Mise à participation du public pour le projet de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

La guerre en Ukraine et les évènements à la centrale nucléaire de Zaporijjia doit nous faire réévaluer les risques en cas de guerre. J'ai bien lu le calcul de risques externes du chapitre 18.3. Cette estimation date visiblement de quelques années, avant la guerre Russie-Ukraine. Depuis, on a vu que la simple présence d'une centrale nucléaire nous expose à deux risques principaux : 1) Le chantage à l'énergie, dans lequel la mise hors service de la centrale de façon directe (destruction des infrastructures) ou indirecte (destruction de la source de refroidissement, des lignes électriques de raccordement) peut provoquer l'arrêt de la centrale et donc mettre en difficulté le pays au niveau énergétique. 2) Le chantage nucléaire, dans lequel une attaque depuis l'intérieur de la centrale (explosifs) pourrait diffuser une grande quantité de matières radioactives sur une large surface du pays. Ces risques sont quasi-inexistants dans votre étude.

Avis très favorable sur cette étape finale après de nombreuses années d'études et de travaux.



Pour mémoire, tous les réacteurs "Tête de Palier" ont connu des phases de démarrage un peu laborieuses : CHOOZ A, FESSENHEIM 1, BUGEY 2, réacteurs CP1 (TRICASTIN 1 GRAVELINES 1 et DAMPIERRE 1) et CP2 (ST-LAURENT B1), paliers 1300 MW (PALUEL 1) et N4 (CHOOZ B1 et CIVAUX 1) et RNR (CREYS-MALVILLE).

Les aléas sont inhérents aux processus industriels de construction et d'exploitation de ces machines performantes mais complexes.

Les origines sont très variées : source froide, poste d’eau, turbine, GV, circuit primaire, internes de cuve, grappes de commande, cœur/combustible, sources électriques, instrumentation, etc.

À chaque fois, ces aléas ont été surmontés avec des palliatifs transitoires issus des analyse "à chaud" puis, si nécessaire, par des solutions techniques définitives.

Pour FLAMANVILLE 3, le retour d'expérience des premiers réacteurs EPR déjà en service est pris en compte en profondeur.



Il reste la phase finale. En résumé : démarrer, faire la puissance et dégager progressivement des marges d'exploitation.

Bon courage à toutes les équipes de l'exploitant, du concepteur et des divers fournisseurs.

Bonsoir,

merci de donner l'occasion aux citoyens de donner leur avis.

Ma conviction est que la gabegie financière n'a que trop duré et que cet EPR est un prétexte à la procrastination :

ne pas avoir coconstruit avec les citoyens un plan de sobriété notamment énergétique qui nous mette sur la voie d'une vie durable sous l'anthropocène.



L'EPR reste dans la logique du 20ème siècle : énergie abondante et bon marché, productivisme, compétitivisme, etc.

Sous l'anthropocène, c'est tout le contraire : coopération plutôt que compétition, économies de moyens, d'énergie, de matières, etc.



Nous avons su arrêter SUPER PHENIX. Nous pouvons arrêter la construction de cet EPR et stopper les projets d'EPR2.



Je m'adresse à l'ASN : vos missions gardent tout leur sens pour faire décroitre l'énergie nucléaire en maîtrisant les risques et en veillant à ce que les déchets nucléaires soient stockés de manière sûre tout en les laissant accessibles pour les générations futures qui pourront les surveiller et peut-être, les transformer en ressources.



Sincères salutations.

JDE

Au vu des travaux engagés, des modifications effectuées et des vérifications exercées par l'autorité de sûreté, il n'y a pas de doute que ce réacteur va démarrer avec le degré de sûreté attendu. Pour son indépendance énergétique et l'augmentation des besoins en énergie, le pays a besoin de nouveaux moyens de production en électricité bas carbone. L'EPR de Flamanville 3 répond à cette demande. Il est donc important de le mettre en service dans les meilleurs délais.

L’EPR ne doit pas être mis en route avant l’installation du nouveau couvercle : Le couvercle du réacteur EPR de Flamanville doit être changer avant le 31/12/2024. L'ASN ne doit pas reporter ce délai de changement du couvercle. Le fait de changer le couvercle avant la mise en route du réacteur évitera la contamination de l’ancien couvercle et donc évitera le maniement de pièces radioactives. Le remplacement avant démarrage laissera la possibilité de se servir du couvercle défectueux comme matières premières si celle-ci n’ont pas été contaminées. Même si cela retarde la mise en route de l’EPR le couvercle défectueux ne doit en aucun cas être utilisé.

Vibrations : Les problèmes de rupture de gaines de combustible nucléaire (70 crayons) du réacteur de Taishan 1 en Chine ont été révélé en juin 2021 et ont conduit son opérateur à une mise à l’arrêt le 30 juillet 2021.

Les gaines de combustible sont la première de protection contre la radioactivité (avec le Cuve et l’enceinte de confinement). Les pastilles de combustible nucléaire sont empilées dans des tubes de 4 mètres de longueur et moins de 1 centimètre de diamètre appelé « crayons ». Le cœur d’un réacteur EPR compte plus de 60 000 crayons.

L’EPR a un défaut de conception de sa cuve : la circulation de l’eau sous pression ne s’y passe pas comme prévu et entraine de vibrations qui usent précocement les assemblages de combustible nous indique l’IRSN en janvier 2022. La cuve de l’EPR n’est pas faite comme les anciennes, son fond n’est pas percé pour laisser passer des tuyaux, l’eau chaude qui y circule sous haute pression à plus de 300°C, ne suit pas les mouvements de flux observés sur les réacteurs classiques. Pour éviter les mauvaises surprises, les ingénieurs d’EDF avait trouver une parade en installant en fond de cuve un déflecteur destiné à réorienter correctement l’eau. L’efficacité de cet outil aurait été mal calculer.

Tant que le problème des vibrations n’est pas résolu, il n’est pas possible de mettre en fonctionnement le réacteur EPR de Flamanville.

Depuis le 1° février 2023 le réacteur EPR 1 de Taishan est de nouveau à l’arrêt (Le réacteur avait déjà été arrêté entre juillet 2021 et aout 2022). Il souffre d’une oxydation excessive des gaines de combustibles. Les pastilles de combustible sont dans des gaines de 6 mm de diamètre et 4 mètres de long. Ces gaines sont fabriquées dans un alliage de zirconium et un soupçon de fer. Il y aurait des problèmes de taux de fer. Des fissures sont à craindre.

Cette fois l’arrêt ne viens pas des vibrations, mais de l’effritement des gaines elles-mêmes, comme cela a été repéré sur Chooz 2 en 2021 après la découverte de taches blanchâtres. AREVA NP qui construit ces gaines en alliage M5 devra-t-elle versé des pénalités à la Chine ? Faudra-t-il faire des vérifications sur tous les réacteurs Français qui ont utilisé cette « coulée » ? Oui, c’est impératif pour la sécurité de tous.

L’EPR de Flamanville n’est pas encore en fonctionnement et pourtant, il y a des fuites : Nous apprenons le 5 juin 2023 que 265 kilos de liquides de refroidissement se sont "échappés" du système produisant de l’eau froide pour l’EPR de Flamanville. Pas encore en service, mais déjà fourni en combustible nucléaire, le réacteur a, comme tous ses congénères, besoin de refroidissement. EDF ne nous indique pas la nature du fluide réfrigérant diffusé dans la nature avant la mise en route du réacteur. Qu’est-ce : du HFC-134a, du HFC – 125, du HFC – 32 qui ont des pouvoirs d’effet de serre bien supérieur au CO2 ? Pourquoi cette fuite dans un réacteur pas encore en production ?

Devant les éléments rappelés ci-dessus, il ne faut pas mettre en route l’EPR de Flamanville avant que tous ces problèmes soit résolus avec certitude.

Un réacteur nucléaire en service de plus, ce sont des rejets chimiques et radiologiques dans l’environnement en plus : il faut arrêter tout rejet de substances dans l’air, dans l’eau et dans les sols

L’EPR va rejeter de l’eau très chaude dans la mer : au contraire, il faut préserver la ressource en eau et sa biodiversité !

Ce réacteur nucléaire n’est pas adapté aux changements climatiques et il ne pourra jamais l’être

 Il y a eu des les fuites radioactives sur l’EPR de Taishan (Chine) qui n’avaient pas été anticipées. Ce n’est pas possible d’affirmer à 100% qu’il n’y en aura pas sur cet EPR

L’EPR va induire des transports de matières dangereuses en plus et des pollutions

Le réacteur a déjà couté trop cher (près de 19 milliards selon la Cour des comptes) pour que l’électricité produite puisse être un jour rentable, autant arrêter maintenant plutôt que de dépenser encore plus sur ce projet

Tout ce qui est investi dans ce réacteur ne le sera pas dans les énergies renouvelables. Cet argent aurait été plus utile dans l’isolement de logements.

Le couvercle de la cuve devra être remplacé après seulement un cycle de fonctionnement (12 à 18 mois), ce qui va couter très cher, ajouter des doses de rayonnement pour les travailleurs et va créer un déchet radioactif supplémentaire à gérer

L’ASN dit elle-même qu’elle n’a pas assez de moyens financiers et ne peut pas tout contrôler. Elle est obligée de croire EDF sur parole. L’ASN ne peut pas garantir qu’il n’y aura pas de problèmes passés inaperçus

Il faut produire de l’électricité autrement que par des réacteurs nucléaires. Il faut de petites installations de renouvelables locales et plus résilientes

Comme le montre de nombreux scenarios, y compris du gouvernement (ADEME), les renouvelables peuvent suffire : la mise en service de ce réacteur nucléaire n’est pas nécessaire

On veut des avis d’experts indépendants, pas uniquement des études faites par EDF : il y a conflit d’intérêt

Le dossier est caviardé, trop d’informations sont masquées, il est impossible en ces conditions de l’analyser et d’en saisir le contenu

Il n’y a toujours pas de solution pour les déchets nucléaires, aussi aucun nouveau réacteur ne doit être mis en service

Certaines soudures ne seront pas accessibles alors qu’elles devront être vérifiées durant l’exploitation

Le principe d’exclusion de rupture doit être écarté et EDF doit apporter toutes les justifications de sûreté qu’il n’a pas voulu réaliser jusque là. Pas de mise en service sans démonstration de sûreté

Le réacteur de Flamanville 3 a fait l'objet de très nombreuses vérifications au cours de sa construction, dont certaines relevaient de travaux scientifiques en dehors du champ réglementaire. Toutes ces vérifications ont montré la capacité du réacteur à assurer son service de manière sûre. Les nombreuses entraves inventées par des groupes qui poursuivent des objectifs nihilistes sans contribuer à l'investigation technique par des arguments justifiés. Il est maintenant clair que ce réacteur doit être autorisé à fonctionner. Notre pays en a besoin.

Aboutissement difficile du processus de construction, la mise en service du premier EPR du parc de production EDF validera la pertinence de la conception et la qualité de la réalisation de cet EPR.

Ce processus, dans les conditions requises et vérifiées par l’ASN, s’effectuera donc de façon à garantir la sûreté du fonctionnement de l’installation.

Dans ce contexte, l’EPR de FLA3 contribuera efficacement à la production d’une électricité décarbonée indispensable à la satisfaction des besoins du pays.