Exposition accidentelle d’un travailleur en médecine nucléaire par contamination externe au carbone 11 au Service Hospitalier Frédéric Joliot (SHFJ) du CEA (91 Orsay)
Le 23 novembre 2012, le CEA de Saclay a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif de radioprotection survenu au sein du Service Hospitalier Frédéric Joliot. Ce site du CEA spécialisé en imagerie médicale cérébrale est installé à l’hôpital Général d’Orsay (91). Le 22 novembre 2012, l’alarme d’une balise de détection radiologique du centre de Saclay s’est déclenchée au passage d’un véhicule conduit par un radiochimiste du SHFJ radiocontaminé à la main.
La contamination de la paume de la main gauche du salarié est survenue lors de la préparation dans un laboratoire de recherche d’un radiophamaceutique utilisé pour réaliser une scintigraphie chez un patient. Le carbone 11 est utilisé en recherche clinique pour réaliser des scintigraphies par tomographie d’émission de positons.
Le centre hospitalier a pris sans délai les dispositions nécessaires en termes de décontamination et a engagé une évaluation de la dose reçue par le radiochimiste. L’ensemble des locaux et du personnel du SHFJ ont été contrôlés. Aucune autre personne n’avait été contaminée. Compte tenu de la période très courte du radioélément (20 minutes), les très rares traces de contamination des locaux (bureau du radiochimiste) avaient totalement disparu quelques heures après l’incident.
L’ASN s’est rendue sur place le 7 décembre afin de vérifier les procédures, l’organisation des contrôles de radioprotection et les actions mises en place par le centre. Le centre avait immédiatement suspendu son activité avec le carbone 11 et engagé une réflexion approfondie sur ses pratiques. Il a modifié plusieurs procédures et équipements avant de reprendre l’utilisation du carbone 11. Les mesures correctives mises en place ont été jugées de nature à éviter la reproduction de l’événement par l’ASN.
La dose susceptible d’avoir été reçue à la main est évaluée par l’IRSN à environ 320 mSv. Cette dose ne dépasse pas la limite réglementaire annuelle pour les extrémités, mais atteint cependant un quart de cette limite. En conséquence, cet événement est classé au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 8.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie