Non-respect des spécifications techniques d’exploitations concernant le contrôle volumétrique et chimique du circuit primaire principal
Le 5 juillet, EDF a informé l’ASN qu’une erreur avait rendu indisponible la fonction de contrôle volumétrique et chimique du circuit primaire principal.
Chaque réacteur dispose d’un système de contrôle volumétrique et chimique du circuit primaire principal (RCV) qui, en liaison avec le système d’appoint en bore, participe à la maîtrise de la réactivité en permettant le réglage de la concentration en bore du réfrigérant primaire. Il contribue également au maintien du volume d’eau dans le circuit primaire de façon à pouvoir évacuer la puissance résiduelle pour le retour et le maintien du réacteur en état d’arrêt sûr.
Le réacteur n° 1 est à l’arrêt pour maintenance et remplacement d’une partie de son combustible depuis le 2 mars 2012. Dans le cadre d’activités de maintenance planifiées sur l’arrêt, des intervenants ont réalisé des contrôles internes sur une vanne du système RCV. Cette vanne est commandée par une électrovanne pneumatique qui présente la particularité de s’ouvrir pleinement lorsque son alimentation en air n’est plus assurée. Il s’agit d’une fonction dite « d’ouverture secourue ».
Lors des opérations de redémarrage du réacteur, EDF réalise des essais périodiques qui permettent de statuer sur la disponibilité de certains matériels.
Le 30 juin 2012, à l’occasion d’un essai périodique, l’exploitant a constaté que la fonction « d’ouverture secourue » ne fonctionnait pas car le branchement de deux tuyaux flexibles d’alimentation en air comprimé avait été inversé. Il a aussitôt remis en conformité le branchement des flexibles d’air.
Les règles générales d’exploitation imposent, en cas de problème sur ce matériel, d’en retrouver la pleine fonctionnalité sous 3 jours. Après analyse, il s’est avéré que cette fonction d’ « ouverture secourue » ne fonctionnait pas depuis 6 jours. Cette règle n’a donc pas été respectée du fait du retard de détection de l’erreur de branchement.
L’alimentation en air de la vanne étant restée toujours assurée, cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel, sur l’environnement et sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu de la détection tardive de cet écart, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie