Projet de position de l’ASN relative aux orientations génériques du réexamen périodique de sûreté associé aux quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe

Le risque d'accident est trop grand pour prolonger les vieilles centrales. L'avis d'une jardinière pèse très peu face aux ingénieux ingénieurs spécialistes du domaine pensez-vous. Pourtant, les accidents, les nombreuses défaillances qui n'arrivent jamais sur le papier sont arrivés dans la réalité. Prolonger les vieux réacteurs sur des bases de calculs hasardeuses multiplie les possibilités de catastrophe. 

De nouveaux paramètres extérieurs sont à prendre en compte entre autres le réchauffement climatique et le manque d'eau dans les prochaines années. Peut-on avoir confiance dans la maitrise d' une centrale "bricolée" ? Je ne le pense pas, quelque soit l'équation compliquée qui me serait soumise puisqu'elle contiendrait des probabilités. 

Le CNPE auprès duquel je vis (Dampierre en Burly) visé par la 4ème visite décennale avait été annoncé, lors de sa construction, pour une durée de 30 ans. Ces installations vieillissent, des incidents ont lieu régulièrement, les travaux de grand carénage vont coûter un argent fou à un moment où EDF est très fragile financièrement.

Le prix de l'électricité nucléaire, s'il intègre l'ensemble des coûts (notamment ceux du démantèlement) ne sera plus du tout compétitif par rapport à celui de l'électricité issue des renouvelables... Nous ne savons que faire de nos déchets radioactifs... cette industrie est potentiellement extrêmement dangereuse

Pourquoi persévérer dans une direction à ce point discutable??? Pourquoi ne pas investir plutôt dans des modes de production énergétique qui préserveront les générations à venir et leur environnement???

Je ne suis absolument pas favorable à la prolongation de ces réacteurs.

Globalement le nucléaire en France a fait son temps. il faut sécuriser les centrales et les arrêter progressivement. Chaque réacteur produits des déchets radioactifs (DRA) et des déchets (béton, ferraille, ...). En Champagne Ardennes et Lorraine, nous devenons la poubelle atomique officielle de la France Soualines, Morvillers, Bure en devenir). Il faut arrêter le nucléaire et ne pas prolonger la durée de vie des réacteurs au risque d'un accident nucléaire dont l'ASN serait en partie coresponsable.

Mes grands parents ont laissé faire le nucléaire, mes parents aussi, je prends mes responsabilités. Je veux un autre choix pour la production énergétique de la France. le corps des Mines doit pouvoir le comprendre et nous aider à changer de cap. 

Cordialement

Allons vers l'arret des centrales nucléaires ,elles sont devenues trop dangereuses.Les fuites et accidents sont de plus en plus nombreux...Des camions de dechets radioactifs traversent nos villages ,sans que les citoyens soient informés des risques de leucémies chez leurs enfants ...Aujourd'hui,existent d'autres sources d'énergies renouvelables et l'énergie libre de Tesla est déjà en place dans differents pays,comme l'Inde,la Russie ,le Maroc.....Alors arretons de mettre nos vies en Danger-Arretons le Nucléaire

Evitons un nouveau FUKUSHIMA 

Prolonger le fonctionnement au delà de la durée de vie initiale est tout à fait déraisonable pour des instalations très nocives en cas d'accident (il existe malheureusement des exemples récents !)

Si des institutions et leurs personnels décident malgrè tout de franchir cette frontière, il est impératif de mettre en place un suivi rapproché donc inférieur à 10 ans pour gérér tous les défauts et incidents qui pourraient apparaître.

Avec espoir que le bon sens prévaudra et permettra la seule décision acceptable pour les citoyens français et l'humanité : arrêter rl'utilisation des centrales nucléaires et doncdes plus agées immédiatement.

 Peut-on raisonnablement  prolonger l'utilisation de nos vieux réacteurs nucléaires ?

Va t'on enfin faire preuve de courage et reconnaître que ces centrales font courir des dangers incalculables aux populations environnantes et..... bien au delà. Il faut arrêter la fuite en avant par aveuglement devant des risques  monstrueux, dont la survenue est d'année en année  de plus en plus probable (1).

En acceptant la prolongation de ces centrales, l'ASN aurait sa part de responsabilité en cas d'accident et ceci quelles que soient les durées de prolongation (à 40 ou 60 ans ).

 L'heure est grave pour l'ASN, car accepter une telle prolongation, c'est aussi prendre la responsabilité de l'accident qui ne manquera pas de se produire en France et qui, comme à Tchernobyl et Fukushima, anéantira un vaste territoire qui deviendra inhabitable pour plus d'un siècle et combien de générations

Il faut faire ce constat : les règles de sécurité sources de perte de rentabilité pour l'entreprise sont régulièrement bafouée par EDF.Le problème ne réside donc pas dans les exigences de sécurité que l'ASN demande et demandera, mais dans le fait, qu'EDF prise dans les contraintes de sa gestion financière, ne parviendra pas à les respecter.

5 ans après l'accident de Fukushima les plus importantes des préconisations de sûreté sont encore non  réalisées, c'est dire que l'on s'obstine à faire fonctionner des réacteurs qui ne sont pas sûrs. D'ores et déjà, on sait que les  piscines de stockage des combustibles irradiés des réacteurs de 900 MW sont très sensibles aussi bien à une agression interne qu'à une agression externe, et ce alors que, selon nos autorités politiques, les menaces terroristes n'ont jamais été aussi fortes !
 On voit bien à la lecture des documents de la consultation qu'il y a encore des problèmes sur ce respect des règles. Ainsi dans l'avis IRSN n° 2015-00098, il est écrit "Tout d'abord, l'IRSN relève que malgré ces processus, des constats voire des écarts portant sur la conformité des installations sont régulièrement détectés de manière fortuite.". Ceci continuera malgré les nouvelles règles qui auront pu être définies pour la quatrième visite décennale (VD4), car c'est humain et une série d'incidents mal gérés pourra nous conduire à l'accident grave (pas besoin d'un tsunami ou autre agression externe). Les installations vieillissantes seront encore plus sensibles, car :
 -    comment garantir la fiabilité d'une cuve de réacteur qu'on ne peut changer et qui est soumise à des irradiations très importantes ?
 -    comment garantir la bonne résistance d'une enceinte de confinement dont le béton se fragilise avec le temps ?

 Il n'y a pas de solutions miracles ! Pourquoi a-t'on déjà remplacé tous les couvercles des cuves des réacteurs de 900 MW ? (Ils étaient fragilisés et présentaient des défauts), mais les cuves auraient elles échappé à ces mêmes défauts ?
 Quant aux enceintes de confinement, l'exemple du réacteur de Bugey 5 est parlant : en raison d'une cuve anormalement fuyarde, le réacteur est arrêté, pour le moment, car ne respectant plus les critères de sûreté, jusqu'à une éventuelle réparation : un miracle se produira-t-il?

.La meilleure solution est sans doute d'arrêter au plus vite des réacteurs, qui ne pourront jamais être sûrs. Dans ce contexte, l'ASN a raison d'être exigeante et on voit, à la lecture  de l'annexe à la lettre de positionnement, qu'il y a de nombreuses insuffisances de la part d'EDF. Jusqu'à quelles (scandaleuses) dérogations au cas par cas faudrait-il aller pour justifier le maintien en activité de certains réacteurs ?

Non ! des contraintes financières de court terme ne doivent pas l'emporter sur les exigences de sûreté !

Et si EDF les respectait  toutes, leur  coût serait si élevé, qu'il mettrait en péril sa survie financière, dans un contexte règlementaire qui la soumettra à la concurrence impitoyable d'autres énergies, d'autres opérateurs. La Cour des comptes vient déjà d'évaluer ces dépenses à au moins 100 milliards d'euros (valeur 2013) contre 56,4 selon EDF. L'opérateur historique n'a plus de monopole; il est déjà en très mauvaise situation financière (éviction du CAC 40, endettement très élevé, achat forcé d'une partie d'AREVA, …) Continuer dans cette voie le conduirait le plus sûrement à la faillite....c'est donc le moment de le contraindre à investir ailleurs.

Ceci est d'autant plus vrai, qu'à un horizon proche de quelques années l'abaissement du prix de reviens des énergies renouvelables, en particulier photovoltaïques relègueront au rang de gaspillage ces énormes dépenses de rafistolage !

Une autre politique énergétique est possible pour la France sans exposer les populations à des risques démesurés, sans compter, dès à présent la réalité d'une pollution radioactive insidieuse, liée aux rejets réguliers de liquides et gaz radioactifs.

 L' ASN dont la responsabilité en cas d'accident serait engagée ne doit  pas se tromper et tromper nos concitoyens. Elle  n'a certes pas la responsabilité de  politique énergétique de la France, mais doit ici montrer son indépendance, ne pas céder à des arguments économiques obsolètes et refuser de  prolonger ces vieux réacteurs plus longtemps pour protéger nos concitoyens.
 
 Jean Louis Sustrac

(1) Si la probabilité d’un accident majeur est de 0,0003 par an et par réacteur, la probabilité qu’il n’y ait pas d’accident est de (1−0,0003) pour un réacteur et une année. La probabilité qu’il n’y ait aucun accident majeur pendant les 30 ans qui viennent, parmi les 143 réacteurs européens est donc  [3] de (1−0,0003)30×143 soit à peu près 0,28. La probabilité qu’il y ait un accident majeur en Europe dans les 30 prochaines années serait donc de 72% !

Va t'on vers l'éternité de nos vieux réacteurs nucléaires ?
Après une série de prolongation jusqu'à 40 ans (initialement la durée prévue était de 20 puis 30 ans puis 40 ans), voilà qu'EDF veut une prolongation de 40 ans + 20 ans soit jusqu'à plus de 60 ans de durée de vie.
L'heure est grave pour l'ASN, car accepter une telle prolongation, c'est aussi prendre la responsabilité de l'accident qui ne manquera pas de se produire en France et qui, comme à Tchernobyl et Fukushima, anéantira un vaste territoire qui deviendra inhabitable pour au moins une centaine d'année.
Certes l'ASN demande plus de sécurité, mais il faut bien être conscient que les règles de sécurité sont régulièrement bafouée par EDF, car elles sont contraignantes et source de perte de rentabilité pour l'entreprise.
On voit bien à la lecture des documents de la consultation qu'il y a encore des problèmes sur ce respect des règles. Ainsi dans l'avis IRSN n° 2015-00098, il est écrit "Tout d'abord, l'IRSN relève que malgré ces processus, des constats voire des écarts portant sur la conformité des installations sont régulièrement détectés de manière fortuite.". Ceci continuera malgré les nouvelles règles qui auront pu être définies pour la quatrième visite décennale (VD4), car c'est humain et une série d'incidents mal gérés pourra nous conduire à l'accident grave (pas besoin d'un tsunami ou autre agression externe). Les installations vieillissantes seront encore plus sensibles, car :
-    comment garantir la fiabilité d'une cuve de réacteur qu'on ne peut changer et qui est soumise à des irradiations très importantes ?
-    comment garantir la bonne résistance d'une enceinte de confinement dont le béton se fragilise avec le temps ?
On veut nous faire croire qu'on a les solutions miracles, mais pourquoi a-t'on déjà remplacé tous les couvercles des cuves des réacteurs de 900 MW ? Ils étaient fragilisés et présentaient des défauts, mais pas les cuves !
Quant aux enceintes de confinement, celle du réacteur de Bugey 5 est anormalement fuyarde et, pour le moment, le réacteur est arrêté car ne respectant plus les critères de sûreté, jusqu'à une éventuelle réparation miracle.
On ne fait pas du neuf avec du vieux et on veut nous faire croire que ces réacteurs vont pouvoir répondre aux règles de sûreté d'un EPR conçu 25 ans plus tard (et qui peine à être construit aussi bien en Finlande qu'en France). On veut aussi qu'ils respectent toutes préconisations résultant de l'accident de Fukushima, alors qu'on est déjà 5 ans après l'accident et que les plus importantes ne sont pas encore réalisées, c'est à dire qu'on fait fonctionner des réacteurs qui ne sont pas sûrs.
D'ores et déjà, on sait que les réacteurs de 900 MW ne pourront rendre sûr leur piscine de stockage des combustibles irradiés, cette installation restant très sensible aussi bien à une agression interne qu'à une agression externe. Une solution proposée serait de construire une piscine centrale pour diminuer la masse de combustible stocké par réacteur, mais il y en aura toujours un peu et on va accroître les flux de transports très dangereux. La meilleure solution est sans doute d'arrêter au plus vite ces réacteurs, qui ne pourront jamais être sûrs comme souhaité.
Dans ce contexte, l'ASN a raison d'être exigeante et on voit, à la lecture (rapide) de l'annexe à la lettre de positionnement, qu'il y a de nombreuses insuffisances de la part d'EDF. Pourra-t'elle les satisfaire toutes, ou y aura-t'il négociation pour déroger au cas par cas pour certains réacteurs ? Et si EDF respecte tout, le coût ne sera t'il pas très élevé, d'autant que la Cour des comptes vient déjà d'annoncer au moins 100 milliards d'euros (valeur 2013) contre 56,4 dans la bouche d'EDF.
C'est bien le risque avec les phrases du type :
-    "limiter les conséquences à un niveau acceptable",
-    "aussi faible que raisonnablement possible",
-    "des méthodes «réalistes» ou «optimisées» pourront être utilisées",
de voir les contraintes économiques l'emporter sur les exigences de sûreté.
Ces phrases sont à exclure. Quant au contexte économique, il n'est pas favorable à la sûreté car EDF est déjà en très mauvaise situation financière (éviction du CAC 40, endettement très élevé, achat forcé d'une partie d'AREVA, …) et le contexte énergétique n'est plus favorable à l'énergie nucléaire, celle-ci devenant plus coûteuse qu'une bonne partie des énergies renouvelables. Le seul espoir pour ne pas trop augmenter le coût du kWh électrique était justement de prolonger la durée de vie des anciens réacteurs nucléaires, mais rien n'est moins sûr, car le doublement du coût annoncé par la Cour des comptes, ainsi que les dépenses insuffisamment considérées pour le démantèlement des réacteurs nucléaires et pour la gestion à long terme des déchets radioactifs, vont faire perdre le peu de compétitivité restant à cette énergie face au solaire photovoltaïque, à l'éolien terrestre, etc..
Inutile donc de vouloir prolonger ces vieux réacteurs à plus de 40 ans. Il faut vite tourner la page de l'énergie nucléaire avant que l'accident grave arrive. Une autre politique énergétique est possible pour la France sans cette menace et aussi sa pollution radioactive insidieuse liée aux rejets réguliers de liquides et gaz radioactifs.
Mais la politique énergétique n'est pas du ressort de l'ASN, alors qu'elle soit très exigeante vis à vis d'EDF pour que ça coûte très cher et que les 4ème visites décennales, si elles  doivent avoir lieu, le soit à 10 ans et pas à 11 ou 12 ans comme c'est souvent le cas.
Malgré tout si un accident arrive, l'ASN aura sa part de responsabilité.