation… ) et d’y reconvertir nos industries, comme l’a compris l’Allemagne, que de tenter de prolonger des technologies déjà vieillissantes.

Plutot que de rapiécer, faisons du neuf et du solide.

En 2016, il faudrait commencer à penser ce que nous allons léguer à nos descendants. L'énergie nucléaire est celle du passée. Très dangereuse, elle est également polluante ( démentellement impossible, gestion des déchets, mines en Afriques et ailleurs, condition déplorable des travailleurs africains dans les mines d'uranium, ... J'habite dans la zone des 30 km du Bugey, en plein coeurs de la Savoie. Je ne peux imaginer un seul instant une cata nuke ici. 

De plus, l'énergie nucléaire coute énormement d'argent. Avec tout se fric engloutie inutillement ( Iter, Bure, EPR, ... ) on pourrait l'investir dans l'isolation des maisons (création d'emploi réel et considérable) et notamment dans l'énergie solaire qui a se moment là devrait faire des progrets considérables et à court terme!

Etre anti-nucléaire ne veut pas dire irréfléchit, non instruit, ... c'est juste voir l'avenir sur le long terme, être humain, respecter aussi bien la nature que les autres humains et de favoriser la paix et le bien être pour tous.

si les commentaires semblent s'inscrire dans une opposition pro contre anti, celui-ci souhaite sortir de cette synthése réductrice. Les accidents nucléaires sont un tel traumatisme et ont une telle portée qu'ils ne doivent pas être réduits à une argumentation anti-nucléaire. La technologie française ne doit pas être sur-estimée. Le traumatisme n'effece pas l'arrogance.

En l'espèce, la proposition de modification n'est-elle pas contrainte faute d'autre option?

Et comment concevoir une consultation réelle sans fourniture d'informations alternatives?

La démocratie sans transparence n'est qu'apparence trompeuse. 

Commençons à chercher des alternatives au nucléaire, et pour cela, cessons d'investir toujour plus sur des réacteurs qui demanderont toujours plus d'argent pour être maintenus en fonction.

Ce n'est peut-être pas facile, mais continuer sur une énergie risquée et qui appartiendra bientôt au passé, c'est tout simplement éviter de traiter le sujet nous-même et le laisser à nos enfants (ainsi que la gestion des déchets générés pour notre petit confort). Car on ne parle pas seulement des risques d'accident (pour l'instant, il n'y a jamais eu rien de bien grave en France, même si on n'est pas passés loin avec la centrale du Blayais en 1999), mais on parle aussi des déchets et de la fausse indépendance énergétique (ou le bilan carbone) derrière laquelle on se cache souvent pour justifier le nucléaire.

Il faut probablement plutôt dédier ces fonds dans les économies d'énergie (isolation, efficacité, effacement, meilleur rendement du réseau et des appareils terminaux).

Quant aux partisans du nucléaire, je ne vous jette pas la pierre non plus, c'est votre opinion. Mais puisqu'il s'agit d'argent public, ne vous plaignez pas d'une consultation auprès de ceux qui payent leurs impôts... nous sommes en démocratie.

Au delà des nombreuses réactions partisannes, aux argumentaires à l'emporte pièce et souvent loin de la réalité, se pose la question de l'utilité de ce type de consultation.

Pour le lecteur non avertit la majorité des arguments abordés peuvent être retournés sans aucun pb, et notamment l'ecologie des énérgie dites intermittentes qui finalement ne sont plus si vertueuses que l'on croit. Les centrales anciennes décrites comme des musées.....il y a eu de nombreuse évolutions et améliorations d'ampleur entreprises sur chacune depuis leur première mise en service.

Mais là n'est pas la question.

En effet le sujet est trés technique, cependant pour enfoncer le clou dans la caricature, je ne vais pas mettre au rebus mon véhicule à 80 000 km ,alors que je viens de lui changer son radiateur, son embrayage et ses  disques de frein et de plus, j'ai fais monté les dispositifs antipollutions, requis par la loi, et même plus par anticipation de nombreux dispositife de sécurité au cas ou, compte tenu des accidents des véhicules du Japon des USA et d' Ukraine.

J'attends donc le résultat du controle technique systématique ,ici tous les deux ans. Tous les 10 ans pour le nucléaire.

Il n'a pas d'age requis de mise au rebus des véhicules, de même pour les centrales nucléaire, l'expertise fait foi, sauf que dans le cas du nucléaire c'est plus compliqué qu'une voiture, faite à des millions d'exemplaires. Le prolongement d'exploitation est un terme mal choisi qui prete à cofusion.

La conception d'origine est de 60 ans me semble-t-il avec CT tous les 10 ans.

La part d 'expérience dans le fonctionnement est aussi importante que la théories des normes de conceptions et des normes d'exploitions qui forcément évoluent avec la connaissance et la performance des expertise. Et bien sur le retour d'expériences du comportement des  unités les plus anciennes, aux USA qui viennent d'obtenir 60 ans d'exploitation par leur organisme de sureté.

Nous sommes au limite de la connaissance technique  d'ou la bataille d'expert qui redevient partisanne, il faut donc trouver les bons compromis.

Le risque zéro n'existe pas c'est bien connu, mais nous pouvons faire confiance aux ingénieurs Français sur le sujet tant dans l'administration (ASN) qu'aux exploitants EDF et aux constructeurs pour trouver les bonnes voies réalistes et continuer dans une exploitation remarquable du parc nucléaire Français.

Plus de 1000 années d'exploitation cumulée sans incident majeur, energie abondante sans co² qui nous a permit d'accepter le pourcentage exceptionnel d'énergie intermittente grâce à sa souplesse d'adaptation que seules les centrales nucléaires Françaises sont capables de faire sans être payées en retour.

permettre aux anti nucléaires de tous poils de se défouler sans en comprendre le moindre enjeu !!

Je suis à 100% pour la poursuite de l'exploitation des réacteurs de Bugey et de tous les autres dès lors que les exigences de sureté sont respectées ce qui jusqu'à présent a étét le cas.

Le role de l'ASN est de controler le respect  de ces exigences et non de demander  à des inconnus ignares ce qu'ils pensent d'une décision à laquelle ils sont totalement incapables d'en comprendre les fondements...

CHEVET:

ARETEZ CETTE MASCARADE VOUS ETES EN TRAIN DE METTRE DE L'HUILE SUR LE FEU !!!!!!!!!

En tant que citoyen , je suis opposé pour des raisons de sécurité aux centrales comme aux armes nucléaires .

S'il n'y avait jamais eu d'accidents dans le monde , je penserais différement , mais je ne suis vraiment pas sûr du tout que les enseignements ont été pleinement tirés de ces évènements .

Les autres sources d'énergie électrique connues et utilisées déjà à ce jour me semblent beaucoup moins lourdes de conséquences à court , moyen et long termes en cas de défaillance et de nouvelles recherches sont à dévellopper dans ce domaine .

Respectueusement .

Non à la prolongation jusqu'en 2024 de ce réacteur vieux de plus de 37 ans.
En dehors des questions grâves et évidentes de sécurité, Il faut arrêter de gaspiller l'argent public sur une technologie dépassée, dont les vrais coûts sont cachés et dont les chiffres "officiels" font l'objet de mensonges permanents.

- Quid du coût du stockage des déchets sur des millénaires ?

- Quid du vrai coût du démantellement des centrales (et des stockages des matériaux contaminés) ?

- Quid du coût d'une catastophe. J'ai pour ma part fait un calcul sur Fukushima. Sur la base d'un coût de 200 mds d'€ de la catastrophe (certains parlent de 500 Mds, et on ne prend que les coûts économiques), le coût de la catastrophe rapporté à l'ensemble des MWh produits depuis le début de l'aventure nucléaire du Japon en 1970(production estimée à 7 232 000 GWh) est de 27.7 €/MWh, ce qui change totalement la donne quant à la soi-disante compétitivité économique du nucléaire.