Mise à participation du public pour le projet de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

Je suis très favorable à la mise en service de Flamanville 3.

Le chantier de cette centrale a été d’une grande complexité avec plusieurs milliers d’intervenants et avec un enjeu économique considérable pour le Cotentin et un enjeu industriel pour le pays entier.

C’est l’archétype même du défi pour la réindustrialisation de la France. Et EDF en est le porte-drapeau.

Personne ne remet plus en cause le bien fondé du nucléaire civil et la place qu’il doit tenir dans le mix énergétique de l’Europe. Or la mise en service de l’EPR de Flamanville représentera l’évènement majeur dans ce domaine pour la prochaine décennie !!

Donc, oui au démarrage de Flamanville 3 et bravo à tous ceux qui y contribuent !!!

La mise en service du réacteur EPR de Flamanville ,qui présente un niveau de sureté au meilleur niveau mondial ,est un besoin majeur pour la France pour satisfaire la consommation d'électricité de notre pays à partir d'une énergie non carbonée et à un moindre coût .

Elle compense l'arrêt des réacteurs de Fessenheim et permet à la France d'expérimenter

la filière EPR sur notre territoire en vue de préparer le démarrage des futurs réacteurs EPR

Plus généralement, je suis favorable au développement du nucléaire, via la mise en suice d'autre EPR, voire de SMR, du fait des contributions positives du nucléaire sur différents aspects (climat, environnement, économie, emploi, etc..) :

• Sa contribution positive à la lutte contre le réchauffement climatique. L’énergie nucléaire française est le moyen de production d’électricité le moins émetteur de CO2 (en raisonnant en Analyse Cycle de Vie, cad de la mine jusqu’au démantèlement) : 6 g CO2/kWh selon L’ADEME (2014), 5,29 g CO2/kWh selon le CEA (2010), 5 g selon ELSIVER (2014), et 3,7 g CO2/kWh selon une étude plus récente d’EDF (2022) revue par des experts indépendants, et basée sur la réalité du parc nucléaire français de 2019.

• Sa contribution positive à l’économie de ressources de la planète. L’énergie nucléaire française est le moyen de production d’électricité ayant la plus faible empreinte extractive : Selon une étude de l’AIE de 2021, le nucléaire est le moyen de production qui consomme le moins de minéraux en kg/MWh comparativement aux autres sources d’énergie électrique bas carbone (toujours en raisonnant en ACV).

• Sa contribution positive à la biodiversité. L’énergie nucléaire est l’énergie qui a la plus faible emprise au sol, c’est-à-dire qu’elle artificialise le moins les sols, selon le rapport RTE « Futurs énergétique 2050 » d’octobre 2021 (principaux résultats, p 46 et 47).

• Sa contribution positive sur l’ensemble des écosystèmes. En prenant en compte tout les critères environnementaux, l’énergie nucléaire présente l’impact sur les écosystèmes le plus faible sur cycle de vie complet, par rapport à toutes les autres sources d’énergie, selon un Rapport de la Commission Economique pour l'Europe des Nations Unies (UNECE), « Carbon Neutrality in the UNECE Region : Integrated Life-cycle Assessment of Electricity Sources » de mars 2022 : Les différents critères pris en compte sont l’écotoxicité terrestre, l’écotoxicité marine, l’écotoxicité pour l’eau douce, la transformation d’espaces naturels, l’eutrophisation, le changement climatique, l’occupation des terres agricoles, l’occupation des terres urbaines, l’acidification terrestre.

• Sa contribution positive sur le cout complet du système énergétique. Selon le Rapport RTE d’octobre 2021 : "Futurs énergétiques 2050" (principaux résultats, p 30 et 31), le scénario NO3 présentant le plus de nucléaire (c’est-à-dire 50%) est moins onéreux de 18 à 21 milliards d’euros par an que les scénario MO et M1 présentant 100% d’ENR, soit un gain compris entre 504 et 588 milliards d’euros à l’horizon 2050.

• Sa contribution positive sur l’indépendance énergétique. Selon le Service des données et études statistiques, rattaché au Ministère de la Transition Ecologique, le taux d’indépendance énergétique est de 50 % en France depuis des décennies, alors qu’il est de 33 % en Allemagne, 25 % en Espagne, et 22 % en Italie… et que avant le déploiement du parc nucléaire, le taux d’indépendance énergétique était de 24 % (en 1973).

• Sa contribution positive sur l’emploi. Selon une enquête du CSFN (Comité Stratégique de la Filière Nucléaire les métiers de la filière nucléaire sont d’un haut niveau de qualification (66% sont cadres ou ETAM), avec un turn-over 2 fois inférieur à la moyenne française, avec une formation 3 fois supérieure à la moyenne française (9 jours/ an/ salarié vs 3j), avec 90% de ces emplois en CDI, et ces emplois sont non délocalisables.

Je souhaite signaler qu'il y a trop de lacunes dans le dossier de radioprotection et de sûreté nucléaire de l'IRSN.



Par exemple, nous ne savons pas qu'elles seront les quantités exactes de tous les radionucléides qui seront relâchés dans l'environnement pendant le fonctionnement normal de l'EPR.



J'ai aussi de très sérieux doutes sur les réelles capacités des systèmes de sûreté nucléaire en cas de tempêtes et de montée des eaux dans le contexte des changements climatiques que nous allons vivre pendant les 50 prochaines années. Aujourd'hui, est-on capable de prévoir qu'elles seront les puissances des prochaines tempêtes et le niveau exacte de la montée des océans ?



L'EPR pourra-t-il y faire face pendant au moins 50 ans ou pourra-t-il être en fonction seulement une dizaine d'années ou peut-être moins ?



Enfin, à la vue de la complicité des autres EPR mis en service dans le monde pour faire face à la puissance de ce type de réacteur nucléaire, je doute qu'il puisse fournir de l'électricité en continu pendant un temps assez long pour qu'il puisse être "rentable" et surtout non dangereux.



Bien cordialement,



David Bailly

Au moment où mon département passe en alerte Rouge canicule, je ne peux pas rester muet sur les avantages considérables de l'électronucléaire !

Se passer des moyens de production d'électricité parmi les moins émetteurs de carbone est une hérésie aujourd'hui. Rien ne se fait dans la précipitation dans le domaine du nucléaire, mais il est urgent de ne pas mollir sur la mise en service de cet EPR ni même sur la construction d'autres réacteurs.

Le savoir-faire français et la rigueur voire l'intransigeance du gendarme du nucléaire renforcent la confiance que j'ai et permettent de dire que mes encouragements ne sont pas faits à l'aveugle...

L'énergie nucléaire sera un moyen important de combler les lacunes sur la voie souhaitée vers un avenir sûr, économiquement soutenable et axé sur l'énergie propre. L'énergie nucléaire ne produit quasiment aucune émission, est une technologie bien établie qui, avec les bonnes approches, peut répondre à l’ampleur des défis et peut générer de l'énergie propre directement dans des secteurs critiques tels que les transports et les bâtiments. Non seulement elle a un rôle important à jouer dans la transition énergétique, mais son potentiel est réalisable dans les délais nécessaires pour impacter significativement le réchauffement climatique après 2050



En ce qui concerner l'EPR , la viabilité du concept est prouvée déjà par trois réalisations en fonctionnement, en Chine et en Finlande., et par la confiance que lui ont apportées les Anglais.



Si le programme EPR a connu quelques déboires, les causes ( en particulier atermoiements politiques et absence de construction de réacteurs pendant 20 ans) sont bien connues et listées dans le rapport Folz. La construction de Flamanville a aussi été l'occasion et l'obligation de ressusciter toute une filière et chaine logistique . Les leçons tirées, la remise en marche de la filière nucléaire, les simplifications adoptées pour l'EPR2 devraient faire de ce programme un grand succès industriel international ( et après tout le justement célèbre programme Messmer a aussi connu quelques difficultés à son démarrage)



L'EPR est le réacteur le plus sûr au monde, le plus puissant, l'un de ceux qui économise le plus le combustible .



L'ASN française est l'une des plus rigoureuse ( trop?) avec une démarche de sûreté reconnue ("un effort continu pour produire des connaissances et faire évoluer les référentiels, en retenant comme notion essentielle l’échange de doutes entre l’exploitant et la sphère de contrôle.")



Par conséquent, approbation totale au démarrage de l'EPR de Flamnville, sous contrôle comme il se doit de l'ASN et un grand succès pour le programme EPR, en France comme à l'étranger !