Projet de décision autorisant la mise en service de l’installation nucléaire de base 167 (réacteur EPR dénommé "Flamanville 3") et fixant à Électricité de France (EDF) des prescriptions relatives aux essais du réacteur et à son exploitation

Je suis très favorable au chargement du combustible de l’EPR de Flamanville.

Depuis la dernière consultation, quoi de neuf ? Les soudures dont les contrôles avaient montré des indications ont toutes été reprises et sont conformes. Et les essais système par système puis d’ensemble se sont montrés concluants. Certes l’ASN prescrit quelques points généraux (suivi des essais cœur critique, puis le REX des EPR étrangers), et particuliers (remplacement à échéance d’échangeurs RRI/SEC et de deux soupapes VVP .. en plus du couvercle de cuve). Mais ces détails importants et néanmoins hyper techniques ont été discutés avec les experts d’EDF, et il serait déraisonnable d’attendre du public qu’il soulève des aspects non pris en compte.

Il est donc également déraisonnable de perdre de précieuses semaines à instruire cette nouvelle consultation, qui ne va conduire qu’à exciter des personnes qui sont contre le nucléaire par principe - mais qui acceptent « en même temps » ses bienfaits en termes de prix du kWh, de souveraineté et de neutralité vis-à-vis du climat.

En résumé, je souhaite que l’EPR démarre enfin, et que dans le cadre de l’accélération de la reconstruction du parc français, on élimine ces demandes inutiles voire néfastes, en concentrant les consultations sur des points généraux où le public non spécialiste peut avoir un avis pertinent.

Avis très favorable évidemment.



Cependant, je commence a être fatigué par cette avalanche de consultations soi-disant publiques sur le sujet. La précédente a eu lieu du 15/01/2024 au 15/02/2024 soit il y a moins de deux mois.



Croit-on vraiment que monsieur et madame « tout le monde » ont les compétences en technologie et génie atomique pour se prononcer avec sagacité sur ce genre de sujet ?



Non. En revanche, dans leur sagesse, ils ont considéré que l’exploitant d’une installation nucléaire de base était responsable de son exploitation, de sa maintenance et de l’analyse du retour d’expérience. Et ils ont confié depuis l’origine du nucléaire le contrôle du bon travail de l’exploitant à une autorité compétente extérieure.



Ceci constitue le fondement même de leur confiance dans cette industrie.



Est-ce que par ces consultations « bidons », disons-le clairement, l’ASN cherche à s’exonérer de sa responsabilité ?

Je pense que ce n’est pas le cas. Nous avons une autorité qui sait prendre ses responsabilités.

Et ayant moi-même exploité des INB de production électrique pendant 35 ans de vie professionnelle, je peux assurer que nous avons des exploitants compétents et responsables.



Alors de grâce arrêtons ces micros-trottoirs ridicules qui ne font que retarder les prises de décisions de mise en service de complexes industriels sur lesquels le grand public n’a aucune connaissance.



Si ce sont des obligations écrites dans une loi, il faut d’urgence l’annuler et redevenir sérieux.

... puisque la règlementation française juge opportune de demander son avis au grand public au sujet de critères techniques compréhensibles en détail exclusivement pas les concepteurs de l'installation ; ayant donc pour unique conséquence de retarder le chargement des assemblages de combustible de deux semaines, pour le plus grand plaisir des écolos anti-tout ; je vais suggérer les améliorations suivantes, qui peuvent être réalisées sans retarder encore le projet par de la paperasserie inutile et chronophage :



-Recouvrir le dôme du bâtiment réacteur par un platelage décoratif coloré, afin de rendre l'aspect extérieur de l'installation plus original que du béton gris.



-Fournir des dosimètres à la cantine lorsque des bananes sont proposées en dessert, on ne sait jamais, ces fruits sont particulièrement vicieux avec leur contenu en potassium et il faudrait s'assurer que ça ne pose pas de problème de santé.



-Repeindre le pont roulant de la salle des machines avec une autre couleur que du jaune. C'est trop banal le jaune pour un pont roulant, on en voit partout ; dans n'importe quelle usine les ponts roulants sont jaunes, un peu de diversité serait appréciable.



-Pour ce qui est du chargement des assemblages, je pense qu'il faut les insérer verticalement dans la cuve, parce que horizontalement ça ne rentre pas. Dans quel ordre il faut les insérer, je n'en sais absolument rien, je suppose que là aussi les concepteurs de la machine savent comment il faut procéder, mais on demande l'avis du public, donc je contribue aussi sur cet aspect.



-Sur un aspect plus technique, je propose également de faire tourner la turbine et l'alternateur - qui comporte 2 paires de pôles d'après la notice - à 1500 rotations par minute afin de délivrer une tension triphasée alternative de 50 Hz, compatible avec le réseau électrique existant. Je suppose que les ingénieurs y ont déjà pensé, mais bon comme on demande l'avis du public et que je suis électrotechnicien de métier, je me permets de donner le mien sur ce sujet précis, ça me semble absolument crucial.



Neutroniquement vôtre, et bon week-end de pâques.

J'ai toute confiance dans les précautions prises, en France, pour assurer la sûreté de nos réacteurs, ne serait-ce que par la présence, au sein même de l'ASN (via le "Groupe Permanent Réacteurs") d'observateurs ayant accès à tout le dossier, dont certains (comme Y. MARIGNAC, au titre de Négawatt) ne cachent pas leur hostilité au nucléaire.

Le chargement du réacteur Tricastin 1 fut, fin 1979, retardé par la dénonciation _ par un syndicaliste EDF… _ de fissures dans la cuve de son réacteur. Le personnel de l'aménagement obtint, au prix d'une grève, qu'une surveillance quinquennale de cette cuve garantisse l'innocuité de ces "défauts sous revêtement" (DSR). Ce qui fut fait (grâce à une "Machine d'Inspection en Service") et prouve que lesdits DSR n'ont pas évolué. Alors que nos voisins suisses et belges seraient bien en peine de prouver le bon état des cuves de Beznau (doyenne des centrales nucléaires dans le monde, ayant démarré 8 ans avant Fessenheim !), Doel et Tihange, pourtant affectées de défauts similaires connus dès leur démarrage.

Alors, il est temps de ne plus différer dans l'attente d'un black-out résultant de l'insuffisance de nos moyens de production pilotables ...