Projet de décision de l’ASN relative à la poursuite du fonctionnement du réacteur n°5 de la centrale nucléaire du Bugey après son troisième réexamen de sûreté (Saint-Vulbas - Ain)

irresponsable !!! Malheureusement il n'existe pas de tribunaux pour juger les personnes qui vont signer cette prolongation de vie de centrales nucléaires qui ont été conçu à l'origine pour fonctionner 25 ans.
Les catastrophes de Tchernobyl ou Fukushima n'ont donc servie à rien. !!!
l'accident maximum de fonte du coeur d'un réacteur va même statistiquement arriver en France et nos ingénieurs continuent dans la politique de déni... alors qu'ils existent de nombreuses solutions pour produire de l'électricité à un coût moindre que le nucléaire et qui ne produisent aucun déchets et qui n'ont aucune possibilité de tuer des millions de personnes et de rendre des régions totalement inhabitable pour des siècles. IL nous faudra donc qu'une catastrophe nucléaire arrive en France pour que l'on arrête cette industrie mortifère qui tue l'avenir de notre planète. Messieurs de "L'ASN" vous êtes tout simplement des criminels.

Fermer une centrale ayant recu le feu vert de l'ASN pour une prolongation de fonctionnement de 10 ans, serait une abération. N'oublions pas que les énergies renouvelables ont des productions aléatoires, environ 25% du temps. Pour les 75% restant on est obligé de mettre en place de la production dégageant des gaz à effet de serre. (centrales au gaz principalement). L'urgence sur terre est le réchauffement climatique. Les centrales nucléaires n'en produisent pas.......alors laissons les vivre, en attendant que dans quelques années nous ayons les moyens de stocker de l'énergie. Alors cela changera tout, et l'arrêt de réacteurs porra être discuté. Aujourd'hui c'est trop tôt. GARDONS NOS CENTRALES APPROUVEES PAR L'ASN.

Sur la sûreté de Bugey 5 et plus généralement de tous les réacteurs : l'ancien directeur de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, André-Claude Lacoste avait déclaré, lors d'une audition parlementaire, en substance, qu'aucun des réacteurs aujourd'hui en fonctionnement en France ne serait apte à recevoir une autorisation de première mise en service sur la base des critères de sûreté actuel (Sur les retours d’expérience du 11 septembre 2001, de la sécheresse de 2003, de la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011 etc...).
Sur les aspects techniques concernant Bugey 5 et plus généralement  tous les réacteurs français : quel que soit le secteur concerné, faire durer une installation industrielle classique au delà de trente ans relève d'une gageure difficilement surmontable : pour ce qui concerne le nucléaire, nous sommes bien loin d'une industrie classique puisqu’elle est constituée d'éléments économiquement et/ou techniquement irremplaçables subissant des contraintes de température supérieure à 300 °C, de pressions de 150 bars et de radioactivité avec, en particulier des émissions intenses de neutrons qui déstructurent les composants de nombreux circuits : depuis la conception des réacteurs, aucun élément technique nouveau sérieux ne permet d'infirmer les trente ans de durée de vie initialement établis par les concepteurs des centrales atomiques.
Sur la durée de fonctionnement de Bugey 5 et des autres réacteurs français :
- Jean-Marie Rainaud, Doyen honoraire de la Faculté de droit de Nice, écrivait, il y a 20 ans dans « Le Droit nucléaire » aux Presses Universitaires de France :
« B/ Un droit hors de portée. - lors de son fonctionnement, le réacteur brûle de l'uranium. La survie du combustible dans le réacteur est d'environ 3 ans et à l'issue d'une période de trente ans le réacteur lui-même arrive à la fin de sa vie.» 
-  l'actuel directeur de l'ASN Pierre-Franck Chevet, déclarait, le 22 novembre 2012 : "les réacteurs français [...] étaient à l'origine conçus pour fonctionner 30 ans."Source : http://www.easybourse.com/bourse/international/news/1009720/la-france-face-au-vieillissement-de-son-parc-nucleaire.html
- lors du lancement du programme atomique en France, toutes les plaquettes distribuées lors des enquêtes publiques sur les sites projetés pour la construction de réacteurs  traitaient d'une durée de fonctionnement de 25 à 30 ans. Faire passer aujourd'hui cette durée de vie à un un nombre supérieur d'années constitue une tromperie manifeste à l'égard des populations consultées à l'époque. Cette tromperie s'est effectuée avec préméditation puisqu'aucun document législatif n'a retranscrit d'éléments sur cette limitation de vie.
- un jeune travailleur intérimaire, parmi le million estimé qui se sont succédés sur le site depuis le 11 mars 2011 déclarait: « Mais dites bien aux Français : “Si Daiichi est devenue un monstre, c’est qu’elle était trop vieille.” Plus aucune centrale de cet âge ne doit encore fonctionner, en France comme dans les autres pays du monde. » Source : http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Les-sacrifies-de-Fukushima-269465/

Tous ces éléments concourent à exiger le fermeture immédiate de Bugey 5 ainsi que les 28 autres réacteurs français ayant dépassé aujourd'hui les trente ans de fonctionnement programmés lors de leur lancement.
Note : le gouvernement dans son projet de loi sur la transition énergétique stipule dans son Art. L. 311-5-5. –" Toute autorisation d’exploiter une installation de production d’électricité d’origine nucléaire, délivrée en application de l’article L. 311-5, respecte la limitation de la capacité totale de production de 63,2 GW."
Cet article sur la limitation de capacité du parc nucléaire français est pipé depuis l'arrêt de l'usine d'enrichissement d'uranium Eurodif : en effet trois réacteurs étaient spécifiquement dédiés - en permanence - au fonctionnement de cette unité Eurodif arrêtée le 7 juin 2012. En conséquence, si un éventuel plafond devait être pris dans la loi il devrait être de : 63,13 GW moins 2.74 GW soit  60,39 GW.
De ce plafond on voit  que les deux réacteurs de Fessenheim et Bugey 5 peuvent être arrêtés immédiatement.
L'argument d’impossibilité technique de fermeture de réacteurs est tous les jours taillé en pièce par l'actuelle réalité énergétique allemande (qui contrairement à la propagande française, n'a pas augmenté sa production de CO2).

Même si une condamnation post accident ne servira pas à grand chose pour améliorer la santé des victimes d'un accident grave ou majeur qui surviendrait sur le réacteur de Bugey 5, tous les responsables actuels doivent savoir qu'ils auront à répondre devant des tribunaux de leur responsabilités respectives. Dans le cas de Bugey 5, nous pouvons dores et déjà citer, en plus de l'industriel et pour la seule Autorité : Monsieur Pierre-Franck CHEVET, Monsieur Michel BOURGUIGNON, Monsieur Jean-Jacques DUMONT, Monsieur Philippe JAMET et Madame Margot
TIRMARCHE.

Merci pour votre attention