Projet de décision relative aux modalités de mise en œuvre d’un système d’autorisations internes dans l’installation nucléaire de base n° 151, dénommée MELOX, exploitée par AREVA NC dans la commune de Chusclan (Gard)

La modification des procédures dues à l'introduction de MELOX n'est sûrement pas une modification anodine, elle demande que les modifications soient strictement encadrées par des critères beaucoup plus précis que requis par le texte proposé. En outre l'acceptation de l'ASN de ne pas relever le niveau de contrôle signifie que toute la responsabilité repose sur l'opérateur. Les garde-fous sont trop faibles.

Je suis totalement contre cette procédure qui me semble beaucoup trop légère par rapport au modifications de fonctionnement proposées.

On voudrait provoquer un tollé anti-nucléaire qu'on ne s'y prendrait pas mieux qu'avec cette consultation à la sauvette, inintelligible pour le citoyen lambda.

Mais que fait donc la Commission Locale d'Information ? Car il faut aller chercher le projet de décision de l'ASN et jusque dans son annexe, pour voir en lisant bien qu'il ne s'agit pas de donner un chèque en blanc à AREVA. L'ASN reste le juge, fixant les critères et les structures de classement des opérations, et étant informé avant, pendant, et après leur exécution.
Non, il s'agit simplement, comme dans tout système industriel, de déléguer les responsabilités au bon niveau de compétence avec comme objectif la conservation de la sécurité. Et ceci ne concerne ni les opérations majeures ou critiques qui resteront soumises au processus décisionnel légal.
Par contre, je juge nécessaire que la CLI dispose de la même information préalable que l'ASN, que celle ci soit au moins semestrielle, et que l'information spécifique aux autorisations de niveau 2 ne soit pas limitée aux deux années de probation de la décision.

Ce commentaire détonne certes dans le concert de protestations plus ou moins virulentes, mais toute exagération fait perdre de sa crédibilité au propos. On peut vouloir sortir du nucléaire mais raisonnablement, les enjeux sont trop graves. On veut du démantèlement? L'INB71 (Phénix, arrêtée depuis 5 ans) est en cours d'assainissement préalable. Elle s'ajoute aux anciens réacteurs plutonigènes G1, G2, G3 et à l'atelier APM pour faire de Marcoule le pivot de l'Ecole du Démantèlement. Alors autant adopter des procédures efficaces.