Projet de décision autorisant la mise en service de l’installation nucléaire de base 167 (réacteur EPR dénommé "Flamanville 3") et fixant à Électricité de France (EDF) des prescriptions relatives aux essais du réacteur et à son exploitation

Charger et démarrer l'EPR de Flammanville au delà de la prouesse technique d'avoir réussi à le construire avec 12 ans de retard n'est pas le résultat d'une décision technique, mais un impératif politique. C'est une décision qui veut ignorer les problèmes non résolus du nucléaire :

- on ne sait pas éliminer les déchets, seulement les compacter et les enterrer

- on déplace en permanence des colis nucléaires à travers tout le territoire

- on ne tient pas compte de notre dépendance à 100% de pays étrangers pour l'approvisionnement

- on oublie les limites planétaires sur la quantité de minerai disponible alors qu'aucune réalisation de générateur à neutron rapide ne s'est révélé viable



Si le premier plan de construction de réacteurs nucléaires pour alimenter la France en énergie électrique s'est avéré une réussite et a pu inspirer d'autres pays, persister en voulant lancer une nouvelle vague maintenant alors que la part du nucléaire dans le monde est en déclin nous fera passer pour le canard boiteux des économies. En 70 ans la filière nucléaire forte d'une ingénierie complexe et fragile n'a pas su dépasser le stade de la bouilloire pour faire tourner des turbines afin de fabriquer de l'électricité. Où est l’innovation ? les réacteurs ne sont-ils que des chaudrons alors qu'ils émettent des flux énergétiques puissants et que l'on ne sait toujours pas les transformer directement en courant électrique.



Faire démarrer Flamanville maintenant est vital pour le gouvernement et EdF qui compte bien à tort vendre de telles monstruosités de part le monde. Et ce malgré leurs échecs à Olkiluoto, à Hinkley Point, et l'incident survenu dans le cœur de celui de Taishan.

- Un démarrage au forceps en France ouvrirait la voie à une seconde vague de constructions sur le territoire pour une fourniture d'énergie dont n'auront plus besoin les Français dont les implantations en ENR fleurissent au grès des initiatives locales et citoyennes et seront disponibles bien avant la fin de construction des réacteurs.

- C'est aussi une mauvaise décision dans le contexte international actuel avec la guerre civile de Russie en Ukraine, et les velléités de notre président à vouloir offusquer la Russie alors que notre approvisionnement dépend en très grande partie de Rosatom industriel Russe. Sans compter non plus avec les cibles potentielles déjà sur notre territoire que sont nos 56 réacteurs mal protégés contre une attaque directe.



Démarreer Flamanville 3 pour la gloire alors que l'ASN a encore des doutes sur la qualité de certaines pièces et demandé des interventions au plus tard lors du prochain rechargement est une aberration.



AVIS FORT OPPOSE au démarrage de l'EPR de Flamanville 3.

Tous les documents techniques ont été établis et validés. L'exploitant EDF assume sa responsabilité. L'ASN a exercé toutes les vérifications et contrôles. Les enquêtes publiques ont été réalisées et documentées. Cette nouvelle enquête, bien que répondant à une obligation légale, appartient à la panoplie des obligations inutiles à tout point de vue, sinon pour retarder un démarrage alors que tous les éléments techniques le permettent. Compte tenu de tous les éléments établis, il faut démarrer ce réacteur au plus tôt de ce que permet une organisation technique bien organisée.

La France peut être fière d'être capable de concevoir, construire et bientôt exploiter un objet technologique tel l'EPR.

Flamanville 3 a permis à la filière nucléaire de retrouver les compétences perdues durant de longues années sans projet de nouvelle centrale nucléaire et ouvre la voie vers de nouvelles constructions que ce soit en France ou à l'étranger afin de produire de l'électricité bas carbone.

L'ASN et l'IRSN ont bien joué leur rôle de gendarme du nucléaire dans le cadre de ce projet afin de garantir aux cotés d'EDF, de AREVA/Framatome et de GE (entre autres) que la qualité et la sûreté sont au rendez-vous.

Je soutiens donc le démarrage de Flamanville 3 et espère de nouveaux projets dans les années à venir.

Je m' élève avec force contre cette fuite en avant technologique dénuée de toute justification rationnelle ( hormis les retombées de quelques subventions locales éventuelles) alors que tous les voyants sont au rouge....et qu'en plus le monde occidental est obligé de jouer au chat et à la souris avec l'uranium russe ! (Cf. le Canard Enchaîné du 27 mars 2024, c'est à dire celui d'hier) ne commettez pas cette lamentable erreur qui sera lourde de conséquences à très long terme.

Christian Jautrou

Malgré les peurs concernant c'est l'une des meilleures solutions d'énergie propre même si la gestion des déchets n'est pas finalisé, l'impact sur l'environnement et les hommes est très faible, le risque est contenu.



Concernant la sûreté et la sécurité, pour y avoir jeté un coup d'œil sur une CNPE, c'est impressionnant de voir le niveau très poussé de communication, de sécurité des gestes et du matériel.



Je valide le démarrage de l'EPR3 de Flamanville.

L'EPR de Flamanville est une gabegie technologique qu'il est nécessaire d'arrêter au plus vite. Les problèmes techniques se sont enchaînés tout au long de sa construction, prouvant qu'il n'est pas au point, et l'obstination à vouloir le poursuivre relève de l'idéologie la plus pure. Outre que le nucléaire en soi reste une énergie dangereuse, dont le coût est sous-évalué, qui produit des déchets dont on ne sait que faire, pour lequel le démantèlement des centrales n'est pas pensé et qui ne garantie pas notre indépendance énergétique (nous devons importer le combustible), le dossier proposé ne donne aucune garantie (du moins aucune qui soit compréhensible par le grand public) que les nombreux problèmes rencontrés sont réglés.

Il existe d'autres solutions décarbonées et réellement écologiques pour produire de l'électricité sans avoir recours au nucléaire, ce sont celles-ci qu'il faut privilégier. Non à l'EPR de Flamanville et à tous les autres projets nucléaires et grandiloquents.

Cela ne fera plaisir à aucun des derniers présidents, mais il faut réaliser que ces 19 milliards ont été extorqués sous des prétextes qui n'ont plus aucun sens aujourd'hui:



Les énergies renouvelables sont maintenant bien plus compétitives, plus rapides à mettre en œuvre, et ne produisent pas de déchets éternels.







On a fait une bêtise, on s'excuse, mais on peut encore en éviter une 2e beaucoup plus grosse: Les imperfections du fond de cuve seront le point de départ de fissurations menant à une rupture qui n'a pas été envisagée:



L' "exclusion de rupture" c'est ce qu'on s'est permis un peu trop facilement à l'époque où les réacteurs étaient irréprochables, sauf qu'on est en 2024 et que FLA3 est truffé d'enclaves à trop forte teneur en carbone, le rendant moins robuste à la propagation de microfissures.



La norme n'a pas été respectée, mais plutôt que défaire et recommencer, on a tergiversé, fait des tests, négocié, discuté, embobiné les plus crédules, et hop, on a décidé de le laisser!







Ha ben il est moins résistant que sur le papier au final, c'est sûr, mais vu l'économie qui en découle pour EDF, ca lui va bien!