Défaut de position des commandes de deux vannes

Le 3 mai, le chef d'exploitation des réacteurs 1 et 2 a découvert lors de son bilan de sûreté que certaines vannes du circuit d'injection de sécurité du réacteur 1 n'étaient pas dans la position requise par les spécifications techniques d'exploitation.

Le circuit d'injection de sécurité (RIS) permet, en cas d'accident, par exemple une fuite importante du circuit primaire du réacteur, d'introduire de l'eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du coeur. Il est constitué de deux voies redondantes. Ce circuit comporte des pompes d'injection à haute pression et des pompes d'injection à basse pression.

En phase d'arrêt et de redémarrage, lorsque le circuit de refroidissement à l'arrêt est connecté au circuit primaire, il est nécessaire d'interdire l'injection d'eau à haute pression dans le circuit primaire afin d'éviter la mise en pression excessive à faible température de celui-ci. A cette fin, les spécifications techniques d'exploitation imposent que les commandes électriques des pompes d'injection de sécurité haute pression soient débranchées et que les vannes permettant l'arrivée d'eau sous haute pression au circuit primaire soient fermées.

Certaines de ces vannes avaient été ouvertes pour la réalisation d'un essai particulier à réaliser lors des opérations de redémarrage du réacteur. Cette manoeuvre est spécifiquement prévue et autorisée par les règles d'essai approuvées par l'Autorité de sûreté nucléaire. A l'issue de cet essai, ces vannes auraient dû être fermées, ce qui n'a été fait que partiellement. L'écart a persisté pendant une durée de 9 heures 30 minutes et n'a été découvert que tardivement par le chef d'exploitation de l'équipe suivante.

Cet incident n'a eu aucune conséquence réelle sur l'installation et l'environnement. En raison du non-respect d'une condition permanente imposée par les règles d'exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.