Défaut de réglage de la position d'une grappe de commande
Le 2 décembre 2003, le traitement d'une alarme en salle de commande a conduit le CNPE de Civaux à diagnostiquer un écart de positionnement d'une grappe de commande. Un réglage a alors été réalisé.
Le 3 décembre 2003, lors d'une variation de puissance du réacteur, l'équipe de conduite a constaté un écart et une nouvelle analyse a conduit à recaler de nouveau la grappe sur laquelle l'intervention avait eu lieu le 2 décembre 2003.
Pour contrôler la réaction nucléaire dans le coeur du réacteur, l'exploitant dispose de deux moyens principaux :
- ajuster la concentration de bore dans l'eau du circuit primaire, le bore ayant la propriété d'absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire ;
- introduire les grappes de commande dans le coeur ou les en retirer ; ces grappes de commande contiennent des matériaux absorbants les neutrons.
Le site a identifié un écart d'assurance qualité dans le réglage effectué le 2 décembre, les différentes lignes de défense n'ayant pas permis de détecter l'erreur lors de l'opération.
Après analyse approfondie par les équipes du CNPE, il est apparu que l'écart de positionnement avait pour origine les essais de redémarrage du réacteur effectués en octobre 2003.
Une première correction avait été alors programmée en octobre mais un défaut de communication entre services a conduit l'exploitant à ne pas intervenir sur la position de la grappe.
L'analyse de l'événement significatif pour la sûreté a mis en évidence de nombreux écarts, notamment au niveau de l'assurance de la qualité des interventions et de la communication opérationnelle.
Après analyse complémentaire de cet événement à la demande de la DRIRE et sur proposition du directeur du CNPE, l'Autorité de sûreté nucléaire a classé cet événement significatif pour la sûreté au niveau 1 de l'échelle INES pour défauts dans la culture de sûreté.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie