Dépassement du délai de repli du réacteur n°1 requis par les règles générales d’exploitation en cas de cumul d’événements
Le 28 janvier 2016, l’exploitant de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire a déclaré un évènement significatif pour la sûreté lié au dépassement du délai de repli du réacteur n°1 requis par les règles générales d’exploitation. A la suite d’un dysfonctionnement d’un système électrique, l’exploitant n’a détecté que tardivement le cumul d’événements générés pas l’indisponibilité d’une voie d’alimentation électrique des matériels de sauvegarde et n’a pas identifié de ce fait que les spécifications techniques d’exploitation imposaient que le réacteur soit mis à l’arrêt dans un délai très court.
Les systèmes de sauvegarde d’un réacteur disposent de deux voies redondantes qui permettent, chacune à elle seule, d’assurer leur bon fonctionnement. Ces systèmes fonctionnent à l’aide de divers tableaux électriques dont l’alimentation peut être assurée par plusieurs matériels (transformateurs de soutirage au réseau, transformateur auxiliaire, groupe électrogène diesel ou turbine à combustion).
Le 26 janvier 2016, une opération de maintenance d’un groupe électrogène du réacteur n°1 est réalisée par l’exploitant. La turbine à combustion alimente alors un tableau électrique relié à divers systèmes de sauvegarde en lieu et place du groupe objet de l’opération de maintenance.
A l’issue de l’opération de maintenance, un dysfonctionnement lié à une absence de basculement des disjoncteurs entre le groupe électrogène et la turbine a généré la perte d’une source d’alimentation complète et un cumul d’événements qui n’a pas été immédiatement détecté par l’exploitant. Dans ces conditions, les règles générales d’exploitation, qui prévoient d’amorcer le repli du réacteur sous un délai d’une heure afin de pouvoir réaliser les opérations de réparation nécessaires, n’ont pas été respectées, la réparation n’ayant pu être effectuée que sous un délai de trois heures, sans que le repli n’ait été amorcé.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur le personnel et l’environnement de l’installation.
Compte tenu du délai mis par l’exploitant pour identifier le cumul des écarts et du non-respect des règles générales d’exploitation, cet évènement a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des évènements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie