Défaut lors de contrôle de conteneurs de résidus vitrifiés

Le 28 janvier 2005, dans l'atelier de vitrification T7 de l'usine UP3, un conteneur de résidus vitrifiés a été mis en entreposage, alors que la mesure automatique qui vérifie l'absence de contamination surfacique externe était erronée. L'incident a été détecté par l'exploitant lors d'une vérification des paramètres d'exploitation.

Le procédé mis en oeuvre à l'usine de COGEMA la Hague permet de séparer l'uranium, le plutonium et les produits de fission issus de la combustion de l'uranium dans les centrales nucléaires. Le dernier stade du retraitement consiste à immobiliser les produits de fission dans une matrice de verre coulée dans des conteneurs métalliques. Avant entreposage, un contrôle de la contamination externe du conteneur doit être effectué par réalisation d'un frottis, ce qui doit être renouvelé avant l'expédition vers le client. Ces contrôles sont réalisés par des machines automatisées : transfert pilotés à distance, réalisation sur les conteneurs de frottis qui sont passés devant un appareil de mesure.

Le 17 janvier 2005, un frottis s'est bloqué, rendant erronées toutes les mesures suivantes jusqu'à ce que l'exploitant s'aperçoive de l'incohérence des valeurs données par le système. Pendant ce laps de temps, 13 conteneurs sont passés devant ce poste de contrôle avant leur préparation pour être expédiés et 1 conteneur avant mise à l'entreposage. C'est le résultat des mesures sur ce dernier qui a interpellé l'exploitant le 28 janvier 2005.

Le frottis bloqué a été retiré par manipulation à distance. Les conteneurs font l'objet d'un nouveau contrôle sans révéler d'anomalie à ce jour.

A tout instant, des lignes de défense supplémentaires garantissaient la sûreté de l'installation :

- le soudage préalable du couvercle sur le conteneur, ce qui empêche la dispersion des produits qui y sont enfermés.
- la décontamination externe par aspersion et microbillage sous forte pression.
- le confinement du procédé ; toutes les opérations sont effectuées dans des locaux fermés, hors de toute présence humaine, et dans une atmosphère contrôlée.

Cet incident n'a eu aucune conséquence sur la sécurité des personnes ou sur l'environnement, Cependant, compte tenu du fonctionnement en dehors du domaine autorisé, à savoir l'obligation de contrôler tous les conteneurs avant entreposage ou expédition, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.