Projet de décision autorisant la mise en service de l’installation nucléaire de base 167 (réacteur EPR dénommé "Flamanville 3") et fixant à Électricité de France (EDF) des prescriptions relatives aux essais du réacteur et à son exploitation

Avis très favorable au chargement et à la mise en service de l’EPR de FLAMANVILLE

Bien que trouvant cette énième consultation sur l’EPR totalement inutile, j’y commets néanmoins mon avis.

EDF a déjà démarré 58 réacteurs REP en toute sûreté et en parfaite concertation avec son Autorité de Sûreté. EDF a toujours intégré les prescriptions émises par l’ASN, sinon il n’y aurait pas eu de démarrage. Il n’y a donc aucune raison que cela change maintenant. L’EPR est prêt pour le chargement de son combustible, pour son démarrage ainsi que pour son exploitation. Il a bénéficié de toutes les dernières règles de l’art et du retour d’expérience de ses homologues finlandais et chinois ainsi que du retour d’expérience de l’accident de FUKUSHIMA.

Les dossiers restants qui sont sans conséquence en termes de sûreté nucléaire pour ce démarrage ont été largement analysés et bien documentés. Leur traitement a été validé par l’ASN et son support de l’IRSN en termes de réponse technique et de délai de réalisation.

Il n’y a donc plus lieu de procrastiner maintenant ou de récolter une nouvelle fois des argumentations contreproductives d’antinucléaires notoires. Il s’agit de démarrer enfin ce réacteur.

Rebelote.

Oui le nucléaire est bas carbone, non il n'est pas propre pour autant.

Trop cher, il est antidémocratique, hypothèque l'avenir de la planète en vidant la croute terrestre d'infimes particules d'uranium 235 et en accumulant des poubelles que l’être humain n'avait encore jamais égalé.

Le réacteur qu'on s’apprête à allumer contient plus de carbone qu'il ne devait, ce qui le rend moins résistant que sur le papier.

Tous les précédents ont eu des problèmes, celui de Flamanville n’échappera évidemment pas à la loi de Murfy.

Chauffer un peu trop vite cette marmite et c'est l'accident niveau 7 assuré.

Si les coûts et les délais ont été considérablement augmentés, c'est justement pour aller dans le sens d'une plus grande sûreté. Il faut donc rendre hommage à l'intelligence et à l'honnêteté des décideurs sur ce point.

Techniquement, le projet apparaît proche de la perfection et si les premiers essais en charge laissaient voir quelques doutes résiduels, un des aspects les plus significatifs de la filière est de pouvoir les prendre en compte en diminuant la pression de service, ce qui permet toujours des améliorations en charge.

Vu qu'il s'agit du premier exemplaire de toute une série future, c'est un point important !



Donc, avis hautement favorable et, surtout : CONFIANCE !

Le CO2 n'est pas le problème en France, nous sommes déjà dans les meilleurs élèves.

En revanche, la pollution des fleuves (rejets autorisés et température), nappes phréatiques (CIGEO) et océans (tritium dans la Manche) n'est pas beaucoup abordé:

Autant l’indépendance vis à vis de l'OPEP était judicieuse hier, autant la flambée des couts de construction/maintenance et la dépendance totale du minerai nous étrangle aujourd'hui.

Gouverner c'est prévoir:

-Prévoir la géopolitique de l'uranium enrichi

-Prévoir que durant des dizaines de milliers d'années les déchets seront un héritage toxique

-Prévoir la chute des prix des renouvelables

-Prévoir la grogne environnementale qui monte et le pouvoir d'achat qui baisse



Flamanville3 n'est pas la solution

Les documents mis à notre disposition sont parfaitement incompréhensibles. On voudrait noyer le poisson qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Aucune allusion aux nombreux problèmes rencontrés pendant la construction de cet EPR.

De nombreuses malfaçons sont constatées par l’ASN dont celles liées à la cuve, ce qui n’est quand même pas un mince problème, et malgré ça l’ASN donne son accord pour son utilisation. Elle préconisait un changement du couvercle en 2024, nous sommes en 2024, ce nouveau couvercle doit donc être prêt à la pose. Faisons-le avant tout démarrage !

Toujours aucune explication sur l’apparition des fissures sur les circuits d’injection de sécurité et de refroidissement des réacteurs actuellement en fonctionnement. Connaître les raisons d’un tel dysfonctionnement avant toute mise en route d’un nouveau réacteur paraît pour le moins une condition minimale.

Les 3 réacteurs de même type en fonctionnement actuellement présentent de nombreux autres problèmes.

Tous ces points plus qu’inquiétants, qui ne semblent pas à ce jour avoir été compris clairement et pour lesquels des solutions ont été trouvées, devraient conduire des gens responsables à se prononcer contre une autorisation de démarrage de ce réacteur.