Détection tardive de l’indisponibilité d’une pompe du système de contrôle chimique et volumique du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Cattenom

Publié le 11/10/2021

Centrale nucléaire de Cattenom Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 29 septembre 2021, l’exploitant de la centrale nucléaire de Cattenom a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection tardive de l’indisponibilité d’une pompe du système de contrôle chimique et volumétrique (RCV) du circuit primaire principal du réacteur 3.

Le système de contrôle chimique et volumétrique a notamment pour fonction de maintenir dans le circuit primaire la quantité d’eau nécessaire au refroidissement du réacteur. Il assure également l’injection d’eau sous haute pression au niveau des joints des pompes primaires pour en assurer l’étanchéité. En situation de perte totale des alimentations électriques, cette injection aux joints des pompes primaires est assurée par une pompe de secours spécifique.

Le 6 août 2021, lors des opérations de redémarrage du réacteur 3 à la suite de son arrêt pour visite décennale, l’exploitant a réalisé un essai périodique d’injection aux joints des pompes primaires par cette pompe de secours. Lors de cet essai, le débit de la pompe n’était pas conforme à l’attendu. Conformément aux règles générales d’exploitation, l’exploitant a alors engagé le repli[1] du réacteur avant de remettre en conformité cette pompe.

Le 24 septembre 2021, les conclusions des investigations engagées ont mis en évidence que, lors de la maintenance de cette pompe pendant la visite décennale, les réglages des pressions d’huile étaient inadaptés. De ce fait, l’exploitant a considéré que cette pompe était indisponible depuis la date de cette dernière maintenance, soit le 2 août 2021. Ainsi, le délai de 3 jours pour amorcer le repli du réacteur, prévu par les règles générales d’exploitation, n’a pas été respecté.

Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ou sur l’environnement. Toutefois, en raison de la détection tardive de l’indisponibilité de ce matériel, cet événement est reclassé au niveau 1 de l'échelle INES.

A la suite de la détection de l’écart, l’exploitant a procédé au repli du réacteur et a engagé une analyse approfondie de cet événement. Ce repli avait fait l’objet d’une déclaration à l’ASN d’un événement significatif de niveau 0 le 11 août. L’ASN, qui attendait les conclusions des investigations techniques pour confirmer définitivement le classement de l’événement, veillera à la qualité des actions prises pour en éviter son renouvellement lors des prochains arrêts pour maintenance.

[1] Le repli du réacteur consiste à abaisser la pression et la température de son circuit primaire en application de ses règles générales d’exploitation.

Date de la dernière mise à jour : 12/10/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie