Projet de décision autorisant la mise en service de l’installation nucléaire de base 167 (réacteur EPR dénommé "Flamanville 3") et fixant à Électricité de France (EDF) des prescriptions relatives aux essais du réacteur et à son exploitation

Tant que nous:



- savions déployer vite et à bon compte du nucléaire fiable (ce n'est plus le cas),



- ignorions ou négligions certains de ses défauts: risque d'accident/attentat/acte de désespéré ou guerre/de prolifération/lié aux déchets, démantèlement difficile (des accidents, Tchernobyl et Fukushima étant les plus connus, ainsi que les affres des démantèlements au Royaume-Uni, imposent de prendre en compte ces défauts),



- jugions l'industrialisation de la surgénération à portée, offrant à terme moyen de ne pas rester dépendants des fournisseurs d'uranium donc menacés par l'équivalent d'un choc pétrolier (en 2024 aucun réacteur surgénérateur industriel satisfaisant donc déployable n'existe, malgré de nombreux projets),



- considérions nécessaire, compte-tenu des techniques maîtrisées, de n'installer que des moyens de production d'électricité «pilotables» (ce n'est vrai qu'en considérant nécessaire de produire en continu ce qui est quasi en permanence consommé, dit baseload. Cet impératif n'est plus d'actualité, et ce constat n'est pas neuf),



- ne disposions d'aucune autre option (les «renouvelables» industrielles apparurent durant les années 2000),



... il était une bonne solution.



Rien de tout cela n'est plus vrai. Pourquoi continuer à tenter à grands frais de bâtir et exploiter de nouveaux réacteurs alors que les renouvelables donnent satisfaction?



Un référendum forgeant une vision gouvernant la PPE (en l'espèce: démarrage de l'EPR tête de série, avenir du parc nucléaire historique, déploiement de nouveaux réacteurs, R&D côté fission comme génération IV...) s'impose.

Le dossier technique dans son ensemble montre une maîtrise de l'outil par l'exploitant ainsi que par les services de contrôle indépendants.

La production d'électricité pilotable et décarbonée est une nécessité pour garantir notre indépendance énergétique, pouvoir soutenir le réseau européen et monter en puissance vis-à-vis des besoins grandissant pour diminuer notre dépendance aux combustibles fossiles, en particulier le chauffage, et en cible la mobilité.

Par la présente je donne en connaissance de cause un avis favorable pour le chargement du combustible et pour la mise en service de l'EPR de Flamanville.

L'EPR de Flamanville est un fiasco complet avant même d'être en service (économique, technique, écologique). On ne compte plus les milliards de dépassement, les années de retard, les défauts et vices de fabrication touchant des éléments essentiels, souvent dissimulés. Mais il faut mettre en service coûte que coûte...



La technologie du nucléaire est largement minoritaire dans le monde occidental.

Seule la France s'entête sans consultation réelle et démocratique à la faire prospérer dans un élan mortifère. Elle est dangereuse (risque d'accidents, déchets radio actifs éternels instockables), connaît des dépassements de coûts pharaoniques sur le dos du contribuable, n'assure pas l'indépendance en énergie de la France ( uranium importé, produit dans des conditions de non respect des droits de l'homme).



La sécurité n'est plus assurée par EDF ( perte de savoir-faire, recours à la sous-traitance, dissimulation et:ou minimisation des incidents à répétition). La dépendance des réacteurs à la ressource en eau est très problématique avec le changement climatique, les hausses des températures et la diminution de la ressource.



D'origine militaire, la gestion du nucléaire est opaque et non démocratique. Historiquement, le lobby du nucléaire est imbriqué au pouvoir politique depuis les années 60, un état dans l'État. Sa planification, son déploiement , sa production centralisés sont obsolètes par rapport aux enjeux climatiques et de transition écologique . Pourtant, depuis les années 70, la propagande et le greenwashing d'EDF et du gouvernement marchent puisque les Français restent pour...



Personnellement j'y suis farouchement opposé.



Ne serait ce que sur le plan primordial de la sécurité, la mise en service de l'EPR Flamanville , qui ne manquera pas évidemment d'avoir lieu, s'annonce sous les pires auspices.

Le parc nucléaire Français représente une fierté nationale.

Cette consultation est également l'occasion de rappeler les regrettés réacteurs de Fessenheim qui fonctionnaient en toute sûreté selon l'ASN et qui furent troqués par nos politiques contre quelques voies électorales.

Aussi ceci permet de rappeler l'abandon volontaire de nos politiques sur la technologie des réacteurs à neutrons rapides permettant de produire de l'électricité sûre, bas carbone, pilotable et competitive tout en réglant la partie relative aux déchets nucléaires.



Le réacteur EPR de Flamanville va rejoindre les 56 réacteurs composant le parc nucléaire actuel et rejoindre ses cousins déjà en fonctionnement dans le monde.

J'éprouve une totale confiance envers l'industrie nucléaire Française qui a produit ce réacteur et envers l'autorité de sûreté nucléaire pour son expertise totale et reconnue ainsi que pour son indépendance.

Le nucléaire est et reste l'énergie extrêmmement sûre et très compétitive qui permet à notre nation de demeurer indépendante vis à vis de la production d'électricité de manière totalement décarbonnée et pilotable afin d'assurer un monde durable pour nos enfants.



Je suis indéniablement favorable au chargement et à la mise en service de l'EPR Flamanville 3 qui permet également d'ouvrir la voie à aux futurs EPR2.

Le dossier technique montre que le contrôle des projets de cette nature est en perpétuelle évolution, pour un niveau de sûreté toujours augmenté. Cela ne va pas dans le sens d’un allègement des coûts et des délais de construction. Mais c’est sans doute nécessaire pour assurer dans la durée la production de l’électricité nucléaire, sans laquelle la décarbonation de l’énérgie dans les décennies à venir n’est qu’un conte pour enfants crédules.

Il faut prendre le temps de parcourir les compte-rendus de la récente commission parlementaire dite « Schellenberger » Chacun comprendra à quel point les mensonges et les lâchetés des acteurs de la politique énérgétique française depuis 20 ans ont affaibli le projet français au sens large, et le nucléaire en particulier. Seule la sûreté est restée à l’abri.

Bonsoir,

Je ne pense pas que mon avis ait un quelconque intérêt dans la décision finale, mais je préfère vider mon sac plutôt que ronchonner devant le fait accompli.

Le réacteur de Flamanville n'est pas suffisamment sûr pour l'autoriser à fonctionner: il y avait des normes à respecter qui ne l'ont pas été, il faut donc changer tout ce qui n'est pas aux normes, ni plus ni moins.

Pour ce qui est du budget prévisionnel de l'ensemble de ce simulacre d'indépendance énergétique, pensez au retour à l'herbe de toutes nos vieilles centrales ainsi qu'au stockage en surface jusqu'à trouver une solution pour les déchets.

Prévoyez quelques dizaines de milliards de plus pour le prochain accident qui assurément se passera en dessous du nez de Jobourg, en priant pour que le vent ne soit pas trop d'Ouest.

Nous avons assisté durant ces dernières décennies à la descente aux enfers du nucléaire français, je suis très surprise que notre président tente en vain de le faire renaitre de ses cendres: Comme disait feu mon mari, "Quand ca veut pas, ca veut pas"

à AnthonyC:



Un équipement, une idée, un comportement "écologique" respecte l'environnement.

Une centrale électronucléaire perd ~70% de son énergie par refroidissement dans ses tours aéroréfrigérantes, nécessite de l'uranium enrichi en 235U extrait à l'autre bout de la planète et relargue en remerciement un cocktail de poisons violents pour l'homme qu'on s’apprête à enterrer sous une nappe phréatique dans la Meuse.

On peut trouver cela massif, bas carbone, efficace, robuste, mais pas écologique.

Réponse à JeanL87:



Avez vous l'impression que les erreurs de chiffrage du premier EPR ont servi de leçon pour les suivants?

Croyez vous que l'hydraulique de fond de cuve que EDF savait raté, a été modifié pour les suivants?

Pensez vous vraiment que les délais dépassés pour le 1er exemplaire aient mis la puce à l'oreille des planificateurs pour le finlandais, l'anglais, et les 6 prochains en France?

Nous allons droit dans le mur, mais fièrement.

L'uranium 235 est tellement rare sur terre qu'il n'est pas raisonnable de tout miser sur lui.

Oui l’énergie dégagée est énorme rapportée au gramme de matière mais non elle n'est pas rentable financièrement.

Si les investisseurs ne se précipitent pas c'est que ce n'est pas durable.

L'électricité qui sortira de notre EPR ne sera jamais concurrentiel par rapport aux ENR qui les ont cloué au sol.



On parle des déchets aussi ou pas? Le 239Pu qui sort de nos centrales, c'est 24000ans de demi vie: dans 24000ans sa radioactivité n'aura diminué que de moitié

On parle des assurances en cas d'accident majeur? Les quelques milliards quand Tchernobyl a couté plusieurs centaines de milliards!



Alors débattre du chargement ou non, c'est entériner l'idée que ce réacteur raté va quand même démarrer et de toute façon aucun compte rendu ne sera fait de cette consultation publique.

L'EPR réussit l'exploit de concilier bâclage et triplement des délais: Aussi imparfait que dispendieux, il produira de l'électricité beaucoup plus cher qu'avec du vent ou du soleil, avec, cerise sur le gâteau, des déchets pour des dizaines de milliers d'années!



Les français sont inquiets pour leurs habitations à proximité, leur descendance qui devra gérer l'ingérable, ou encore l'indépendance énergétique du pays:







Non, nous ne serons pas plus indépendants après avoir tout misé sur la fission d'un combustible venant du Kazakhstan ou du Niger.



Non, le nucléaire n'est pas la solution unique à la décarbonation de l'électricité, tous nos voisins l'ont bien compris, excepté l'Angleterre qui s'en mord déjà les doigts (ce fichu "retour d’expérience" qui refuse encore d’être au rendez vous!!)



Non, un réacteur atomique ne se pilote pas de 0 à 100 en 2 minutes comme on voudrait nous le faire croire, et oui, il s’arrête plus d'un mois tous les 15 mois pour rechargement, exactement comme une énergie intermittente.







Le réacteur de Flamanville contient des imperfections dans son acier qui le rendent fragile, il ne doit donc pas être chargé de son combustible.

L'EPR de Flamanville et tous les autres EPR ne sont qu'une succession de fuites en avant : toujours plus cher, toujours en retard. En interne EDF table maintenant sur seulement 6 EPR2 en service en 2050 pour un prix astronomique : arrêtons les frais et investissons dans les Énergies Renouvelables dont le coût complet est aujourd'hui moins cher que celui du nucléaire. Arrêtons de jouer avec l'argent public, arrêtons de faire croire que le nucléaire sauvera le climat en 2050... avec seulement 6 EPR2 ? STOP aux gaspillages et aux mensonges.