Défaut d'étanchéité de fûts contenant des effluents radioactifs entreposés dans un local de la station de traitement des effluents.
Trois fûts contenant des effluents organiques radioactifs et entreposés dans un local spécifique dénommé ZELORA (zone d'entreposage de liquides organiques radioactifs) de la station de traitement des effluents ont perdu leur étanchéité. Les écoulements produits ont été récupérés dans les bacs de rétention de chaque fût.
Le 13 décembre 2002, lors d'une ronde de surveillance, une première fuite sur un fût est découverte. Le liquide du fût défaillant est reconditionné dans un fût du même type, un problème de défaillance du fût étant alors envisagé. Le 4 février, une nouvelle fuite est détectée au cours d'une ronde de surveillance sur le fût contenant l'effluent déjà reconditionné en décembre 2002. Le 3 mars 2003, un autre fût présente également un problème de corrosion. A chaque fois, le bac de rétention a permis la récupération des fuites qui sont restées très limitées, les détecteurs de fuite des bacs de rétention n'ayant jamais été sollicités.
Sur la base des expertises des fûts défaillants et des analyses chimiques des liquides concernés, l'hypothèse avancée pour expliquer ces micro-corrosions est la présence d'une phase aqueuse acide mélangée à la phase organique.
Depuis, tous les fûts contenant des liquides où la présence d'eau a été détectée lors des analyses chimiques ont fait l'objet d'un marquage spécifique pour une surveillance renforcée. Dans l'urgence, le reconditionnement du liquide sans changer le type de fût a été la solution retenue par le CEA. La conception d'un fût approprié aux liquides particulièrement corrosifs est à l'étude et devrait aboutir dans quelques semaines.
La mise en place de ces différentes mesures a fait l'objet d'une inspection de l'Autorité de sûreté nucléaire et sera particulièrement suivie par la Division de la sûreté nucléaire et de la radioprotection de Marseille jusqu'au traitement final de ces liquides.
Ces événements n'ont pas eu de conséquence sur le personnel et sur l'environnement. Compte tenu de la défaillance de cause commune constatée sur plusieurs fûts, cet incident est classé au niveau 1 de l'échelle INES.
La Station de traitement des effluents assure le traitement d'effluents liquides radioactifs produits par les installations du site de Cadarache ou d'autres sites du CEA. Son référentiel de sûreté ne lui permet pas de traiter les effluents organiques.
Avant 1998, cette installation entreposait 8,5 m3 d'effluents organiques dans des conditions qui présentaient des risques d'incendie et d'explosion. L'Autorité de sûreté nucléaire a alors demandé au CEA de reconditionner ces effluents et de les entreposer de façon sûre dans un local adapté et de préciser les moyens envisagés pour leur traitement. Ces effluents ont été reconditionnés d'octobre 2001 à juillet 2002 dans des fûts en acier inoxydable pour être entreposés dans le local ZELORA jusqu'en 2006.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie