Défaut d’isolement de l’enceinte de confinement du réacteur n°3 de la centrale nucléaire du Bugey
Le 19 juin 2013, alors que le réacteur n°3 était dans le domaine d’exploitation « arrêt pour rechargement », les vannes d’une traversée du bâtiment réacteur n’ont pas été pendant plus de 3 heures dans une position assurant l’isolement de l’enceinte de confinement, ce qui constitue un écart aux règles générales d'exploitation.
L'enceinte de confinement est un bâtiment en béton à l'intérieur duquel se trouvent la cuve, le cœur du réacteur, les barrières entre les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur et l'environnement (la première barrière étant constituée par la gaine du combustible, la deuxième étant constituée par l’enveloppe du circuit primaire principal).
La troisième barrière est destinée à retenir, en cas d’accident, les produits radioactifs qui seraient libérés lors d'une rupture du circuit primaire. De nombreuses canalisations traversent cette enceinte. Des vannes situées de part et d'autre de la paroi de béton permettent d'obturer chacune des canalisations lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l'étanchéité complète de l'enceinte.
Le 19 juin 2013, l’exploitant, à l’occasion d’un point interne de surveillance quotidienne des conditions d’exploitation du réacteur, s’est rendu compte que l’une des canalisations traversant l’enceinte n’était pas isolée alors que les règles de conduite l’imposaient. Dès détection de l’écart, l'intégrité de l'enceinte de confinement a été rétablie par la fermeture d’une vanne.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.
En raison de la détection tardive de cet écart et du non-respect des spécifications techniques d’exploitation qui en découle, cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie