Défaut d’isolement électrique consécutif à une erreur de maintenance
Le 4 juillet 2014, l'exploitant de la centrale nucléaire du Bugey a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à un défaut d’isolement électrique du tableau alimenté par une tension de 48 volts du réacteur n°5.
Les réacteurs à eau pressurisée exploités par EDF disposent d’un système de production et de distribution de courant continu en 48 volts assuré par deux tableaux d’alimentation électrique redondants. Ces tableaux électriques assurent l’alimentation en courant continu du système de protection du réacteur et d’une partie des équipements de sauvegarde du réacteur.
Le réacteur n°5 de la centrale nucléaire du Bugey est à l’arrêt pour maintenance préventive et rechargement en combustible depuis le 21 juin 2014.
Le 1er juillet 2014, l’exploitant procédait aux opérations de déchargement du cœur du réacteur n°5 qui mettent en œuvre des appareils alimentés par le réseau électrique de 48 V du réacteur. S’agissant de la manutention d’assemblages de combustible, ces opérations sont considérées comme sensibles et EDF doit veiller à réduire autant que possible les interruptions ou les gênes externes.
Dans le même temps, une intervention était programmée sur une résistance chauffante de la salle des machines du réacteur. A cette occasion, les intervenants ont, par des actions inappropriées, créé une masse électrique qui a généré à deux reprises un défaut d’isolement sur l’un des 2 tableaux qui alimente le réacteur en courant électrique de tension 48 V.
Ces défauts d’isolement électrique ont rendu indisponible ce tableau électrique de 48 volts pendant près de 5 heures et, conformément aux spécifications techniques d’exploitation, ont conduit à interrompre à deux reprises les opérations de déchargement des éléments de combustible.
EDF a mené les investigations nécessaires et a pu déterminer que les coupures du tableau électrique de 48V avaient pour origine les opérations de maintenance réalisées sur la résistance chauffante de la salle des machines.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation.
Cet écart s’est cependant produit pendant la phase de déchargement du réacteur n°5 et il aurait pu être évité par une analyse des risques associés à l’intervention de la résistance chauffante : dans ces conditions, l’événement a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie