Détection tardive de l’indisponibilité partielle de l’ébulliomètre du réacteur 3

Publié le 24/06/2024

Centrale nucléaire du Tricastin Réacteurs de 900 MWe - EDF

 Le 14 juin 2024, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection tardive de l’indisponibilité de l’ébulliomètre d’une voie de sûreté du réacteur 3 de la centrale nucléaire du Tricastin.

L’ébulliomètre est un dispositif électronique utilisé en situation accidentelle : il permet de mesurer à tout moment (dès que le couvercle du réacteur est fermé) le niveau d’eau dans la cuve, ainsi que l’écart entre la température de l’eau dans la cuve et la température d’ébullition à la pression actuelle. Le résultat de ces mesures est un paramètre important pour la conduite du réacteur en situation accidentelle. L’ébulliomètre utilise deux voies de calcul redondantes (voie A et voie B). Les règles générales d’exploitation demandent la disponibilité des deux voies de l’ébulliomètre dès la fermeture effective de la cuve du réacteur.

Le 9 janvier 2024, EDF a déclaré à l’ASN un évènement significatif portant sur l’indisponibilité de la voie B de l’ébulliomètre du réacteur 3 de la centrale de Gravelines, due à une erreur de câblage de l’armoire électrique l’alimentant. Cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES. Cette armoire électrique était connectée à l’alimentation électrique de la voie A. Cette configuration a entraîné la perte de redondance électrique, amenant à considérer l’ébulliomètre comme partiellement indisponible.

Le 10 juin 2024, au cours d’une inspection, l’ASN a demandé à l’exploitant de la centrale du Tricastin de prendre en compte le retour d’expérience de l’évènement significatif survenu sur le site de Gravelines, ce qu’il n’avait pas fait spontanément. Les contrôles alors menés sur les quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin ont montré une configuration non conforme pour le réacteur 3.

Dès la découverte du mauvais branchement, l’ébulliomètre a été remis en configuration conforme à l’attendu. Toutefois, cette erreur de branchement a duré plus longtemps que la durée tolérée par les règles générales d’exploitation (RGE) du réacteur.

En raison du non-respect du délai de la remise en configuration de cet équipement prévue par les RGE, liée à sa détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 24/06/2024

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie