Projet de position de l’ASN relative aux orientations génériques du réexamen périodique de sûreté associé aux quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe

Va t'on vers l'éternité de nos vieux réacteurs nucléaires ?

Après une série de prolongation jusqu'à 40 ans (initialement la durée prévue était de 20 puis 30 ans puis 40 ans), voilà qu'EDF veut une prolongation de 40 ans + 20 ans soit jusqu'à plus de 60 ans de durée de vie.

L'heure est grave pour l'ASN, car accepter une telle prolongation, c'est aussi prendre la responsabilité de l'accident qui ne manquera pas de se produire en France et qui, comme à Tchernobyl et Fukushima, anéantira un vaste territoire qui deviendra inhabitable pour au moins une centaine d'année.

Certes l'ASN demande plus de sécurité, mais il faut bien être conscient que les règles de sécurité sont régulièrement bafouée par EDF, car elles sont contraignantes et source de perte de rentabilité pour l'entreprise.

Inutile donc de vouloir prolonger ces vieux réacteurs à plus de 40 ans. Il faut vite tourner la page de l'énergie nucléaire avant que l'accident grave arrive. Une autre politique énergétique est possible pour la France sans cette menace et aussi sa pollution radioactive insidieuse liée aux rejets réguliers de liquides et gaz radioactifs.

Mais la politique énergétique n'est pas du ressort de l'ASN, alors qu'elle soit très exigeante vis à vis d'EDF pour que ça coûte très cher et que les 4ème visites décennales, si elles  doivent avoir lieu, le soit à 10 ans et pas à 11 ou 12 ans comme c'est souvent le cas.

Malgré tout si un accident arrive, l'ASN aura sa part de responsabilité.

La prolongation est évidemment souhaitable au vu des alternatives réelles et des faibles dangers et coûts.

Mais autant de questions tardives sont-elles légitimes si elles ne sont pas instructibles dans les délais ?

Lesquelles sont prioritaires ? Lesquelles pouvaient être formulées avant ?

Pourquoi les exigences sont-elles affichées sans analyse de coût/mérite hiérarchisés ?
Qui est garant de l'absence de surqualité au vu de l'inévitable équilibre entre socio-économique et sécurité?
Exemple sur la norme ESPN, l'ASN n'a-t-elle pas agi sans réflexion ni consultation approfondie avec les opérateurs puisqu'elle va in fine valider la cuve après avoir gravement fragilisé l'image de la filière ?

Quis custodiet ipsoe custodes ? Qui garde les gardiens ?

Monsieur le président,

Une longue expérience caractérise le nucléaire en France et dans le monde.

Malheureusement, la France ne peut de façon bornée, espérer être l'exception, car après deux catastrophes nucléaires majeures, le doute n'est plus permis quant à la dangerosité de cette énergie et à l'impossibilité d'en maîtriser toutes les composantes.

On nous demande aujourd'hui, de donner notre avis sur la poursuite de l'exploitation de matériel conçu pour une durée de 20 ans, sans cesse prolongé, en suivant certes l'évolution technique.

Mais, quand certaines pièces peuvent ainsi être changées, d'autres non et non des moindres cuves et batiments, et il nous faudrait alors croire qu'elles tiendront 60 ans... puis pourquoi pas 80 ans et ainsi de suite...

Le contexte économique, et la réflexion à court terme qui l'accompagne, dont EDF est partie prenante, ne favorise pas une gestion sécure d'un matériel demandant de s'abstraire de l'économique pour des raisons de sécurité majeure.

EDF entreprise d'Etat, a surfavorisé l'énergie nucléaire, jusqu'à l'aberration (chauffage électrique), sans se lancer dans la recherche d'énergies alternatives plus propres (l'énergie sera pour le moment toujours sale !). Aujourd'hui, EDF est une SA, détenue à 30 % par un groupe privé.

Le mensonge et la dissimulation non cessé d'émailler l'histoire de cette industrie, les exemples des deux accidents majeurs Tchernobyl et son nuage épargnat la France et Fukishima et le nombre de mort induit par l'accident, ne peut que nous conduire à stopper les apprentis sorciers dans leur course éffréné.

Pour toutes ses raisons, il apparait raisonnable d'arrêter au fur et à mesure puis de démanteler nos centrales nucléaires.

Cela nous obligera à poursuivre la recherche pour découvrir ou améliorer d'autres énergies et surtout d'éduquer massivement aux économies d'énergies.

Bonjour,

Il est triste de constater que des instances aux responsabilités si grandes se montrent si légères dans l'exercice de leurs fonctions.

Il ne devrait tout simplement pas être question de prolonger la vie des réacteurs.

Le nucléaire pille les ressources africaines de façon honteuse.

Le nucléaire est évidemment dangereux et sale. Le nier, c'est condamner les générations futures. Le nier c'est assassiner la Terre. 

Dire qu'on trouve(ra) des solutions pour gérer les déchets, c'est un mensonge. On le disait déjà sous de Gaulle. Et qu'a-t-on trouvé depuis? RIEN. Du rafistolage, toujours aussi dangereux. 

Dire que c'est une solution pour notre indépendance énergétique, c'est faux : la matière première n'est tout simplement pas française.

Dire que supprimer le nucléaire supprimera des emplois c'est vrai. Autant d'emplois à créer dans les énergies vertes... après avoir donné beaucoup de travail pour gérer l'arrêt des centrales.

Je refuse la prolongation de ces vieux réacteurs à plus de 40 ans parce que c'est irresponsable, meurtier et tout simplement bête. Ne voyez-vous pas que le monde change et a besoin de bien autre chose que de prolonger des recettes périmées??? Il est temps de faire preuve de (c)réativité face aux nouveaux enjeux qui se présentent à nous aujourd'hui. Et ce n'est certes pas en nous enlisant dans notre dépendance au nucélaire que nous y parviendrons. 

Mais qui êtes-vous donc pour envisager de telles décisions? Quel pacte avez-vous donc signé? Au service de qui êtes-vous? 

De la population française? certainement pas ! Au service de l'Europe? certainement pas ! Au service de l'humanité? certainement pas ! Au service de la Terre ? certainement pas !

(EDF devrait d'ailleurs arrêter avec son greenwashing électricité = propreté, c'est insupportable d'insulter notre intelligence de la sorte en permanence. On sait que l'électricité française est nucléaire et donc la plus sale qui soit, celle qui laisse les traces les plus graves, le plus longtemps). 

...Alors la question n'est pas de savoir s'il faut continuer ces foutus poisons que sont les centrales, mais pourquoi donc certains esprits en manque d'imagination et aux intérêts multiples s'échinent à vouloir nous faire avaler des boas ! 

Votre comportement est assassin. Tout simplement. Et vous nous demandez en plus de vous donner notre bénédiction? Le comble de l'insulte et de la perversité ou comment se draper derrière une soit-disant consultation...

MARRE DE VOS DECISIONS IRRESPONSABLES ET DE VOS DISCOURS INSULTANTS. 

Un accident nucléaire majeur en France ayant été annoncé comme -inéluctable-la protection de la santé de la population et de son environnement doit être le seul critère de décision . Les dommages irréversibles constatés après les accidents de Tchernobyl et de Fukushima ( qui ne sont  toujours pas maîtrisés ) doivent être une leçon de responsabilité envers les générations actuelles et futures..

Par conséquent, le vieillissement des centrales au delà des limites prévues  , "les incidents " ( admis par l' ASN , plus ou graves, révélant des problèmes de sécurité multiples et une non-observation de ses recommandations ) l ' augmentation des déchets nucléaires à  plus ou moins longue vie ( 100 000 ans pour ceux qu '"on " envisage d' enterrer!!) rendent obsolète cette énergie mortifère .

Je demande l' arrêt immédiat de cette première tranche de centrales et des autres , et le développement accéléré de toutes les autres formes d' énergie renouvelables

Monsieur le Président,

J'oberve que l'on demande, en réalité, un nouveau rapport de sûreté bien plus étoffé que le rapport de sûreté initilal.

Je prends un simple exemple celui de l’étude de risques dus aux impulsions électromagnétiques dues à la foudre ou à d’autres types d’origine, tempête solaire (ou explosion d’une bombe thermonucléaire dans la haute atmosphère). Bugey étant le site le plus foudroyé de France, les ingénieurs militaires réalisant des études sur les dégâts commis par les IEM sont venus installer une baie d’acquisition de données pour voir l’intensité des IEM liée à la foudre et au tempêtes solaires pour voir si ces intensités étaient susceptibles de provoquer des claquages des circuits d’entrées des régulateurs. Nous n’avons jamais mis en évidence une relation. Pourtant un dimanche après midi, la foudre est venue sur un des éclateurs du TP de Bugey 4. Il ne s’est rien passé. La tranche est restée à 900 Mw comme si rien ne s'était passé.

Je pense que les militaires ont dû en déduire qu’il faudrait des IEM de beaucoup plus haute intensité que celles dues à la foudre. Ce qui leur permet de déterminer la puissance de la bombe H et l’altitude d’explosion. Ils ont donc des éléments à fourneir à l'ASN, éléments tenus secrets auprès des exploitants.
 
Mais je ne vois pas l’intérêt de faire une étude spécifique. Le parc a 24 ans de moyenne d’âge pour 58 tranches ce qui donne 1392 ans de fonctionnement réacteur en France. Si l’on y ajoute tous les PWR en fonctionnement dans le monde, on doit atteindre près de 3000 ans de REX sur ce sujet. Or, à ma connaissance, jamais un seul incident n’a été signalé dans le monde. Donc faire une étude sur ce sujet, outre qu’elle doit être très difficile et doit être confirmée par des essais de R&D, ne me paraît pas justifié
 

Votre document est d'une complexité inouie. Il va nécessiter des heures de travail d'ingénierie,et de R&D. Et ne donnera pas grand chose en termes de sûreté ajoutée!

Les tranches EDF, contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays du monde, ont suivi une démarche de sûreté en progression constante en intégrant toutes les modifications liées aux REX de tous les incidents dont nous avons eu connaissance.

Seuls deux éléments sont critiques pour fixer la durée d'exploitation car ils ne sont pas remplaçables, la cuve et l'enceinte du bâtiment réacteur.

Outre les modifications post-Fukushima et les corrections nécessaires à la suite des ECS, c'est sur ces deux éléments que doivent porter la poursuite ou non de l'exploitation.

La loi TSN a donné à l'ASN, un pouvoir quasi absolu sur le nucléaire en France. Pour ne pas abuser de ce pouvoir, il serait indispensable que votre autorité fasse un chiffrage des exigences demandées et une analyse des gains apportés en matière de sûreté.

Sitôt que les gains sont insignifiants, il devient indispensable de renoncer à certaines demandes faute de quoi, on ruine une industrie qui a largement fait ses preuves en matière de sûreté. Et on détériore l'image de marque de la France à l'exportation.

Le Titanic poursuit sa route, machine avant toute. Il est splendide, magnifique, grandiose, extraordinaire, fascinant, beau, qu'est-ce qu'on en est fier !

Les enfants, ils payent les retraites. Ils vont bien payer les déchets nucléaires ! Et tout le reste ! Et les vivants, aussi ! S'ils sont pas contents, ils zont qu'à se voter les lois. C'est
la démocratie !

çà

Non non non et NON ! PAS DE PROLONGATION des réacteurs nucléaires !

Au passage du nuage de Tchernobyl, ils ont laissé des millions de gens s'empoisonner. Ce sont des criminels. Le pus mécréant de la lâcheté bouillonne dans leurs veines.

Nucléaire : danger immédiat, arrêt .... immédiat !

Frédéric Boutet

De l'aveu même des responsables de l'ASN , il ne s'agit plus de savoir si la France connaitra ou non, un accident nucléaire majeur, mais bien "où et quand" ? Comment peut-on encore cautionner une telle prise de risque ? Comment peut-on engager la France dans une telle impasse ? Les réacteurs nucléaires ont fait leur temps; ils auront pus de 40 ans demain et n'ont jamais été conçus pour durer aussi longtemps. La raison doit l'emporter définitivement sur l'aveuglement : il est temps de décider de sortir du nucléaire.